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befoin des ménagemens d’une éducation facile, de l’exercice modéré
que donne la pratique des arts ', & fur-tout de dès émotions douces,
qui développent dans les organes la fdrifibilitëylè mouvemcht'& l’énergie.
On jugea qu’ un voyage contribueroit aie fortifier, &: fou père, qui
î ’aimoit tendrement, le fit partir pour l’Allemagne, qii’ ii parcourut
accompagné de M. Leroi de Saint-Agnan, Médecin , horrfme àimabfe
autant-qA'elaifed“ i rl ' r1' ' ■ ' J llJP ■ ’
A ■ ^jenrie’ÿ tp fut' témôin des fêtés 1 qui ' efirent * -lieû p PoCCafion dit
mariage dé la 'feue Itnpéiatrice - Reine fMarie-Tliérèfe ; il pdfla en Italie
par- lé ‘ Tirol ; J à Naples-,' il fut attaqué de1 la-petite-vérole- ; là Rome,
■ il fiat plus heürèux ; •fa’ fanté-'y devifii0 fneiHéurè', 8c ifiy’ acquit un ami,
-GqsMl Pierre-; ‘àdtuelleméht Premier“' Peintre' dit R o i -, ybréfidoit' alors.
m m fièrent inrintémeitt' -efifernbté. ’MêmeftefpeeB pou? l’antique, ‘ir.êmb
pureté’ de goût p même’ aMoihr-’ fiù vrai- qui les ont toujours caraélérifés
ï’uti;j& Paütté.r-IDeVénu' ém ’cfuëtqiié- forte -u-n- des-éïèv'eS'’de1'l’Ëcoîè
■ Ftaneoiftf à-Rofiiè7, Mi Waîëlfet3s’affôcik: à;leHTSvtraVaux : il ’ vinta avec
^uialés rrionumdis:repândus"dàHi èêtfè-'éàjjitme •des-artsî, OÙ 41 prolongea
fon- ïéjbuf." u;> t ’ ur,.io aorr
■ 7Pour' fëvbir juîqo’à? quel''point dëPfpéiftàéfè'-î dèvéîi-!■l’intéreffèr qque;
i ’ofi ifëicêhitt régâra-TûV’ïédabTèaù'dlb 'IFVIei-On'ié'verrai r'ëfcuëillantv datfs.
ïës oiilrkgéü'dè1 MibhëFAfigé S é’dé'HapfidtH , -lés prineijiës“des proportions.
& dè^PènPemBiè f ôfi -“fê éà'ra J, joignant‘le - talent de Ta pôéfte -à celui
tle9' 'arts , -1 :pè rn ciré en vérs-firfihçois V'd’après- le Tàfie ,' la ‘ prudence con-
fûtnméé'dë'GëüéfroÿAlàJlAkéourè’ fëuveÂciindbcilêJ dé Renâifd, l’amour
furieux-:dàn£'‘arm£«lé9r£affi&tffië # 4Misdeux* & tendre datiè- Hémünié’j
ë ü ‘4ewe¥M^s jlartifMés -fëHrtës-’dè t’Afibflé’lp'éffâÿëp dé tràrilmettrè datf».
notre# “lahgtiê îâ- "jgaiête ,^dal’ ':richëfie-,L la 'Variétéj d©; tes - tableaux; II
crayonnera les exploits du terrible Roland, les; ! a^eni!uiësidur fënfiblo
j^gârr-'lpériéïratitfi8vèt:'îüi'd'àîisuîe-,iiPfila;is> Sk î f e ’efrantk>èff8 Alfcinei, il
èoüssl^’^G'nttértf fÿltoéqbante-îqtiè Æius- Sfâ^feroi’frt&fc ëSi-elle, d^aûtre
A V E R T I S S E M E N T. xj
pouvoir que celui de fes y eu x , d’autre magie que celte de fit beauté.
Et fi l’on fe rappelle qu’âgé J e dix-neuf an s , il habitoit la patrie des
grands hommes qui ont donné ces chefs-d’oeuvre au monde, que ce.
fut alors qu’il traça d’une main libre & .hardie le plan auquel il a- fournis
toute fa carrière, qu’ il fe voua pour toujours à l’étude des lettres & des
art.^; on jugera fans peine de l’énergie de fon zèle, & du bonheur de
fes premières années.
Mais il fallut quitter ces climats où les jours couïoient fi promptement
pour lui ; il revint en France où la renommée avoit publié fes fuccès.,.
Sa tête étoit pleine d’images ; les illufions de la fable, embellies par le
pinceau des grands artiftes , s’offroient en. foule à fa mémoire ; en un
mot il étoit devenu poète à l’Ecole de Rome parmi tes peintres; à
Paris, il fe diftingua comme peintre & comme poète, & il eut des
fuccès dans ces deux genres.
Bientôt les Sociétés les plus brillantes le recherchèrent. A une
amabilité naturelle, il en joignoit une acquife qui plaifoit peut-être
davantage,- il faifoit avec facilité des;chanfons , des fables , des drames,
il raifonnoit fur les diverfes genres de poéfie , de peinture , de mufique,
fiir les antiquités , il le rn 1 doit avoir plufieurs .formes comme il avoit
plufieurs talens, & on le fêtoit dans les cercles dont les goûts étoient
oppofés ; chez Mefdames de Tencin, de Pompadour & Geoffrin ; chez
Meilleurs de Maurepas, de Caylus & d’Argenfon.
I l étoit fans doute à craindre que ce fuccès rapide, récompenfe d’un
talent nailfant, ne nuifit à fa maturité. Peut-être aulfi pourroit-on dire
que M. Watelet ne fe défia pas toujours alfez de ce penchant qui
entraîne l’homme de: lettres vers le torrent du monde où il efi applaudi.
Là manquent deux grands, moyens, fans lefquels nul n’atteint h la
perfection , 1 a méditation & le tems ; mais s’il fut quelquefois féduit,
il ne fe laiffa jamais aveugler. Il diftingua toujours, parmi fes écrits, ceux
qu il deftinoit au public d’avec ceux qu’ il accordoit aux .diverfes circonfl
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