en tête de l’édition Oliva, et qui est dirigée contre la publication de l’abrégé de Scapula (ï).
Jè m’étais livré à un long examen pour tàchér de découvrir à laquelle des deux éditions
les parties qui n’avaient été imprimées qu’une fois ressemblaient le plus, mais je n’ai pu
obtenir de résultat assez précis, attendu que dans l’une et dans l’autre édition, 1 impression n est
nulle part assez nette. De plus, on voit que les moules ou les matrices qui ont servi a 1 exécution
des fontes n’étaient pas d’une justesse bien rigoureuse, car les lettres varient souvent
dans leur aplomb.
Il résulterait néanmoins de mon examen que je crois les deux éditions exécutées en partie
du moins dans deux différentes imprimeries, et si, comme onlepense generalement, l’édition Oliva
a été faite à Genève , il faut qu’il y ait eu aussi une foiiderie de caractères, où se trouvait une
frappe des caractères gravés par Garamond, ce qui du reste est d accord avec la tradition ,
ou bien, ce qui est tout aussi probable, que Henri Estienne ou son père Robert Estienne y
eussent transporté une partie des fontes de leurs caractères grecs. C’est dans les caractères des
préfaces particulièrement que l’on remarque le plus de différences.
( i) M. F é t is , dans un article plein de bienveillance et d’instruction inséré dans la Gazette littéraire ( io juillet
i 83i ) , s’exprime ainsi, en parlant des opinions diverses émises au sujet des deux éditions du Thésaurus : «Il est assez
peu vraisemblable que Henri Estienne, ayant éprouvé des pertes considérables dans la publication de 1 édition de
i$72, et n ’en ayant trouvé qu’un débit fort lent, se'soit livré de nouveau à une entreprise si hasardeuse, lorsque la
plus grande partie de sa fortune était auéàntie. P ’ailleurs, il avait reconnu lui-meme qu’il aurait pu être fait des
|additions et des corrections à son Thésaurus dans les éditions subséquentes, si Scapula ne lui eut nui par la publication
de son Lexique : il le dit positivement dans un avertissement placé au verso du titre des exemplaires sans
date : comment croire, d’après cela, que ces exemplaires appartiennent à une deuxième édition, dans laquelle il
n’y a pas un mot de changé? Cette considération suffit pour démontrer que cette deuxième édition est supposée. »
PIÈCES JUSTIFICATIVES.
d i f f é r e n c e d e s t i t r e s d e l ’é d it io n DE 157 2 ET DE l ’é d it io n c o n n u e so u s l e n om d ’O L IV A .
Édition de 15 72 . Édition Oliva.
HHS4 1 POS THE
E A À H N I K H S r A Q 2 2 H 2
T H E S A V R Y S
G R f i C f i L IN G V O ,
Ab Henrico Stephano constructus.
IN Q V O P R A T E R A L I A P L V R I M A
quae primus praestitit, (paternae in Thesauro Latino dili-
gentiae aemulus)yocabulain certas classes distribuii, mul-
tiplici derivatorum serie ad primigenia,tanquam ad radices
unde pullulant, revocata.
T H E S A V R V S L E C T O R I ,
Nunc alii intrepidè vestigia nostra, sequantur :
Me dace plana via est qaae salebrosa fait.
A N N O . M. D. L X X 1 1 ,
exçudebat Henr. Stephanus.
C VM P R I V I L E G I O CÆ S . M A IE S T A -
• T I S , E T C H R I S T I A N I S S . G A L -
L I A R V M R E G I S .
--- • 0 POOP ------------
©HXAYPOS TH2
E A A H N I K H 2 F A Q 2 2 H 2
T H E S A V R V S
G R jE C .f i L I N G V f i ,
Ab Henrico Stephano constructus.
IN ’ Q V O , P R d E T E R A L I A P L V R I M A ,
quae primus praestitit, (paternae ip Thesauro Latino dili-
gentiae aemulus) vocabula in certas classes distribuit, mul-
tiplici derivatorum serie ad primigenia,tanquam ad radices
unde p u llulan t, revocata.
T H E S A V R V S L E Q T O R I ,
De ea quam fecit quidam eius epitome,
Quidam lutTepvwv me, capulo tenas abdidit ense/n:
¿Eger eram a scapulis, sanus at hup redeo.
Demagno quod idem compendium affert dispendio agiturin ea qua:
proxime sequitur epistola.
HENR. S T E P H A N ! O L IV A .
C V M P R I V I L E G I O CÆS. M A I E S T A T I S
E T C H R I S T I A N I S S . * G A L L I A -
R VM R E G I S .
P .2 . Au revers du titre, p. 2, sont d e u xEpigrammatay P . 2. Au revers du titre , p. 2 , est la Préface latine,
l’une latin e, l’autre grecque, e t au-dessous le privilège ou Admonitio, qui tient toute la page. Son titre est :
de S. M. Maximilien II et celui de Charles IX. Cette. H E N R IC I S T E P H A N I A D M O N IT IO
édition n’a point la P réfac e, ou Admonitio, contre de th e s a v r i svi epitome
l’abrégé de Sçapu la, commençant p a r Proevidpram, quce titidum, L e x ie i Grcecol. novipreçfert.
Leçtor., quum Grceçce linguoe Thesaurum çopstruxi, etc. Prtpyideraniy Lector, qyunf , etc.
p . 3. L a disposition de cette page, contenant les titres P . 3. Les type? ne sont pas non plus les memç,s que
des divers souverains auxquels le Thésaurus est dé - dans l’édition de 1572 ?quojqu ils se ressemblent beau-
d ié , offre dans lçs deux éditions la plus grande res - ço.up ppur la forme, la gravure e.t la fonte : le sp a -
setnjblance. L e fleuron en tête e t .surtout la lettre ornép cernent des mpts différé de 1 une à l autre édition. Les
I du mot Isocrates sont calqués tous deux l’un spr l’an- accents placés sur les lettres différent surtout considé-
tre, e t se ressemblent au point que j e les ai crus quel- rablement, en sorte qu il est plus que probable que
que temps identiques. Un examen plus approfondi m’a cette p a rtie, vu la dissidence des carac tères, n a pas
prouvé qu’ils étaient d’une^gravure différente. pté exécutée dans la même imprimerie.
A la fin de la troisième, avant-dernière ligne on ljt E t dans l’édition Qliva,
quge mihi cptrà supersunt, <juæ mihi çontra superspnU
P. 4 , 1. 3 2 , videri queüt? C y - videri queunt ? C y -