
R o i, Impôt du fel, Marchandée, Mercerie,
Municipalité, Receveurs-Généraux, Rouf-
iillon , Salines, Tabac, T aille, T arif, V oitures.
publiques, & beaucoup d'autres articles
, /ans parler du difcours préliminaire, qui
préfente une efquiffe rapide des finances des
Grecs, des Romains , & des viciflitudes arrivées
dans les nôtres depuis la fondation
de la monarchie.
Cette partie didactique, qui comprend les
détails d’une pratique journalière , n'a pas
fait perdre de vue la partie fpéculative, dont
l’objet, plus intéreflant & plus étendu, tend
fans cefîe à mitiger les lois fifcales, en fub£
ticuant la raifon & la perfuafion a la rigueur
& à la révérité j à pourfuivre , avec autant
de vigilance que de fermeté, d’anciens abus
prefque légitimés par l’habitude , & toujours
foutenus par l'intérêt particulier ; à méditer
fur les véritables fources de la profpérité
des nations , & à faire fortir le bien gé*
néral de la réforme de tout ce qui bleffe
la règle & gêne l’eflor de l’induftrie ou de la
liberté.
On trouve des développemens de cette
importante théorie dans les articles Commerce,
Crédit public , Ferme, Fermier général
, Finance , Guerre , Impôt , Inde ,
Intérêts, Ifles & Colonies françoifes, Lorraine
, Luxe , Morale des finances , Opinion'publique
, Numéraire , Population oà
l’on voit des rapprochemens curieux , Rentes
, Traites, Tréforiers généraux.
Au refte , la partie des finances , dans
l’ancienne Encyclopédie , étoit bornée à
vingt-cinq ou trente mots*, ce nouveau dictionnaire
en contient près de deux mille. Le
troifième volume eft terminé par une table
raifonnée des matières, & qui indique l ’ordre
dans lequel doivent être lus lés articles qui
concernent chaque partie deS.Finances, pour
en former un traité élémentaire.
Dans le profpeétus de la vingt-deuxième
livraifon nous avons annoncé que plufieurs
grandes parties avoient été oubliées dans le
profpeéfcus de l'Encyclopédie méthodique ,
comme i’Architeéfcure ancienne & moderne;
Je public jugera , par les détails que l’on
ya joindre i c i , fi l’on a biçn fait de s’en
occuper. On aura à nous tenir compte fé-
parément de ce di&ionnaire d’Archite&ure.
C ’eft M. Quatremere. de Quinçy qui en eft
l’auteur &c Je rédacteur.
L ’jnfuffifançe de tous les dictionnaires
d’Architeéture qui ont paru jufqu’à préfent,
exige de noijs une édition particulière dans
la compofition de celui qui doit faire partie
de l’Encyçlopédie,
Si l’on examine tout ce qui a été écrie
fur l’Architeéture, on verra que çet art fol-
licite l’ouvrage qu’on fe propofe ; qu’il
manque d’un corps complet *, que la difficulté
de fe procurer les livres difperfés 6C
rares qui traitent à part de fgs différentes
parties , met prefque toujours & l’artifte
& l’amateur dans la.népefllfé d’en ignoreç
quelqu’une. .
Jamais cependant tous les moyens rela-.
tifs à la perfection du tableau générai d’Ar-
ehitedture, ne fe font trouvés en plus grand
nombre, ni plus faciles à raflenibler. Les
nombreufes & nouvelles découvertes des
monumens de l’antiquité , les voyages des
hommes les plus inftruits , la connoifTance ,
plus certaine que jamais, du goût de tous
les peuples que le commerce rapproche de
plus en plus, l'expérience des erreurs paf-
fées , les lumières que quelques gens de
goût ont portées dans les Arts , les grands
efforts des peuples modernes, Sc leurs en*
treprjfes de tout genre en Architecture, le
goût de cet art généralement répandu dans
toute l'Europe , l'application qu’on y a
faite des fciences du calcul , tout femble
demander la réunion & l’enfemble complet
que nous nous propofons dans ce noiw
veau, dictionnaire d?Architecture antique &
moderne.
Nous ne nous bornerons donc point *
comme on l’a fait jüfqu'à ce jour , à ces
nomenclatures froidement méthodiques, qui
confident dans la définition des mots plus
que des chofes , & que leur féchereiïe rend
aufli peu utiles à l’artifte qui apprend ces
définitions p$r la pratique, qu’au public, qui
ne fauroit les retenir fans elle. Nous nous
propofons, pour fatisfaire toutes les clalfes
Je leâeurs, de généralifer l’idée de cet art
plus qu’on ne l’a fait jufqu’à préfent ; de
l ’envifager fous toutes fes faces ; de le considérer
enfin fous tous fes rapports , dans
tous les temps , Si chez tous les peuples
dont nous pouvons avoir des notions po-
fitives.
