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^ " après : fçavoir l’an 692.. indiétion cinquième. De
' r ’ plus il y avoit pluiîeurs évêques differens de ceux
1. Oét, du fixiéme concile , entr’autres les quatre patriarches.
#.¡1 j;. Enfuitc, à la requête des légats, on lut un grand
partage du cinquième livre de l’apologie des chrétiens
contre les Juifs, compofépar Leonce évêque
de Naples en Chipre, où il montre combien le culte
des images eft éloigné de l’idolâtrie. Après cette
ledure, Conftantin évêque de Conftantia métropolitain
de la province, d it; Ce pere a paru avec éclat
dans une des villes de Chipre. Nous avons de lui
plufieurs panégyriques, entr’autres un fur la tranf-
figuration. Il a compofé la vie de faint Jean l’Aumônier
, de S. Simon Salus, & quelques autres ouvrages
; & en tous on connoît qu’il eft orthodoxe.
Il a vécu du temps de l’empereur Maurice. Il falloir
plutôt dire d’Heraclius, fous lequel eft mort S.
Jean l’Aumônier.
f-M7- On lut quelques partages d’Anaftafe évêque
d’Antioche, touchant le mot d’adoration , pour le
diftinguer de celui de fervice ou latrie. On lut un
partage du pré fpirituel, fous le nom de faint So-
phrone de Jerufalem : quoique l’ouvrage foit de
«¡y/” '’ ?xxvl1' Jean Mofe , comme il a été dit en fon lieu. Il y
rapporte la réponfe d’un abbé Théodore, qui véritablement
eft fort extraordinaire , mais il ne laîfle
pas de prouver clairement la créance du culte des
¿.||| images. On en tira encore une confequence très-
vraie : qu’il ne faut point craindre de,,fauffer les
mauvais fermens. Car quelques-uns s’excufoient fur
ce
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çe qu’ils avoient juré de ne jamais honorer les ima-
ges. On lut trois miracles attribuez aux images de -A N
faint Cofme & de faint Damien ; &c quelques paf- **
fages de faint Athanafe & de faint Bafile, pour t-w-
montrer que l’honneur rendu à l’image fe rapporte
à l’original. Mais la lettre de faint Bafile à Julien
l’apoftat, qui fut aufti lu e , eft une fixion. On lut s«p.iu
encore des partages de plufieurs vies ; de faint Si- ■ ^
meon Styüte ; de Jean le jeûneur patriarche de CLP.
& tenu pour faint par les Grecs ; de fainte Marie
Egyptienne , de faint Théodore Siceote.
Enfuite on lût la lettre du pape Grégoire II. u.
écrite en 730. à faint Germain patriarche deC . P. 'h
de trois lettres de S. Germain , l’une à Jean de Syn- ?. î?».
nades, l’autre à Conftantin deNacolie , la troifié- p-^s.
me à Thomas de Claudiopole. Je les ai rapportées ?• u8-
toutes quatre en leur temps. Sur ces leétures, le
concile s’écria : La doétrine des peres nous a re-
dreffez. Nous y avons puifé la vérité. Ils nous ont
appris à honorer les images. Nous fournies enfans
d’obéiffance ; & nous nous glorifions à la face de
l’églife notre mere, de fuivre fa tradition. Anathê-
me aux Iconoclaftes. Anathême à ceux qui n’hono- s«?.».-
rent pas les iaintes images ; à ceux qui les nomment
idoles. On prononça ainfi plufieurs anathêmes.
écrits dans un papier ; les mêmes qui étoient compris
dans la confeflion de foi des évêques reçus à la
première fefiion.
Enfuite Euthymius évêque de Sardis lut au nom
du concile une confeflion de fo i, oû après avoir
expliqué la Trinité l’Incarnation, il eft dit ; Çç
Tome IX . Z z z