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7Ïjeop-hoen. an»
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Sup. liv» XX I,X.
n» 31. Théo,
(tn.6 .
310 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e;
régna que deux mois, après lefquels il céda à Me-
rouan fils de Mahomet rrere du calife Abdelmelie,
Meroiian commença donc i regner au commence-
mène de l’an 117.de l’hégire, qui répond à l’an 745,
de.Jefus Chrift:mais il ne fut jamais paifible, 8c ne
régna quex inq ans. Il accorda aux chrétiens Mel-
quites d’élire pour patriarche d’AmiocheTheophi-
laéfce prêtre d’Edeife diftingué par fa ve r tu, après
la'mor td’Etienne ; 8c par des lettres circulaires il
ordonna aux Arabes de l’honorer. L’an 746. indiction
quatorzième il y eut au mois de Janvier un
grand tremblement de terre en Syrie 8c en Paleftine
qui renverfa plufieurs églifes 8c plufieurs monafteres,
principalement au defertde Jerufalem.
L’empereur Conilantin profitant de la divifion
des Mufulmans , pritGermanieie 8c d’autres places
en Syrie dont il amena les habitans à C. P. 8c en
d’autres lieux de laThrace. Mais entre ces Syriens
étoient plufieurs Monophyfites heretiques, c’eft-
a-xlirc , qui ne reconnoifloient qu’une nature en
Jefus-Chrift, ôc qui ajoûtoient au Trifagion cru-,
cifié pour nous, fuivant l’inftirution de Pierre le
Foulon.
Anaftafe abbé du monaftere de faint Eu thy i
miusen Paleftine fut accufé de favorifer cette erreur,
l ’abbé Sergius en écrivit à faint Jean Damaf-
cene , ajoûtantqu’Anaftafe afturoit que Jean luir
mêmeapprouvoit fon fentifnent ; 8c que Jean pa*
triarche de Jerufalem, qui n’étoit plus au monde ,
avoit auffi été de ce même avis. Saint Jean Damafi
çç;ne écrivit furcefujet à l’abbé Jourdain , témoignant
L i v r e q u a r a n t e -d e u x i e 'm e .’ 311
2fiant avoir également peine à croire qu’Anaftafe epi/t.
I A 1 0 c l" T r i fa g . fû l . 44J. donnât dans cette erreur, ou que Sergius I en accusât
mal-à-propos. Au fond il déclare que c’eft re-
nouveller l ’erreur dé Pierre le Foulon que de rapporter!
au Fils feul le Trifagion. Ce n ’eft pas fans fujet, if», yi.
d i t - i l , que les Séraphins ont dit Saint trois fo i s , ôc
non pas deux ou quatre, ou mille fo i s , ôc qu’ils
n’ont dit qu’une feule fois Seigneur : mais pour montrer
la Trinité des perfonnes ôc l’unité de fubftan-
ce : Ainfi cette maniéré de loiier Dieu que l’églife a
apprife d’eux fe rapporte à toute la Trinité : c’eft /»;. &7.
pour cette raifon que nous plongeons trois fois au
baptême : une fois en nommant chaque perfonne.
C ’eft p our cela que dans l’oblation des divins myf- «1.
teres, après que le peuple a chanté le Tr ifagion, le
prêtre ajoute : Vous êtes Saint, roi des fiecles, v ô tre
Fils unique eft Saint-, ôc vôtre Saint Efprit. Au
contraire à l’élévation du pain facré de l ’eucharif-
tie , nous difons un Saint, un Seigneur, un Jefus-
Chrift. On trouve dans la liturgie attribuée à faint Tom. . 6 . ad G r.
Jean Chryfoftbme ces paroles citées par faint Jean
Damafcene. Il prie celui à quiil écrit, que fa lettre
foit lûë publiquement dans l’égli fe, ôc que l’on exhorte
l’abbé Anaftafe à finir cette difpute, ôc fe rendre
à l’autorité des peres. Quant à Jean de Jerufalem
, il allure qu’il n’a jamais tenu cette doôtrine.
Et il n'a jamais rien enfeigné, dit-il, qu’il ne m’ait
communiqué comme à fon difciple. Pourquoi n’en
a-t’on rien dit de fon vivant ?
Outre cette lettre ôc les traitez contre les images, xliii.
î *> • 1 / 1 1 • 1 Oeuvres de laîiit
dont ) ai parle en leur heu, nous avons grand nom- jean Damafcene.
Tome IX . , S f