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dont M. le chevalier Peyron, membre de l’Académie des Sciences et professeur des langues
orientales de l’université de Turin, a offert avec bienveillance à M. de Sinnér de lui donner
communication, et par le dépouillement des savants manuscrits que M. le comte J. Léopard i a
bien voulu mettre à la disposition de M.. de Sinrier lors de son voyage en Italie.
La Grèce moderne, pour qui surtout notre dictionnaire doit être un véritable trésor, n’aura
pas peu contribué par les travaux de ses enfants à l’enrichir.
Le premier volume de la Kiêwroç que j ’ai vu imprimer à Constantinople, par Argyrammos,
avec un zèle qui doit servir de modèle, a souvent été mis a profit par nous.
Déjà nous avons parlé des travaux de M. M***, qui, par amitié pour moi et pàr un zèle inspiré
par l’amour de l’étude, a eu le courage de lire chaque épreuve qu’il ehrichit.de ses remarques
toujours judicieuses, recherchant dans les textes avec une patience admirable les passages
cités incorrectement ou sans indication, soit par Henri JEstienne, soit par les précédents
éditeurs, et qui ont pu échapper aux recherches de MM. de-Sinner et Fix. Enfin, celuudont je
m’honore d’être le disciple, l’illustre Goray, malgré son grand âge, a'pris le plus v if intérêt
à notre entreprise, et nous a fourni plusieurs mots nouveaux.
Nous ne doutons pas que lorsque dans le reste de l’Europe on verra les soins prodigués à
cette -édition, tous ceux qu’enflamme l’amour des lettres et des travaux consciencieux s’empresseront
d’y concourir, et d’inscrire leur nom sur un monument qui doit constater l’étât de
l’érudition du XIXe siècle.
Nous espérons que la correction typographique ne laissera rien à désirer, mêmë aux juges
les plus difficiles,-particulièrement pour l’accentuation des mots grecs ; ca r, malgré les soins
que nous avons, apportés à la lecture des épreuves, nous avons eu maintes fois occasion de
reconnaître combien en cette partie l’oreille des Grecs modernes est un guide plus , sûr que
l’attention la plus soutenue dé l’oeil le plus exercé. Toutefois , reconnaissant qu’il est à peu près
impossible de publier sans fautes typographiques un livre de ce genre, nous appélons l’attention
des savants sur cette partie matérielle de l’ouvrage. Nous recevrons'avec gratitude les
indications de ces fautes ; notre intention est même de remplacer gratuitement à nos souscripteurs
les feuilles qui contiendraient des erreurs de quelque importance.
EXPLICATIO SIGLORUM QUIBUS USI SUMUS.
« » Locus e x libro typis excuso ad verbum descriptus, velut p. 4 4 ? C , lin. 17.
( ) Loc i ab Henrico Stephano (HSt.) allegati, ab Anglis accuratius indicati.
[ ] Additamenta v e l ab Anglis, vel ab operis eorum sociis profecta.
[ J Additamenta n o s t r a ,vel immutationes quibus plerumque Anglorum editio locum dédit.
* Novum vocabulum ab Anglis in Thesaurum insertum.
* Vocabulum novum ab Anglis vel obiter lauda turn, vel ordine suo non satis dilucidatum, ex. gr. p.
3 3 , A , lin. 4.
* * Vocabulum novum a nobis insertum séd obiter laudatum, ex. gr. p. 47 > A , lin. 18.
= Vocabulum novum a nobis datum cum uberiore explicatione.
Additamenta nostra quæ longitudine sua modum uncinorum [ ] excedunt.
Il Vocis significatio nova quidem, quæ tamen cum præcedente quodammodo cohæret. Siglum ab HSt.
! jam usurpatum.
^ Nova cum ineunte linea signifìcatio vòcabuli quæ cum præcedente minus cohæret, ex. gr. pp . 49-52 ,
et p. 41 , C , lin. 16.
H Nova vocabuli signifìcatio a nobis demum observata.
•f Dahleri additamenta e Le xico ipsius vocum peregrinarum exscripta.
Dahleri nova ad L e x. voc. per. additamenta nobiscum Mss. schedis communicata.
