priétaire, aidé par ses machines, tend à redevenir l’unique habi
des campagnes.
Densité de la population p a r arrondissements en 1801, 1846, 1901
A R R O N D IS S EM E N T S 1801
1846 1901 1846 1901
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Aisne. C h à te au -T h ie rry . 46 54 .47 • 17 12
L a o n ...................... 55 70 64 27- 8
S a in t-Q u en tin . . 77 119 134 53 13
Soissons . . . . 48 59 57 22 3
V e rv in s................. 65 86 74 32 13
N o rd . C am b ra i . . . . 121 195 220 61 12
Avesnes. . . . . 65 102 151 56 48
O.ise. Beauvais . . . . 63 69 64' 9 7
Cl ermont . . . . 61 70 62 14 11
Compiègne . . . 61 77 74 26 3
Senlis..................... 52 62 70 19 12
P.-de-C. A r r a s . .................. 94 125 131 32 4
Béthune. . . . . 117 146 332 24 127
Boulogne . . . . 70 125 105 78 ' 56
Mont reui l . . . . 60 70 69 16 1
S a in t-O m e r. . . 80 101 106 26 . 4
Saint-Pol 1 . . . 37 71 65 ' 8
Somm e . À b b e v ille . . . . 71 86 83 21 3
Amiens. . . . . 82 105 110 28 tâfÊM
D o u l l e n s . 70 92 72 31 21'
Montdidier . . . 68 78 64 14 17
P é ro n n e . . . . . 74 94 82 27 12
1 Le chiffre de 1801 pour Saint-Pol est certainement erroné.
I. La Pic a rd ie . Étendue d’u n d omain e linguistique. L a n a tio n p ic a rd e à l ’Université
de P a ris. La Pic a rd ie ro y ale. — II. Le rôle des forêts comme lim ite s des
gro u p em en ts h um a in s. F o rê ts d ’Eu, B ray , Lyons, Thelle. Le Silviacum. Thié-
rache. Arrouaise. C h a rbonnière. — III. Artois, Amiénois, V e rm an d o is, Beau-
v a isis..-i-'IV. Cambrésis, B o u lo n n a is,'Lao n n a is, Noyonnais. v V . Les d é p a rte men
ts. Conclusion : le Vimeu, le S an te rre , les Bas-Champs, seules u n ités
n a tu re lle s.
L’étude géographique qui s’achève emprunte son unité au sol
lui-même. C’est dans la constitution géologique de ces pays de craie
et de limon que nous avons cherché le principe de leurs formes, de
leur caractère, de leur vie. Nous avons groupé pour notre recherche
ce qui est uni dans la nature. « Si l’on sépare ce qui doit être rapproché,
si l’on unit ce qui doit être séparé, toute liaison naturelle
est brisée ; il est impossible de reconnaître l’enchaînement qui relie
les phénomènes dont s’occupe la géographie et qui est sa raison
d être scientifique *. » Mais, dès le début, cette méthode rigoureuse
nous a mis dans l’embarras paradoxal de ne pouvoir désigner par
un seul mot l’objet de notre recherche; pour ce pays uniforme, il
n’existe pas de nom unique. La Picardie, l’Artois et le Cambrési-s ne
le contiennent pas tout entier et ne le contiennent pas seul : nous
avons choisi ces mots uniquement parce que c’est leur association
qui s ’éloigne le moins de la réalité que nous voulons embrasser.
Mais le nombre de ceux qui s’offraient à nous était considérable ; on
trouve en effet sur les cartes anciennes et modernes tout un essaim
de dénominations tellement enchevêtrées les unes dans les autres
qu’il est difficile de les limiter avec précision et même de les localiser
avec exactitude. A côté de la Picardie, se rangent le Éoulonnais, le
Ternois, 1 Artois, le Cambrésis, le Vermandois, l’Amiénois, le Pon-
thieu, le Beauvaisis, Le Noyonnais, le Laonnais ; puis l’on rencontre
1 Arrouaise, le pays de Thelle ; puis d’autres comme le Vimeu, le
* Vidal de Lablache. La France, Paris, Colin, 1901, p. VI.