M. Geel, qui a déjà rendu Un si important service à notre édition par la Communication
des notes manuscrites de T. Hemsterhuys , en a promis à M. de Sinner d’aütres non moins
précieuses. Ün exemplaire du Lexique de Scapula, richement annoté par Valckenaer, existe
dans la bibliothèque de l’Université de Leyde; les Éditeurs anglais n’en avaient eu que des
extraits imparfaits et seulement pour la lettre A ; nous allons recevoir cet exemplaire
ainsi que le lexique d’Ammonius, appartenant à M. le professeur Van Lennep, et couvert
également de notes de la main de Valckenaer.
M, Goellér, professeur au Gymnasede Cologne, a bien voulu nous promettre de nous envoyer
tous les ans les programmes des Universités Allemandes qui contiendraient des recherches lexi-
cographiques.
M. le chevalier Hermann, professeur à l’Université de Leipsick, vient de nous écrire une
lettre extrêmement bienveillante au sujet de l’exécution de notre entreprise, dont il nous témoigne
toute sa satisfaction; et c’est avec un vif plaisir que nous y avons vu ses excellents
conseils se trouver d’accord avec ceux exprimés par l’Académie des Inscriptions dans le rapport
ci-joint.
M. le baron Alexandre de Humboldt, qui prend un intérêt tout particulier à notre ouvrage
(car la supériorité de ses connaissances lui en fait sentir toute l’importance et
tout le mérite d’exécution), nous a donné un conseil qui lui semble devoir assurer à
notre dictionnaire une sorte d’immortalité; en effet, malgré tout le soin apporté à la rédaction
, malgré notre richesse en mots nouveaux et acceptions nouvelles, il n’en est pas
moins certain que des suppléménts deviendront un jour nécessaires à mesure que de nouvelles
découvertes, facilitées même par Padoption de l’ordre alphabétique, nous seront communiquées.
Au lieu donc de les publier par la suite comme un ouvrage ordinaire, M. de
Humboldt nous a engagés à imprim# chacune d’elles séparément et d’un seul côté seulement,
de manière à pouvoir soit intercaler le feuillet qui contiendra chaque addition dans le corps
du dictionnaire à sa place alphabétique, soit même de l’y coller à la marge ou au bas de la
page. Nous comptons adopter cet avis aussi utile qu’il est ingénieux.
M. Heinrich, professeur à l’Université de Bonn, nous a donné une collection précieuse de
Dissertations et d’opuscules rares et importants pour nous; et de plus, il nous a fait espérer la
communication d’un manuscrit lexicographique de feu M. G. Müller d’Altona.
M. le chevalier Jacobs a bien voulu aussi nous envoyer, sur la lettre A , des additions d’autant
plus précieuses qu’elles proviennent d’auteurs jusqu’ici peu ou point compulsés; il veut
bien nous en promettre la continuation.
M. le professeur Kiessling nous a fait espérer de nous seconder dans notre entreprise.
Nous attendons incessamment ses précieuses communications.
M. le professeur Krüger, à Berlin, nous a également offert ses secours qui nous seraient
d un grand prix, surtout pour Thucydide.
M. Osann, professeur à l’Université de Giessen, connu par d’importants travaux sur la littérature
ancienne de toutes les époques, nous a communiqué un grand nombre d’additions et
nous en fait espérer la suite.
M. le professeur Passow, qui a porté à notre entreprise, dès l’origine, un dévouement dont
nous ne saurions trop lui témoigner notre reconnaissance, veut bien continuer à nous envoyer
le résultat de ses travaux lexicographiques.
M. le chevalier Peyron nous a offert le dépouillement lexicographique des Grammairiens
grecs inédits conservés dans la Bibliothèque royale de Turin.
M. Rost, professeur au Gymnase de Gotha, a bien voulu se charger de la rédaction de
l’article &v, le plus difficile de la langue grecque; nous espérons qu’il voudra bien donner
les mêmes soins à d’autres articles importants. Tous ceux qui s’intéressent au succès littéraire
de notre ouvrage, apprécieront de quel prix nous sera la coopération d’un savant d’une aussi
grande réputation.
M. le professeur Struve, que nous avons déjà signalé à la reconnaissance des lettres, à peine
relevé dune grave maladie, vient de nous écrire qu’il nous envoyait ses suppléments pour les
lettres B , r et A.
M. Sturz, recteur émerite du Gymnase de Grimma, malgré son âge avancé a contribué
cependant à enrichir notre Trésor en nous communiquant des mots nouveaux.
