l’année, elle décroît, fort naturellement, du Sud au Nord, comme le
montrent les moyennes annuelles*.
1880-1890. P a re Saint-Maur . . . 10° 26
Amiens..............................wÈ Ë Ê Ê È m H
Ar™s............................................ go;47
_ -------------------------- 1 nu a, v H
1851-1860. P a re Montsouris . . <0 0 /0
M o n td id i e r ....................... go’89
¿ aven«e v : : : M
B r u x e ll e s ................................................................... 9„ ag
Ce phenomene se traduit aussi dans la différence du nombre des
jours de gelée : 68 à Paris, 74 à Amiens et à Laventie (1874-1891) 2.
On voit par ces chiffres que si les différences sont toujours dans le
meme sens, les écarts sont faibles. L ’aspect de la nature confirme
cette impression : de Paris à la Belgique, le paysage agricole varie
peu, ce sont partout les mêmes cultures, les mêmes plantes domestiques
; les nuances primitives, s’il en existait, ont disparu par l’action
de 1 homme; seules quelques espèces sauvages8, émissaires d’un
climat plus méridional, montrent par leur station qu’on passe insensiblement
a des conditions plus rigoureuses : elles paraissent parvenues
a leur extrême limite septentrionale et ne franchissent pas la
bonnne. i 1
C est surtout de l’Ouest à l’Est que se marquent les différences
de température. Les moyennes annuelles et mensuelles reflètent
e oignement ou la proximité de la mer. Quoique nous ne trouvions
guere de stations commodes à comparer, nous pouvons toutefois
utiliser certaines observations intéressantes. Si l ’on met en regard
le s moyennes de 1854, de 1855, de 1856 et de 1857 pour Abbeville
Montdidier et Saint-Quentin ", on constate qu’elles augmentent à
mesure qu’on s’éloigne de la mer :
1854 1855 1856 | 185,7
Abbeville . . . . . . . 90,71 ■ 8 o ~ i 0 9o;T 7
M o n t d i d i e r 10oj4o 8o;90 10O)S0 10o 50
S a in t -Q u e n tin 12»,08 10°,95 1 1 °, 75 13045
De cette comparaison entre Abbeville et les deux stations conti-
' Duchaussoy, 168, p. 143, Angot, 154, p. B. 103.
‘ 168, p. 155 et (Laventie) 179.
r u ! Neslia Paniculata, Liban°tis montana, Asperula arvensis, Kentrophyllum Ianatum
leleagns, Aî nllieuûmS1 So’,leCrahc0enudmri!, laC yjupnecruesaf’ la*veseens . luCtfe. aM, asclef, 298, p. LI.
78 1 P nUr AÎ be? 1'e’ HeccIuet> 176, P- 175. - Pour Montdidier, Duchaussoy 171 n B
° Ur Saint'Queiltm, Mem. Soc. Acad. Saint-Quentin, 2« série, XI, et 3^’série’, VIH
neníales, il ressort une différence qui reste constamment de même
sens et que vient confirmer l’étude des moyennes mensuelles. Déjà
la température d’Abbeville est un peu plus élevée en Novembre,
Décembre et Janvier que celle de Paris et moins élevée pour les autres
mois; en Juin, Juillet et Août, il fait plus chaud à Paris de 2 ,13,
2°, 14 et 2°, 11 ; déjà l’influence de la mer donne à Abbeville des étés
moins chauds et des hivers moins froids qu’à Paris*. Le fait n est
pas moins remarquable si l’on compare soit Abbeville et Montdidier,
soit Fécamp et Albert, soit Amiens et les Ardennes-; il est curieux
de considérer d’abord Fécamp et Albert en 1886, année dont la
moyenne fut la même dans les deux stations (10°,54), ensuite les
quatre autres pendant une période plus longue.
STATIONS F M A M J J A . S O N D
Fécamp 1866 .
Albert 1866. .
6 ,8 -
5,7
6 ,6
5,89
5,6
5,53
9,7
10,94
9,9
10,7
15.5
17.6
15,6
17,27
15,7
16
14,3
14,73
•11,5
10,43
8 ,8
7,06
6 5
4,67
Amiens 1887-
1897 . . . .
Ardennes 1887-
1897..............
1 90
—0,30
3,13
2,36
6,27
4,86
10,06
8,47
13,96
13,29
17,16
17,01
18,14
18,11
17,70
17,15
15
14,34
10,16
*8,73
6,64
4,98
3 06
0,45
Abbeville 1840-
1860 . . . .
M o n td id i e r
1841-1860. .
2,70
1,82
3,34
2,015
5,35
5,08
8,82
9,04
12,19
13,30
15,20
17,43
16,44
18,71
16,37
18,39
14,04
15,27
10,18
10,38
6,37
5,14
3,31
2,46
Ainsi, malgré la différence des altitudes, l’été est, à peu de chose
près, aussi chaud dans les Ardennes qu’à Amiens; partout, à Abbeville
comme à Fécamp, à Albert comme à Montdidier, on constate vers
le littoral des hivers plus doux, des étés plus frais et vers 1 intérieur
des hivers plus rigoureux, des étés plus chauds. De 1 Ouest à 1 Est,
les froids de l’hiver et surtout les chaleurs de 1 été s accusent davantage.
Les fortes températures sont très fréquentes à Montdidier et
presque toujours beaucoup plus élevées qu à Abbeville. De 1840 à
1860, à Abbeville, la moyenne des maxima a été de 30°,1, le plus
élevé de 33°,8, le plus bas de 27°,3 ; à Montdidier ces chiffres deviennent
34°, 1, 36°,9, 30°,3 8.
4 Duchaussoy, 168, p. 140.
* Pour Fécamp, Angot, 149 p. B. 239. — Pour Albert, Duchaussoy, 168, p. 109 , t t '
Pour Amiens, 162. -7 Pour Ardennes, 164. — Pour Abbeville, Duchaussoy, 168, p. 90-
91. — Pour Montdidier, Duchaussoy, 171, p. 78.
3 Duchaussoy, 168, p. 146-150.