L ’architeélure nous préfente cinq points
de vue, qui n’ont jamais été confédérés qu’im-
parfaitementou ne l’ont jamais été d’un
l ’eul coup-d’oeil. Les cinq parties qui forment
l’étendue de fes connoilfances, & qui
feront celles de nos recherches , font la partie
Jiijlorique ou deferiptive , la partie MétaphyJi-
que, la partie théorique, la partie élémentaire
ou didactique, (S* la partie pratique. Rien de
de ce qui conftitue l’enfemble de cet ait ,
rien de ce qui peut intéreffer l’artifte , le
philofophe , S i le cqrieux, ne doit échapper
à cette divifion,
L a partie hijlorique ou deferiptive préfente
un double fujet de recherches ; c’eft-à-dire,
l ’hiftoire de l’art Si la defeription des menu -
mens. Pour la rendre auïlî complète qu’elle
puiffe être, indépendamment des articles où
tous les monumens fameux de l ’antiquité
doivent trouver leur place, nous avons cru
de néceflïté d’y. joindre un travail entièrement
nouveau , qui confifte dans la defeription
de toutes les villes antiques parvenues
jufqu’à nous, & le détail exaél de leurs ruines
; dans la biographie' des architectes célèbres
, antiques S i modernes , avec des notices
de leurs ouvrages. Les architectures de
tous les peuples connus , quoique plufieurs
d entre elles foïent hors du cercle où le génie
des Grecs femhle avoir pour jamais renfermé
fa r t , ne joueront pas moins un tôle dans
cet ouvrage. On s’eft appliqué à donner à
cette partie une étendue quelle n’a j.ama(s
eue, & l’ on ofe fe flatter que, fi l’art n’y
découvre point de nouvelles fources de
beauté , Partifte y trouvera des analogies
précieufes , & te philofophe les rapproche-
mens les plus curieux.
La partie Métaphyfique , en développant
l’efTence & la- nature <ïùn art dont les
moyens font plus intellectuels que ceux dès
autres arts , embralfe les idées d’ordre &
de fymétde , de beauté, d’unité, de variété,
d’harmonie,d’invention ,& c , , & nous
donne lieu de rechercher & d’apprécier routes
ces notions , toujours méconnues ou
confondues , fur lefquelles on difpure fi
fouvent fans s’entendre , faute de faire aux
mots l’application de l’idée qui leur convient,
& de donner aux idées l ’extenfion né-
celfaire.
L a partie théorique intérelfe toutes les ef-
pèces de leCteurs'; elle doit guider l’Artifte
dans fes ouvrages , & le pubiiG dans fes
jugemens. On s’eft appliqué à bien diftin-
guer cette partie de là précédente, & à mettre
, dans fes notions limitrophes , tout le
difeernement dont elles font fufceptibles. La
partie métaphyfique envifage. particulièrement
l ’effence de l’art, la partie théologique
embraffe les règles que l’art s’eft pref-
crites i lui - mime. Ces règles renferment des
obfèrvations de deux genres : celles qui font
fondées fur la nature de nos conceptions,
& celles qui réfultent du coup-d’oeil de l’expérience
, & même de l’habitude. C ’eft à
cette partie que fe rapportent plus particulièrement
les principes ordinaires de l’Architecture
; & les recherches qu’elle exige fotit
dune grande étendue dans un corps complet
de cet art.
La partie élémentaire & didactique concerne
plus particulièrement les élèves &
ceux qui enfeignent farchkeéture. Pour lui
donner toute l ’exrenfion convenable , on a
joint aux règles ordinaires des cinq ordres ,
leurs parallèles & la comparaifon des différentes'méthodes
; les mefures des plus
beaux détails , les profils les plus eftimés ,
&c. Cette partie traitera de l’Optique , de
la Perfpedlive, de. l’ait de lever, les plans;
elle comprendra enfin la définition de tous
les mots techniques, & de toutes les parties
eonftitutives des bârimens.
La partie pratique embraffe fart'de là conf-
truâion en grand ;• elle n’aura rien de commun
avec le diâtonnair de maçonnerie déjà
fait » & compris .dans celui des Arts S i
Métiers. On ofe annoncer au puhlic un travail
, en ce genre. ahfolument neuf. qui comprendra
tous les procédés de conftiuéiion des