d une synthèse des données de la nature et des données de l’homme.
Nulle part cette coopération de l’élément naturel et de l’élément
humain n est plus profonde, plus étroite que dans ces contrées du
Nord de la France où les hommes se pressent, de toute antiquité.
Nulle part peut-etre 1 homme n est devenu à la longue un agent
géographique plus efficace, plus énergique que sur cette vieille terre.
Sur le bord de la mer, la culture a conquis les champs inondés et
fixé les dunes de sablé. Sur les plateaux, des forêts qui couvraient
une partie du sol, il ne reste que des lambeaux; avec le déboisement,
les sources ont tari et des rivières ont cessé de couler. Partout
la terre, sinon créee tout entière, a été régénérée à force d’ingéniosité
et de travail; le sol domestiqué apprend à nourrir des
plantes étrangères; l’élevage chasse la culture de ses terroirs traditionnels;
des landes portent des moissons. Dans ce pays sans relief,
les canaux, les voies ferrées propagent les échanges et surprennent
la routine. De Flandre et d’Angleterre, les exemples sont venus
d’autres procédés, d’autres instruments. Pays ouvert, pays foulé aux
pieds, sol retourné et fécondé, on n’en reconnaît parfois: la figure
primitive que sous l’habillage des oeuvrés humaines. Sur les antiques
sillons a surgi la masse noire des houillères et des usines. L’enceinte
sauvage des forets est envahie par les pâtures. Il y a une évolution
de la nature dont l’industrie humaine est le principe.
C est, en fin de compte, par la combinaison de ces deux éléments,
par leurs rapports, leurs contacts et leurs réactions que, étroitement
soudée sur ses lisières tantôt avec les pâtures de la Thiérache,
du Boulonnais et du Bray, tantôt avec la dépression industrieuse *
des Flandres, tantôt avec les plateaux de grande culture aux flancs
boises qui la séparent de Paris, la Plaine Picarde a conquis sa personnalité
géographique.
F IN
APPENDICES
APPENDICE A
I N D I C A T IO N DE S M A T É R I A U X AYAN T S E R V I A - L ’É T U D E
DE LA P L A I N E P I C A R D E
I
DOCUMENTS MANUSCRITS ET DOCUMENTS D’ARCHIVES
1° Hydrographie.
Archives n a tio n a le s . NNS, 11 (plan de 1783). R‘ 105 : su r les m a r a is de l’A uthie.
Archives de la Somme. G, 1523. lo u rb a g e s .
Au b u re au de l ’in g én ieu r en chef des P o n ts e t Chaussées (Somme).
1° Études su r les sources en g én éral e t su r les moyens d ’am é lio re r le u r de 1 .
(Mission confiée en 1899, p a r la Direction de l’h y d rau liq u e agricole au m in istè
re de l ’Agriculture , à M. P o ch e t, in sp e c teu r général.)
2° S ta tistiq u e des forces h y d rau liq u e s (tout récent). ^
3° É ta t sta tis tiq u e des cours d’e au n o n navigables n i flottables. Tableau .
données p e rm an en te s des cours d ’eau. Tab le au B : u tilis a tio n agricole e t
. in d u s trie lle des cours d ’eau , exécuté en 1885.
4° (Documents n o n officiels). R a p p o rt hydro-géologique de M. P o u rb a jx
Ledune, in g én ieu r à Mons su r le h a u t du ba ssin de 1 Hallue (février 1903)
e t su r les affluents de la Selle appelés les Evoissons (février 1903).
A la bibliothèque de l ’École des p o n ts e t chaussées. .
1° C h a b a ü d . Mémoire su r les m a r a is de la Haute-Somme, 1 7 7 0 . Un m em o n e
in-4°. Mns n° 1 1 5 1 . . . .
2° Dessèchement des m a ra is de la Somme. Un dossier de pièces diverses, ns
n° 1154. J 3 1
3° L a u r en t de L io n n e . Mémoire su r l ’am é lio ra tio n de la vallée de la Somme.
Péronne, 1776. Un m ém o ire in-4° + deux pièces. Mns n° 1153.
4° P e r r o n n e t . R ap p o rt c o n c e rn an t les fossés u sin ie rs de Bohain. Gén é ra lité de
Soissons, 1770, in-4°, q u a tre pièces. Mns n° 3018.
2° La côte et le s estuaires.
Archives n a tio n a le s. N2 21, 22 (Somme). N* 74, 62, 78, 72,10, 71 (Somme). Q1 1534,
923, 1536. R1 105, 96, 103, 95, 104, 423. F 1' III, 7 (Somme).