
A n . 7 ; 4 .
Ana.fi. in H ad.
J n f l. x l y l .n . 5.
Anafi. in Steph.
A c i a S S . B eh.
to. n p. u j .
le o chr. Caff. lib.
ï . c. 7 .
X I I I .
M a la d ie d u p ape .
A n a fi.
To'm. 6 - conc.p. 3®45>-
378 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e l-
rice, ou des canons de Calcédoine, d’Antioche, de
Neocefarée, de Carthage. Eh cette même affemblée
de Quiercy, le roi Pépin fit une donation au pape
Etienne & à l’églife Romaine de plufieurs villes &
territoires d’Italie ufurpez par les Lombards, 8c la
fit tant en fon nom , que des deux princes Charles
& Carloman fesenfans.
Cependant Carloman frere du roi Pépin .arriva
en France. Le roi Aftolfe avoit obligé l’abbé du
Mont Caflin à le faire fortir du monaftere pour ce
voïage, dont le motif étoit, que*Carloman détournât
le roi fon frere de marcher en Italie. Il y fit
tous fes efforts, mais Pépin demeura ferme dans
fa réfol ution : 8c de concert avec le pape,il renferma
Carloman dans un monaftere à Vienne , pour y
vivre fuivant fa profeflion. Carloman y mourut
l’année fuivante 73-3. 8c Pépin renvoïa fon corps au
Mont-Caflin dans un cercueil d’or avec de grands
prefens.
Le pape étant revenu à faint Denis y tomba malade
de la fatigue de fon voïage , & de l’inégalité
des faifons, 8c fut réduit à une telle extrémité, que
ceux de fa fuite, aufli-bien que les François, defef-
peroient de fa vie ; mars aïant mis fa confiance en
Dieu, un matin comme on croïoit le trouver mort,
on le trouva guéri. On rapportenne lettre de lu i,
où il raconte qu’étant en priere dans l’églife de faint
Denis fous les cloches, il vit devant l’autel faint
Pierre & faint Paul avec faint Denis , à qui faine
Pierre dit qu’on lui accordoit la fanté du malade :
<que faint Denis tenant un encenfoir &c une palme ,
L i v r e q u a r a n t e - t b o i s i e 'm e . 373)
accompagné d’un prêtre &c d’un diacre, vint le trou- — — ------ -
v e r , 8c lui dit : La paix foit avec vous, mon frere , ^ N . 774.
ne craignez point, vous retournerez heureufement
à votre fiege. Levez-vous, 8c confacrez cet autel
en l’honneur de Dieu 8c de fes apôtres que vous
voïez , en célébrant une meffe d’aétion de grâces.
Le pape fe fentant guéri, voulut auffi-tôt accomplir
cet ordre ; les afliftans difoient qu’il rêvoit.
C’eft pourquoi il leur raconta fa v ifion , 8c enfuite
au roi & aux feigneurs. C ’étoitl’an 754. le vingt-
feptiéme Juillet ; 8c le lendemain vingt-huit, qui
étoit un dimanche, le pape fit la confecration de
l’autel qui lui avoit été ordonnée.
Dans cette même meffe il fît une autre cererno- xi.v:
nie plus remarquable , car il confacra de nouveau Pep“ nd lacrc ds
pour rois de France par l’onétion de l’huile, Pépin Tragm. ap. Greg.
8c fes deux fils Charles & Carloman avec la reine
Bertrade ; & défendit aux feigneurs François de
l’autorite dé faint Pierre fous peine d’excommunication
, que jamais eux ni leurs defeendans fe don-
naifent des rois d’une autre race. Childeric dernier
roi de la première race étoit mort cette année dans
le monaftere de Sitiu : ce qui put être l’occafîon de
ce nouveau facre de Pépin. Le pape donna en mê- c«w. an. 754.
me temps-au roi 8c à fes deux fils le titre de patrices ”’38-
des Romains, pour les engager à la proteëtion de
Rome. On croit aufli que le baptême des deux'ttu.n.n.
jeunes princes avoir été différé jufques alors, 8c que
le pape fut leur parain : car en plufieurs de fes lettres,
il nomme le roi Pépin fon compere fpirituel , 1a
reine Bçrtrade fa commere , & les deux princes fes
B b b ij