
fie H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
0. femblez a u iM i dîOâobtc'de la quatorzième ire-
diétion , l’an 790. Ils declaterent Conftantin feul
empereur. Mais au mois de Janvier 791. indidtiore
i 34?. quinzième, il fe laiffa.perfuader par fa mere & par
plufieurs grands.de la déclarer encore impératrice ;
Si de mettre à la tête des a£bes lus deux noms de
t-w- Conftantin & d’Irene, comme au commencement.
Ce jeune prince étoit faible & leger, & croïoit aux
aftrologues : un defquëls nommé Pancrace, lui per-
M?4- fuada de combattre temerairement les Bulgares,qui
le battirent, & lui tuerent plufieurs perfonnes con-
fiderables, & Pancrace lubmême. De fon temps,au
mois de Décembre 79a. il y eut unincendiea C . P.
qui brûla une partie du palais patriarcal , &c. eritre
autres* l’endroit ouetoient les originaux de&explica—
tions de S. Jean Chryfôftome fur 1 écriture.
l. En E (pagne il s’éleva cependant une nouvelle hcrelie.
Elipand qui avoir fuccedé à C ixila dans leïïe-
p ce de T o led e , confulta Félix évêque d’U rg e l, qui lart*-#!*- 79*' o « 11 • • -i
avoit été fon maître , de quelle manière il recon-
noiflbit J. C . pour fils de Dieu : s’il le tenoit pour
fils naturel ou pour adoptif. Félix répandit que J. Ci
félon la nature humaine n’eft que fils adoptif & nun-
eupatif, e’eft-à-dlre de nom feulement. Elipand
.AurM^g. aïant reçu cette réponfe , répandit cette do&rine
f f - dâtts les Afturies & la Galice ; & Felixr la répandit
au deçà: des Pyrénées , dans la Septimanie , qu i eft
à peu près notre Languedoc. Elipand attira encore
à fon parti Afcarie archevêque deBrague, & quelques
chrécieiK de Cordoue. .
ca.c*rn.îtr Là pape Adrien averti de cette erreur naiiTante^
L i v r e q u a r a n t e -qjj a t r i e ’ m e . 587
écrivit une lettre à tous les évêques d’Efpagne, par
laquelle il les exhorte à s’en donnet de garde,■ & à
demeurer fermes dans la doétrine de l’églile. Saint
Pierre, ajoute-til, a reconnu J. C . pour le fils du
Dieu vivant : & faint Paul di t , que Dieu n’a pas
épargné fon propre fils. Il rapporte enfuite les au-
tçritez de plufieurs Peres GrecsSe Latins,;jsour montrer
que le nom d’enfans adoptifs Convient aux
chrétiens, & non à J. C . même. Il fe plaint dans
cette même lettre de quelques autres abus qui xe-
gnoient en Efpagne. Quelques-uns reculoietit la
parque au delà des bornes preferites par le concile
de Nicée : & les chefs de cette iècfte étoient deux
évêquesMigetius & £ g ila. Quelques-uns traitpiént
d’ignoràns ceux qui ne vouloient pas manger du
fang de porc & des viandes fuffoquées , quciique
la pratique générale fût de s’en abftenirg& le pape
déclare ceux qui en mangent chargez d’anathême*.
D ’autres entendant mal la prédeftinacion -, nioient
la liberté, ou la tclevoicnt trop au préjudice de la
grâce. D ’autres fe conformoient aux moeurs dds
Juifs & des païens, c’e ft-à -d ire des Mufulmans ,
Si contradtoient des mariages avec eux : des femmes
fe remarioient du vivant de leurs marisi Les prêtres
étoient ordonnez farts examen , Si ptufîeiïrs autres
abus regnoient en Efpagne, fans doute à la faveur
de la domination des Arabes^ Ëgila dont il eft parlé
dans cette lettre, étoit évêque d’Elvirc.ou IlHberis
dahs la Betique,& avoit été ordonné pârVillicaireaï-
chevêque de Sens, qui en avoit obtenu commiflion
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