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p. 900,
4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ';
Après les partages des peres, on vérifia dans lerne-
me recueil les partages des hérétiques, qui ne recoiv
noifloient qu’une volonté& une opération enjefu&-
Chrift. Il y avoit quinze paflàges de fix auteurs:The-
miftius, Anthime, Severe,Paul, Theodofe, & Theodore.
Et tous ces paflàges,tant des peres que des hérétiques
, font rapportez tout au long dans les actes du
concile. Les légats du pape demandèrent que l’on y
inlerât un paflàge d’Apollinaire qui n’étoit pas dans
leur recueil, & qui foûtenoit auili une opération : ce
qui leur fut accordée
Enfuite les quatre évêques & les fix clercs qui a-
voient été fufpeéts, prefenterent des libelles de leurs
confeflions de fo i, & firent ferment fur les iàints é-
vangiles. Les libelles étoient tout conformes à celui
de Pierre évêque de Nicomedie, métropolitain de Bi-
thynic,qui fut lu & inféré dans les a ¿les. Enfin George
député de Jerulàlem demanda la leélurede la lettre
de S.Sophroae àSergius,qui fut remiiè àla prochaine
fèifionv
Ce fut l'onzième tenuëdeux jours après, c’eft-à-
dire, le vingtième de Mars 681. Il y aiiifta environ
trente évêques de plus que dans les précédentes.. O n
Lût la lettre de faint Sophrone patriarche de Jerufi-
lem à Sergius patriarche de Conftantinople. Enfuite
les légats du pape Agathon dirent : Nous fçavons
que l’on a trouvé chez Macaire & Etienne fon dif-
eiple, des écrits conformes à ceux des hérétiques,,
qu’on les leur a ôtez, & qu’ils font dans le tréfor
des chartes patriarcales de cette ville nous demandons
qu’ils foient apportez. George garde des char-
L i v r e c f u a r a n t i e’ m e.: 4 3 __________
tesconvintqueces papiers étoient dans le tréfor, & Mars 481<
les apporta par ordre de l’empereur. Il y avoit deux
volumes , & un cahier de papier. On lui demanda t- s°t.
fi c’étoient des ouvrages de Macaire : Il répondit :
On les a trouvé dans le palais de Philippe en un
appartement qui appartient au monaitere de Chry-
fopolis, avec differens autres livres. Ils font de la
main de l’abbé Etienne, & par le titre on voit que
ce font des ouvrages de Macaire & d’Etienne. Ort
en commença la leéture par le cahier dont le titre
étoit : Copie du libelle prefenté à l’empereur par
Macaire patriarche d’Antioche. L’empereur & le
concile dirennNous fçavons ce qu’il contient,qu’on
liiè un des volumes. Le titre portoit rDifèours adref-
fe à l’empereur. Sur quoi Theophane abbé de Baie
dit : Un tel difeours doit être prefènré & lû dans le
Sénat : cependant Macaire a commencé par en envoyer
des copies en Sarcjaigne, à Rome & en d’autres
lieux, ce qui eft comre lesloixdel’églife. L’empereur
dit : Nous n’avonspoint de connoiflànce d’avoir
reçu de tels difçours de Macaire : Mais feulement
quelques papiers que nous n’avons pas encore
lus, & que nous vous donnerons ; car le concile
doit lés connoître. On lût le difeours qui fe trouva
plein d’erreur, & foûtena'nt clairement une volonté
& une opération.- Le titre du fécond volume
étoit : Difeours envoyé par Macaire à Luc prêtre
& moine d’Afrique, qui avoit écrit touchant la!
nouvelle heréfie des Maximiensi c’eft-à-dire, la
doétrine catholique foûtenuë par S-. Maxime. Le'
concile en ayant oui une partie, & voyant que ce
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