M. Tafel, professeur à l’Université de Tubinge, a bien voulu nous offrir également sa coopération
directe pour la rédaction de plusieurs articles du Dictionnaire, et il a mis à notre
disposition le volume précieux qui contient les ouvrages inédits d’Eustathe.
M. Vômel, directeur du Gymnase de Francfort sur le Mein, nous a offert aussi la communication
d’un manuscrit lexicographique de feu M. Koenig, professeur à Altorf.
M. Weigel, docteur en medecine et conseiller de Cour à Dresde, nous a offert ses secours
pour les termes de médecine et de botanique.
L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a fait connaître, dans le rapport ci-joint, les
nouveaux secours que l’Université d’Oxford nous a fait espérer par l’entremise de M. le révérend
docteur Cramer, qui s’est empressé de nous envoyer ses riches et précieuses additions.
Nous lui en témoignons notre reeonnaissançe ainsi qu’à M. Passow qui, comme on le voit
dans le même rapport de l’Académie, a bien voulu adresser un rapport favorable sur notre
édition à S. E. M. le baron d’Altenstein, ministre de l’Instruction publique en Prusse. Nous
prions aussi les personnes qui, en conservant l’anonyme', nous ont fait passer des renseignements
précieux pour enrichir notre Trésor, de vouloir bien accepter tous nos remercîments.
Nous signalerons entre autres celle dont la liste de mots inédits est signée des initiales MDM.
La coopération directe de MM. Louis et Guillaume Dindorf, professeurs de Philologie
i grecque à Leipsick, qui se sont chargés de la rédaction de plusieurs lettres entières de notre
Thésaurus, et qui se sont engagés à unir leurs efforts à ceux des Éditeurs de Paris, pour faire
marcher simultanément les travaux avec plus de célérité, cfffre à nos souscripteurs la certitude
de voir achevé en peu d’années ce grand monument élevé aux lettres grecques. Dans ce moment,
les matériaux pour les lettres B et r qui commenceront le deuxième volume, sont entre
leurs mains. Ainsi, les livraisons se succéderont plus rapidement, et nous en pouvons promettre
régulièrement de six à huit chaque année.
Le zèle que MM. Dindorf ont bien voulu nous témoigner, la vaste étendue de leurs lectures
jointe à leur profonde érudition et à la sagacité du génie critique, font présager le mérite
qu’auront leurs travaux, et leur nom en est la garantie. MM. Dindorf ont toutefois désiré que
M. Hase voulût bien joindre à leur travail ses importantes additions, et que ses dignes collaborateurs,
MM. de Sinner et Fix, ajoutassent également ce qui aurait pu leur échapper dans
cet Océan sans borne de la langue grecque. Les additions de MM. Ast, Boissonade, Cuvier,
Struve, et des autres savants qui ont bien voulu nous envoyer leurs articles, seront également
consignées à leur place et signées du nom de chacun d’eux. Que ne doit-on pas attendre d’un
pareil concours de talents aussi distingués ?
Mais si l’annonce de tant d’importants secours, si l’intérêt qu’inspire partout notre édition
est un véritable sujet de joie pour tous les amis des lettres, ils n’en déploreront pas moins vivement
avec nous la perte que notre entreprise vient de faire d’un homme dont la mort
prématurée est un deuil pour la science et pour l’amitié ; il semblait que la perte que nous avons
faite de M. Niebuhr, dès notre première livraison, me fît pressentir qu’elle ne serait pas la
seule que j’aurais à déplorer.
M. Nicolas Demetriades Manos, à qui depuis long-temps j ’étais uni par les liens d’une étroite-
amitié contractée dès 1816 à Constantinople, d’où il partit alors pour la France, comme chargé
d’affaires de la Porte Ottomane, avait voué, en quelque sorte, son existence à notre Dictionnaire,
dont son ame ardente et généreuse concevait toute l’importance pour la science, et pour sa
patrie qui devait y retrouver tous les éléments nécessaires à la reconstruction de sa langue.
Dans sa famille si honorablement connue par son instruction et son amour pour les lettres,
la langue Grecque ancienne était aussi familière que la moderne; aussi quoique jeune
M., Manos joignant à la sagacité du jugement une ardeur étonnante pour l’étude, surtout
pour la littérature Grecque, était devenu un critique d’autant plus remarquable,
que sa passion pour les livres ne le laissait étranger à rien de ce qui se publiait dans les
autres pays.
Depuis quinze années il s’était occupé d’un grand travail sur les noms propres pour un im