
A V E R T I S S E M E N T
P JR M. Leeesque , Aggrégé à i'Académk ImpériaUcdes Beaux-Arts
de Saint-Pétersbourg, Continuateur du Dictionnaire des Beaux - Arts
commencé par M. Jf7A T E L e t , de l Academie Françoife.
L é t u d e des Beaux-Arts, qui avoit partagé avec celle des Lettres la
première jeunelfe de M. Watelet ; deux voyages qu’il avoit faits en Italie,
les liaifons qu’il avoit toujours entretenues avec des artiftes diftinguéspar
la réunion des connoiffances &ç des ualens ,une pratique confiante, de la
gravure qui avoit; égalé le nombre, de les ouvrages ,en cq genre a,ceux
que peut produire un graveur laborieux, des ellais mul.tipliqs dans Part
de modeler & de peindre, un ftyle agréabip &; ingénieux, une . rare
perfévéranee: au travail, le faifoient regarder-comme l’homme le plus
capable d’établir & développer dans .un^ pi^ionnairÇf,la .théorie & la
pratique des arts fournis au delîin. Ses connoiffances acquifes infpiroienc
une j ufte confiance en fes principes, & Ie.caracièredefon efprit faifoit
prévoir que les grâces couvriraient de , fleurs ; l’aridité des préceptes.
On a vu plus d ’une fois, il eft vrai', le public trompé dans fes
efpérances , lorfque les écrivains dont il, s’étoip,hâré d’applaudir les pro-
meffes & les efforts eurent publié leurs ouvrages. Mais.ici l’attente publique
n’étoit pas feulement fondée fur une p^inpe vague , &fur des préfomptions
incertaines. Déjà depuis long-temps. M/.Watqletpavoit donné'fon poëme
de. l'Art, de peindre, & fi les juges féyères,.y a voient déliré, plus de
poéfie de flyle, plus de mouvement & de chaleur, on avoit rendu
juftice h la fagacité de fes.vues, a la jutteffe de fes principes, &. l’on
avoit fur-tout goûté les obfervations qui fe trouvoient à la fuite de les
vers* « Les règles & les principes du goût » , dit un homme qui a
lui-même beaucoup de goût & d’efprit, « y font développés avec une
Beaux-Arts. Tome I. a