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propriétés des moines, tout entières bâties en pierre blanche Mais
r ; : r „ ° " t ,p17 ,a craio par pierres d appareil du calcaire grossieira q buHe< l'euse c«an a*u-x■ e £t les t èchemmins
d fer amènent des environs de Creil. L'extraction de la pierre k
■nn et nn eZst pUaMs dï e même d7e 17 ind quUsit r8ie6 mdees“ prth otlsapnhs a1t8e8s .PV 8 d8 “ «<>• «
La craie phosphatée.
p J r ^ 6S VariéJ minéralogiques de la craie, c’est la Craie
hosphatee qui possède le plus grand intérêt géographique. Sa valeur
me engrais 1 a fait exploiter fièvreusement depuis une vingtaine
d années certains villages picards, paisibles résidences de laboummTinniTeerrss
, 1V afflux des étrang^ers et ^la sé duction des fortunes ■rap ipdaeyss.
Répartition. — La Craie Phosphatée de Picardie occupe un
niveau géologique à peu près déterminé. Les gisements de phosphates
de la Somme de 1 Oise de l’Aisne et du Pas-de-Calais appartiennent
a la base de la craie a Belemmtelles : c’est là qu’ils ont été signalés
en par Buteux, en 18S3 par de Mercéy A. Us ntï s’y irouvent pas
ous exactement au meme niveau : le niveau de Breteuil est sans
doute^plus eleve que celui de Doullens et moins élevé que celui de
Mons . c est 1 etude des Bélemnitelles qui nous renseignera sur leur
place précisé. La présence du phosphate de chaux dans la craie paraît
correspondre a une rupture d’équilibre3 de la mer crétacée; toutes *
les conditions du dépôt témoignent d’une diminution de profondeur
des eaux. Cette rupture d’équilibre fut l ’effet de soulèvements qui
exhaussèrent certains points du Bassin de Paris et les placèrent
momentanément dans des conditions de profondeur assez semblables
a celles des rivages ; les éléments phosphatés se sont alors accumulés
dans les rides du fond de mer qui se soulevait. Si l’on peut dire que
iveau géologique des phosphates est connu et qu’il est en rapport
T L 1 7 T meT des eaux ians ,8Sq“8ll8s “ 88 I p H
la W i T Paz 6r aVanC6 k situation exacte des gisements :
la loi de leur répartition géographique nous échappe.
u lieu de former des couches continues comme la houille, la
* Buteux, 22. De Mercey, -116 et 117.
* Lasne, 110, p. 220.
8 Gosselet, 62, p. 84-86.
craie phosphatée se présente par lambeaux isolés. On peut les ranger
d’abord en deux groupes, le groupe de l’Authie et le groupe de la
Somme. Dans le groupe de l’Authie on distingue, à droite de la
rivière, Queux, Haravesnes, Rougefay, Buire, Noeux; à gauche,
Beauval, Orville, ïerramesnil, Beauquesne, Raincheval, Puchevil-
lers, Toutencourt, Ribemont. Dans le groupe de la Somme, on voit
se succéder, de l’Ouest à l’Est, Suzanne, Vaux-Eclusier, Curlu,
Hem-Monacu, Bouchavesne, Templeux-la-Fosse, Hargicourt, Yil-
leret, Fresnoy-le-Frand, Étaves. Mais il faut ajouter des gisements
disséminés qui ne rentrent dans aucun groupe : Marcheville, au Sud-
Est de Crécy-en-Ponthieu; Hallencourt, au Sud-Est d’Abbeville; Har-
divillers, au Sud-Ouest de Breteuil.
Il serait intéressant de saisir un lien entre la position de ces gîtes
phospliatiers et l’histoire du sol. M. Gosselet1 suppose qu’à la fin
du dépôt de la craie blanche à Micraster la mer qui couvrait le
Nord de la France et le Sud de l’Angleterre se resserra dans ses
parties les plus profondes et qu’une dépression correspondant à peu
près à la vallée inférieure de la Somme unissait le golfe Parisien
avec le golfe du Hampshire; c’est dans ce bras de mer, établi dans
la région synclinale de la Somme, que se serait déposée la craie à
B. Quadrata. Mais rien n’est moins prouvé que l’existence, ni moins
déterminé que l’emplacement de ce bras de mer. La rareté et l’état
de dispersion des affleurements de la craie à Bélemnitelles sur les
plateaux du Nord de la France laissent deviner que l’assise a été
fortement attaquée par l’érosion et enlevée sur de grandes étendues.
De ce qu’elle n’existe pas en un endroit, on ne peut pas conclure
qu’elle n’y a pas existé, et il est bien difficile d’établir sur ces
données fragiles l’emplacement d’un bras de mer. Toutefois on peut
observer que les gîtes de phosphate se coordonnent sur une longue
traînée dont la direction générale coïncide avec la direction de l’axe
de l’Authie ; cette remarque2 est assez frappante pour le groupe
d e l’Authie qui se dispose de chaque côté du sommet de l'anticlinal.
Mais cette direction, qui reproduit la direction des grands traits
structuraux de la craie, ne peut être invoquée pour le groupe de la
Somme qui semble emprunter le plissement suivi par la Somme
e'ntre Péronne et Corbie. Placée dans les régions basses de l ’architecture3,
la craie phosphatée s’y serait maintenue tandis qu’elle
disparaissait sur les anticlinaux. Il faut convenir que cette expli-
1 Gosselet, 50.
* De Mercey, 124, p. 872-876. Lasne. 110, p. 231-233.
-3 Gosselet, 75.