
A n . 747 .
Ce in t, an- 74^*
» 54.
lu i .
Concile de Clo-
Ÿeshou.
To . 6 . conc. p.
342, H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
onces de canelles & quelques autres aromates.
Après la foumiffionde Gevilieb on jugea plus à
propos d’établir faine Boniface a Maïence. Cette
édife avoir été dans les premiers temps métropole
de la province Romaine nommée la première Germanie,
enfuite elle fut foumife à Cologne , qui devint
métropole des deux Germanies. Wormes étant
devenue métropole de ces deux provinces, Maïence
lui fut foumife : enfin on lui rendit la dignité de
métropole en faveur de faint Boniface. Alors fa ju-
rifdi&ion s’étendit fur treize évêchez : Strafbourg,
Spire, Wormes, C o lo gn e , Liege, Aulbourg, Virf.
bourg, Burabourg transféré depuis à Paderborn ,
Erfort, Eichilat, Confiance & Coire.
Cuthbert archevêque de Cantorberi & Ethclbaldc
roi des Merciens profitèrent des avis que faint Boniface
leur avoir donnez , comme il paroît par un
concile national d’Angleterre tenu àCloveshou au
commencement de.Septembre l’an 74 7 . l’indiétion
quinzième finiffant. Avec l’archevêque Cuthbert
s?y trouvèrent l’évêque de Rocheiler, trois eveques
du païs des Merciens, deux d’Oüeffex, un d’Eftan-
gle , un d’Effex, un de Suffex , deux de deux autres
provinces. C é to it en tout douze évêques. Ilya vo it
auffi plufieurs prêtres &i moindres clercs, & le roi
Ethelbalde y affiftoit en perfonne avec les grands de
fon roïaume. L’archevêque y prefenta deux lettres
du pape Zacarie , qui furent lues & expliquées en
langue vulgaire : contenant des avis falutairesa tous
les haloitans de la grande Bretagne, pour mener une
yie plus réglée, ayeç des menaces d’anathême con-
L I V R E QU A R A N T E -D EUX I E’m E. 343
tre ceux qui les méprifoient. Il y a apparence qu’on —-----------
lût auih la lettre de S. Boniface à Cuthbert, puif- A N. 747.
qu’elle fe trouve à la tête de ceeoncil;e.
Les prélats Anglois aïant conféré enfemble, &
examiné les homelies de S. Grégoire , & les décrets
des peres, formèrent trente canons,qui ne contiennent
gueres que des avis généraux aux évêques de
remplir leurs devoirs, & fuivre les anciennes règles:
toutefois on y peut obfer ver quelques particularitez.
Quoique l’égljfe n’approuve point l’abus par lequel etm.fi
des feculiers fe font mis en pofTeiïion de quelques
monaflcres, l’évêque ne doit pas laiffer de les vifi-
ter, & de pourvoir qu’ils ne manquent pas de prêtres..
Tous les prêtres doivent fçavoir expliquer en c.10.
langue vulgaire le fymbole, l’oraifon dominicale,
les paroles de Ta célébration de la meffe & de l’admi-
niftration du baptême, ôi des autres offices eccle-
fiailiques. Ils chanteront modeftement & fimple- lM
ment fuivant l’ufage de l’églife, & ceux qui ne peuvent
chanter, fe contenteront de prononcer en li-
fant. On obfervera les fêtes déroute l’année fuivant
le martyrologe Romain. C ’ell la première fois que
je trouve qu’il en foit fait mention : & ce concile 1.17.
entend apparemment celui de Bede. On ordonna en
particulier la fête de S. Grégoire & celle de S. Au-
guflin fon difciple le vingt iixiéme de Mai. On ex- c.ij.
horte à la fréquente communion non feulement-
les moines ; mais entre les laïques, les enfans qui
vivent encore dans l’innocence, & les perfonnes
plus âgées qui ceflent de pecher. En exnortant'à c.
l’aumône le concile blâme l’abus qui commenqoit