
lui le faint chrême,l’huile benite & l’euchariftie , a-
lîn detre toujours prêt à exercer toutes fes fondions.
Il doit garder le faint chrême fous le fceau, fans en
donner àperfonne, fous prétexte de médicament
ou autrement. Ceux que l’on baptife doivent faire en
leur.langue les rénonciations & la profeifion de foi,
afin qu’ils fçachent ce qu’ils promettent. Ceux dont
le baptême eft douteux, doivent être baptifez fans
fcrupule avec cetce proteftation : Je ne te rebaptife
pas : mais fi tu n’es pas encore baptifé, je te baptife.
C ’eft le premier exemple que je trouve de baptême
fous condition. Comme divers accidens nous empêchent
d’obferver pleinement les canons touchant
la réconciliation despenitens : chaque prêtre auiïi-
tôt qu’il aura reçu leur confeilion aura foin de les
reconcilier par la priere , c’eft-à-dire qu’il n’attendra
pas que la penitence foit accomplie. Le malade
qui après avoir demandé la penitence aura perdu la
parole ou la connoiifance, fera non feulement reconcilié
par l’impofition des mains, mais recevra
l ’euchariftie,_ qu’on lui fera couler dans la bouche.
Ce qui femble marquer la feule efpece du vin. Le
dernier article marque les fêtes de toute l’année en
cette forte : Noël avec les trois jours fuivans , la
Circoncifion, l’Epiphanie, la Purification : Pâques
avec les trois jours fuivans, l’Afcenfîon, la S. Jean,
la S. Pierre , l’Aflomption de la fainte Vierge , fa
Nativité, la S. André. Il avoit été parlé auparavant
de la Pentecôte.
S. Boniface doit être regardé comme l’apôtre
de l’Allemagne & le reftaurateur de la difeipline
L i v r e qj.i a r a n t e -t r o i s i e ’m e . 393
en France ; & fon monaftere de Fulde devint l’école
la plus célébré de toute l’égliie d’Occident, pendant
ce fiecle & le fuivant. Entre fes difciples les
plus fameux font faint Bureard évêque de Virs-
bourg, mort quatre ans auparavant, l’an 731, le fécond
jour de Février, quoique l’églife honore fa mémoire
le quatorzième jour d’Oôfcobre. Il eut pour
fuccelfeur dans ce fiége Megingaud autre diiciple
de S. Boniface. On compte encore entr’eux S. Lullë
archevêque de Maïence, faint Vilibalde évêque
d’Eicfter,quia écrit la vie de fon maître S. Grégoire
abbé, qui fans être évêque , gouverna le diocefe
d’Urreit après la mort de S. Eoban : faint Stutmë
abbé de Fulde, S. Vinibald abbé de Heidenheim ,
frere de faint Vilibalde & de fainte Valpurge ab-
beffe.
La même année 733. quatrième du regne de Pépin,
l’onziéme de Juillet, il fit aiTembler à Ver-
non fur Seine un concile de prefque tous les évêques
des Gaules pour le rétablilfement de la difeipline.
On s’y propofa feulement de corriger les plus
grands abus : en attendant un temps plus favorable
pouf rappeller la perfeétion des anciens canons
, & faire cefler les relâchemens introduits par
neceifité. En ce concile 011 fit vingt-cinq canons,
dont les plus remarquables font. Qu’il y aura deux
conciles tous les ans. Le premier au premier jour de
Mars, au lieu défigné par le roi, & en fa préfencè.
Le fécond concile fera le premier jour d’Oéfobre ,
a Soiifons ou ailleurs , félon qu'è'lès évêques en feront
convenus au mois de Mars. Les métropolitains
D d d ij
M a r t . R. 1 4 . 0et.
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C o n c i le d e V e r -
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toA,fonc» p. 166 4 .
Canon. 4*