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Theoph. an*
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4 § i H i s t o i r e E c c l e s i a s t î q t j e .
Poton fe prétendit abbé en même temps. On croie
que fon parti étoit de Lombards, & celui d’Autpert
de François. Le roi Charles renvoïa au pape Adiien
la connoiffance de ce différend : mais l’abbé Aut-
pert allant à Rome pour cet effet, mourut fubite-
m entl’an 778. le dix-neuviéme de Juillet, après
avoir eu le titre d’abbé pendant environ deux ans.
Poton étant arrivéà Romeavecles principaux moines
des deux partis, le pape les fit venir devant lui :
étant accompagné pour ce jugement de Poifeifoc
archevêque de Tarantaife , de quatre abbez,d’Hil-
debrand duc de Spolete, de fes principaux officiers,
Sc de plufieurs antres perfonnes. Poton fut accufè
par plufieurs moines de divers faits, dont le plus
confiderablç étoit de les avoir empêchez d’aller
trouver le roi : mais il s’en défendit, Sc le pape ne
trouvant point de preuve fuffifante contre lu i, ordonna
qu’dfepurgeroit par ferment ; Sc que dix des
principaux moines, cinq Lombards Sc cinq François
jureroient de ne lui avoir jamais rien oiii dire contre
la fidélité dûë au roi. Ils demandèrent d’aller le
trouver : ce que le pape leur accorda , Sc lui rendit
compte de tout par une lettre.
En Orient la perfecution continuoit, principalement
contre les moines. La trentième année de
l’empereur Conftantin , c’eft à-dire , l’an 770: Mi-
chet gouverneur de Natolie affembla à Ephcfe tous
les moines Si les religieufes des provinces de Thra-
ce ; Sc les aïant menez dans une plaine, il leur dit:
Que celui qiii veut obéir à l’empereur, s’habille
de blanc, ¿¿prenne une femme to u t-à-l’heure.
L I V R E QJJ A R A N TE-QTJ A T R I e ’m E. 483
Ceux qui ne le feront pas perdront la vûe , Sc fe- '
ront envoïez eia exil dans l’ifle de Chipre. Auffi-tôt ■
on en vint à l’execution : plufieurs fouffrirent la
peine, Se furent regardez comme martyrs : plufieurs
iapoftafierent, Sc le gouverneur les traita
comme fes amis. L’année fuivante 771. Il fit vendre
tous les monafteres d’hommes Si de femmes,
avec les vafes facrez, les livres, les beftiaux Sc tous
leurs biens, Sc en envoïa le prix à l’empereur. Il
brûla tout ce qu’il trouva de livres des moines Sc
des peres. Il brûla auffi toutes les reliques que l’on
portoit en des reliquaires ; & punit ceux qui les
avoient comme coupables d’impieté. Il fit mourir
à coups de foüet plufieurs moines, Sc quelques-
uns par le glaive. Il fit perdre la vûe à une infinité.
Il y en eut à qui il fit oindre la barbe d’huile Sc de
cire fondue, puis y mettant le feu , on leur brûloit
le vifage Sc la tête : d’autres qu’il envoïa en exil
après plufieurs tourmens. En un mot il ne laiffa pas
une feule perfonne dans tout fon gouvernement
qui portât l’habit monaftique. L’empereur lui en
écrivit des lettres de remerciement. Ce qui porta les
autres à l’imiter.
Mais l’empereur Conftantin ne furvécut pas longtemps.
Car étant allé à la guerre contre les Bulgares,
il fut attaqué de charbons aux jambes, qui lui donnèrent
une fievre violente. Il fe fit rapporter vers
G. P. Sc s’étant mis fur mer à Selimbrie, il mourut
dans le vaiifeau,.le quatorzième Septembre de l’année
77J. aïant régné depuis la'mort de fon pere
trente - quatre ans Sc près de trois mois. Outre le
P p p ij
N. 7 7 J .
'.37*.
yiii. M o r t de Coni^atî-
tin. Léo fi empereur.
587-