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Sept. 787. tholiques prefens, qui puffent les ordonner. Et
après avoir réfolu une difficulté fur ce paffage , il
ajouta : Les peres font par tout d accord entreux ,
il n’y a point de contradictions ; niais ceux qui ne
fçavent pas leur intention Si leur conduite , les
contredifent.
Après tous ces éclairciffetnens touchant la réception
des heretiques, Si de ceux que les hérétiques
ont ordonnez : le concile commanda aux fept
évêques accufez de lire leurs libelles de réiinion :
ils les lûrent, tous conformes à celui de Bafile d’An-
cyre •, mais leur réception fut remife a une autre
feffion i Si celle-ci fe termina par des acclamations
en forme de prières pour Irene & Conftantin.
X X X I I . La feconde feifion fut tenue deux jours après 1
fçavoir le vingt-fixiéme de Septembre 787. On fit Retires ou pape, ^ . p - # t . »»
Sc- entrer un mahdateur ou huinicr del empereur, qui
f ,S’ amenoit Grégoire évêque de Neocefarée, deman-
dant à fe réunir. C ’étoit un des plus fameux Icq-
noclaftes, Sc un des chefs du faux concile de 754.
Taraife lui fit quelques reproches fur ce qu’il atten-
?• 9,. doit fi tard. Il fe reconnut coupable, demanda
pardon , & fut remis à la féance fuivante, pour ap-
porter fon libelle d’abjuration.
Le fecretaire Leonce remontra que dans les lettres
de l’empereur il étoit fait mention de celles du
pape Si des patriarches d’Orient ; Si la ledure en fut
Sup. ». 13. ordonnée. On lût premièrement la traduction
Grecque de la lettre du pape Adrien a l'empereur
Si à l’imperatrice : mais elle n’y étoit pas entiere.
On avqit laiffé ce qui regarde la reftitution des
patrimpines
L i v r e q ü a r a n t e - q u a t r i e ’me ; *37 \ -
patrimoines de faint Pierre, Si les autres preten- P
t-ions du pape : le titre d’évêque univerfel attribue
à Taraife ; Si fur tout l’irrégularité de fon ordination,
en ce qu’il avoit été choifi fimple laïque. On
craignit que fi on publioit ces reproches du faint
fiege contre lu i , ce ne fût un prétexte aux heretiques
de lui réfifter, Si de rejetter l’autorité du concile
où il préfidoit. Ainfi toute cette fin de la lettre
du pape Adrien ne fut ni lue dans le concile ,
ni inferée dans les ades. Après la ledure , le patriarche
Taraife demanda aux' légats du pape s’ils
avoient reçu de lui cette lettre : Si ils déclarèrent fm-
qu’oiii.
On lut enfuite la lettre du pape au patriarche f_Iîi;
Taraife ; Si les légats du pape lui demandèrent s’il
en étoit content. Taraife répondit, que dans l’une
Si l’autre lettre , le pape avoit expliqué clairement
Si véritablement la tradition de l’éghfe. Et je fuis,
ajouta t’il, entièrement dans la même créance, qu’il
faut adorer les images d’une aftedion relative, ré-
feryant à Dieu feul la foi Si le culte de latrie. Tout t-u°-
le concile déclara qu’il étoit du même avis, Si qu’il
recevoir les lettres du pape. Jean légat d O rient,
tant pour lu i , que pour Thomas fon confrere, fit
auffi la même déclaration t puis Agapius de Cefa-
rée , Jean d’Ephefe , Conftantin de Chipre, Bafile
d ’Ancyre,Nicolas de Cyfique,ôc les autres eveques p.jji.d.
prefens , au nombre de deux cens foixante Si un.
Enfuite le concile dit : Il eft jufte auffi que les tres-
reverends moines faifent leur déclaration. Les moines
demandèrent fi c’étoit l’ordre ; Si Taraife dit :
Tome IX . Y y y