Ut nimis crebram repetitionem sigli Mss. quod apud Anglos ad tædium usque recurrit, vitaremus, nomina
et Anglorum et sociorum Valpyanæ editionis exprimi curavimus literis initialibus minutis hune in modum :
A ngl.,‘ Schæf., W akef.) K all. Itemque Bastio sua.vindicavimus ita : Bast. Ind. Scap. Ox. Iisdem quoque
literis nova Parisinæ editionis additamenta notavimus, ex. gr. Hemst., h. e. Hemsterhusii, c[uæ summus
vir ad marginem exemplaris sui adscripserat, B oissonad. vel. B oisson., B erger, Cora y , G. C uvier, Die tZ,
P assovf, Struve, W alz, Hase, S inner, F ix j etc.
---------------------- I — ■ C g ì 0 la^ga— -----------------------
c.y é > m ¿ r o tA e
AU LECTEUR.
2tme» p our la secon br liv r a iso n .
D a n s l’Avertissement placé en tête de la première livraison, j ’avais témoigné la crainte
que, tout en se conformant au plan adopté par l’Académie des Inscriptions et Belles-
Lettres, les Editeurs ne fussent obligés par la suite de restreindre l’étendue de leurs
travaux. Mais l’intérêt témoigné hautement dans tous les pays pour le succès de cet ouvrage,
et l’espoir que la recommandation de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
décidera le gouvernement français à prendre cette entreprise sous sa protection, ont dû nous
faire redoubler d’efforts, afin d’amener le plus près possible de la perfection ce vaste répertoire
de la Langue Grecque. Toutefois, les sages observations de l’Académie nous ont décidés
à donner à l’ensemble du travail plus de concision; mais cette concision ne fait qu’accroître
les difficultés de la rédaction, car, grâce aux secours que nous recevons de toutes parts,
les richesses en mots nouveaux, en acceptions nouvelles et en citations importantes, vont
toujours croissant.
Indépendamment de cette précieuse coopération que les savants les plus distingués de tous
les pays se sont empressés de nous offrir, par intérêt pour notre entreprise et par dévouement
pour les lettres, le hasard s’est plu encore à donner un nouvèau lustre à notre édition,
et c’est à Henri Estienne lui-même que nous le devons. Les notes et additions inédites, et jus-
qu’a présent ignorées, qu’il avait composées pour son Dictionnaire, prévoyant sans doute qu’on
le réimprimerait un jour, vont s’y trouver réunies pour la première fois. Je me permettrai
quelques détails au sujet de cette importante découverte.
Dans sa lettre du 28 octobre, M. Kopitar, l’un des Conservateurs de la Bibliothèque
Impériale de Vienne, écrit à M. Hase.
« Habet hæc nostra Bibliotheca, ni fallor, emptum cum Hohendorfiana exemplar Thesauri, cui in margine
adspersæ sunt notæ et augmenta, quæ aut ab ipso Stephano, aut a docto coævo sunt profecta. Adjicio
specimen u t ipse possis ju d ica re . De auctore primario (sunt enim e t aliquot notæ alius manus e Demo-
sthene præsertim, sed pleræque sunt ab eadem prima manu quam quidem Stephani p u to , nisi tu aliud
elicias g nota ejusdem manus tom. Ì I I , p. n 55 E ad vocem : ïvvouç Hesychius exponit etiam 7raï8a<;* ubi in
margine notatur ’.V id e mea in Horatium) , tibi relinquo dijudicanda, quum in nostris Horatii edd. Stepha-
nianis non satis lu c is , mihi quidem, affulserit. V ix autem pu tem, alium quam ipsum auctorem operis vel
minutissima typothetæ et styli ccpaX^axa corrigere voluisse.
«Mihi quidem operæ pretium videtur te hanc rem diligentius examinare e t sive S tep h an i, sive filii aut
alius coævi sint hæ notæ eas in usum tuum converti. Quare tantum die verbo, e t exscribentur e t mittentur
vobis. »
Il ne s’agissait donc plus que de savoir dans quelle édition se trouvait cette note sur la
23e ode d’Horace relative au mot tvvouç et quel en était l’auteur.
D’après l’indication de M. Kopitar et les renseignements que Maittaire m’avait fournis,
j allai consulter M. Van Praet, qui, avec son obligeance ordinaire, me communiqua l’édition
d’Horace inscrite sur le catalogue de la Bibliothèque du Roi comme étant de i 588 , mais qui,
ainsi que le double exemplaire que possède cette bibliothèque, et celui de la bibliothèque
Mazarine, n’est pas l’édition de i 588, mais évidemment la première sans date que Maittaire dit
avoir été imprimée postérieurement à l’année 1 ^73, et antérieurement à i 5j 6. L’édition de i 588
n existe pas dans ces deux bibliothèques; mais elle ne diffère de la précédente, dit Maittaire,