
 
        
         
		tion,  ne  renferme  pas  de  calcaire;  mais  elle  contient une forte proportion  
 d’argile,  comme le  montre l’analyse suivante1  : » 
 Per te  au  feu.................................................   1 9 1 q  23  6Q 
 f}1™:      64,07  55,71 
 p   Umm,PeroxydCe    de  f e..r..............................................................................................................   3M)9Og   24,’8989 
 !?lh a u *   .......................................................................   0,93  9^86 
 Magnesie...................................................   .  1,06  1,75 
 La  proportion d’argile  et  de fer peut augmenter;  un  échantillon2  
 pris  à la briqueterie  de  la  Chaussée  Romaine  près  de  Saint-Quentin  
 donne  14,022  p.  100 pour l’alumine  et  le fer.  Cette  opposition  entre  
 la terre  à  briques  et  l’ergeron  se  retrouve  aussi  nettement  dans  la  
 vallée  du  Rhin,  autour  du  Kaiserstuhl  où  l’ergeron  (loess)  est  un  
 sable  très  fin, riche  en  carbonate de  chaux  (20 p.  100  et même  27,3  à  
 Endingen),  tandis  que la  terre  à  briques  (lehm)  donne  par  exemple  
 14 d alumine,  S  de  peroxyde de  fer,  3  de  carbonate  de  chaux3. 
 Da,ns ces conditions, le rôle économique et géographique du limon  
 peut  être^  très  différent  selon  que  l’une  ou  l’autre  de  ces  deux  
 assises,  si  diverses  d’aptitudes  agricoles,  occupe  la  surface  du  sol.  
 Or,  en  fait,  la  majorité  des  terres  de  limon  appartient  à  la  terre  à  
 briques.  D abord  la  terre  à  briques  recouvre  l’ergeron :  partout  où  
 les  deux  dépôts se  superposent,  l’ergeron  forme le sous-sol  et la terre  
 à  briques  le  sol. Ensuite,  lorsque l’un  des  deux manque,  les  circonstances  
 topographiques  font que sur les  pentes  c’est l’ergeron  qui  a le  
 plus  de  chances de rester,  et  sur les plateaux,  la terre à briques,  Sur  
 les  pentes,  le  ruissellement  enlève  la  couche  superficielle  qui  est  la  
 terre  à  briques;  on  voit  alors,  au  confluent  des  vallons  qui  débouchent  
 dans la vallée  de la Somme  en aval d’Amiens,  de  gros  paquets  
 d ergeron,  épais de  10 mètres, qui  s’appuient au versant; mais  si leur  
 épaisseur  est  considérable,  leur  surface,  par  leur  position  même,  
 demeure  limitée.  Au  contraire,  sur les  plateaux  où  le  ruissellement  
 est plus  faible,  la  terre  à  briques  se  maintient  à la  surface;  souvent  
 même, lorsque 1 ensemble  du limon des  plateaux ne  dépasse  pas  2  à  
 3  mètres,  on  ne  peut  pas  distinguer l’ergeron  de  la  terre  à  briques ;  
 par décalcification  et  par  oxydation,  le  tout  prend  les  caractères  de  
 la  terre  à  briques. 
 1  Ladrière,  95, p. 56. 
 2  Id.,  95,  p.  9. 
 3  Knop,  der Kaiserstuhl im Breisgau.  Leipzig, 1892,  p. 348. 
 LES  LIMONS 81 
 En  somme,  sur  toute  l’étendue  de  la  craie  de  Picardie,  d’Artois  
 et  de  Cambrésis, deux phénomènes  ont déterminé la nature du limon  
 qui  fournit  la  terre  arable ;  en premier lieu,  parmi les  assises,  c’est  
 l’assise  supérieure  qui  possède  la  plus  large  extension ;  en  second  
 lieu,  des  deux  limons  qui  composent  cette  assise,  c’est  la  terre  à  
 briques qui  l’emporte par l’étendue  et la constance des  affleurements.  
 Elle  n ’est pas  le  seul limon  qu’on  trouve  sur  les  plateaux; mais,  en  
 fait,  au  point  de  vue  humain,  elle  est  le  limon  des  plateaux.  Cette  
 conclusion  nous  amène  à  en  étudier  la  valeur  agricole. 
 La valeur agricole  du limon. 
 La  réputation de  fertilité  qu’on  a  faite  aux  terres  de  limon  n ’est  
 pas usurpée. Mais  la  notion  qu’on  en  a  mérite  d’être  précisée parce  
 que  cette  valeur  agricole  dépend  de  conditions  naturelles  et  artificielles  
 qui  ne  sont pas  toujours  et partout  réalisées.. 
 AC ID E 
 LOCALITÉS AZOTE CHAUX POTASSE p l io s - 
 p h o r i q u e 
 Elogettes p s Bonvillers(Ôise I 0,dd 2 ,27 0 ,14 0 , 0 0 6 ^ 
 ,  —  — 2 0,08 d ,08 0 ,0 9 0 ,0 0 3 , 
 —  r m m m 3 0,09 d,44 0,18 0,0431 Risler. Géologie agriEpehy  
 (S om m e ).................. 0  06 0,41 0,18 0 ,0 6   l cole,  II,  p.  253. 
 Ham  (Somme)  .  . . .   . I 0,dd 0,98 0,19 0, 07 
 9 0, dd 0 ,6 2 0 ,2 2 0 ,0 8 
 Souastre  (Pas-de-Calais). 0, d0 1,84 0,2 6 0 ,0 9   ) 
 E rq u iè re s  • 0,d2 0 ,4 0 0,26 0,11 I d . ,   p.  255/ 
 Bertonval 0 ,1 2 0 ,92 0,3 4 0 ,09   ) 
 Adinfer  t\ - .~   . 1 0, d2 1,1 4 0,3 6 0,11 
 --- 2 0, d2 0 ,86 0,33 0 ,10 
 3 0,12 0,52 0 ,30 0 ,09 
 1  f i '   v   1  H   ' 4 0,15 0,77 0,26 0 ,0 9   1 Le  P a s -d e -C a la is 
 —  — 5 0, d3 2 ,4 6 0,28 0 ,1 0 (582),  IV,  p.  43. 
 —  — 6 0 , d2 1,20 0, 30 0,10 
 •  >.’  é—.  -  — 7 0 ,12 0;12 0 ,28 0 ,0 8 
 ,  --- 8 0,0 9 0 ,0 7 0,25 0,07 
 Ablainzevelle  —  ' d 0,d2 0,25 0,26 0 ,07 
 —  — 9 0,dd 1,53 0 ,26 0,07 
 0, 10 
 I d . ,   p .   44. 
 ;  1   — 3 0 ,d0 0 ,42 0,29 
 Clastres  (Aisne).................. 0 ,0 9 0,60 0, 32 n  nn  )B u ll. St-Agron, Laon,  
 ’  1893, p.  272. 
 rt.emps li 0,d4 1,56 0 ,30 0 ,10 
 2 0 ,08 0 ,4 4 0 ,3 4 0 ,08 I d . ,   p.  271. 
 Lesdins  — .................. d 
 2 
 0,d2 
 0,12 
 0 ,4 4 
 1, 44 
 0, 34 
 0 ,3 8 
 0 ,14 
 0,13 I d . ,   p .  231. 
 Levergies  — .................. d 0 ,d2 2 ,04 0,27 0 ,07 I d . ,   p .  232. 
 2 0,dd 0 ,9 2 0 ,3 6 0 ,0 9 I d . ,   p .  233. 
 PLAINE  P ICARDE . 6