
V. Mabill.
Ax.ymo. c» 8.
t. S.
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1 2 4 H i s t o i r e E c c l e s ï a s t 1 cfc.uEÏ
¿í de l’ame ; & qu’il doit être facile à conferver dans
une petite boëte. On faifoit donc deflors des hofties
à peu près comme elle font aujourd’hui.
Siibert archevêque de Tolede ayant conipiré avec
plufieurs autres contre le roi Egica , pour lui faire
perdre le royaume & la vie , fut dépofé , privé de
, tous iès biens, & mis en la puilïànce du r o i , qui le
condamna à une prifon perpétuelle: il fut même ordonné
qu’il ne recevroit la communion qu’à la
mort : fi le roi ne lui faifoit grâce. A fa place le
concile fit évêque de Tolede, Félix de Seville,dont
le fiege fut remplipar Fauftin de Bragüe, & on donna
pour fiicceileur à celui-ci Félix de Portugal. Ain-
fi on ne faifoit pas de fcrupuleenEfpagne de transférer
les évêques. Ceux-ci en fouicrivant au concile
prirent tous les titres de leurs nouveaux fieges.
Ce fut apparemment cette conjuration qui obligea1
le concile à renouveller les promelïès de proteger
la pofterité du roi après la mort 3 les peines contre
les rebelles,&les malediétions prononcées au quatrième
concile de Tolede-On ordonne en celui-ci
que dans toutes les égliiès cathédrales , & toutes
les paroifïès de la campagne , on dira tous les
jours la melïè pour le roi & lès enfans : excepté
le vendredi faint. On y ordonne encore , que
quand un concile aura été tenu , chaque évêque
le publiera dans fix mois en fon fynode , composite
des abbez , de prêtres & de tout le clergé , avec
le peuple de la ville épifcopale. Les évêques de la
province de Narbonne n’avoient pû affilier à ce
concile » à caulè d’une pelle qui rayageoit le pais :
L i v r e q u a r a n t i è m e . 125 ______
F*
fi*ell pourquoi le roi ordonne qu’ils s’alfembleront ^
à Narbonne pour en fouferire les décrets.
LVII.
D e r n ie r c o n r
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to .6 .conc»f»
1 3 6 1 .
L’année fuivante feptiéme d’Egica,Ere 7 5 2.c’ell-
à-dire , l’an 694. le neuvième de Novembre , fut
tenu le dix-feptiéme concile de Tolede, dans l’églilè
de làinte Leocadie. On y fit huit canons. Premièrement
il elt ordonné qu’au commencement de chaque
concile on paflèra trois jours en jeûne, pendant
lefquels on traitera de la f o i , de la correélion des
évêques, & des autres matières ipirituelles ; làns qu’-
âucun lèculier y affilié. Depuis le commencement
du carême julques au jeudi làint, le baptillere lèra
fermé, & fellé du feau de l’évêque, & on ne l’ouyri-
ra qu’en cas de très grande neceffité. Il elt marqué
que le jeudi làint on dépoüilloitdes autels, comme
l’on fait encore. Le même jour , chaque évêque ob-
lèrvera la ceremoníe de laver les pieds. On renouvelle
ladéfenfe aux prêtres d’employer à leur ulàge les
Valès làcrez , ou les ornemens de l’églife, les vendre,
ouïes diffiper.Quelques-uns difoientdesmelTesdes
morts pour les vivans, dans l’intention de leur cau-
lèr la mort. Le concile défend ce làcrilege : fous peine
de dépofition pour le prêtre, de prifon perpétuelle,
& d’excommunication jufques à la mort, tant
contre lui, que contre celui qui l’aura excité à le
commettre. On ordonne desLitanies ou prières publiques
tous les mois.
Les Juifs d’Elpagne étant convaincus d’avoir
f onlpiré contre l’état, & contre les Chrétiens, &
d’avoir traité avec ceux d’outre-mer, apparemment
d’Afrique : ils font condamnez à être tous dépoüiLQJij
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