( Ixxvûj )
Ce cinquième volume de planches contient
la fin de la première partie des Arts
& Métiers mécaniques, & toutes les planches
du dictionnaire de Marine.
Il renferme quatre - vingt - dix planches
in-40. de pllts fi1’6 n’emcontiennent chacun
des quatre premiers volumes. ' Meilleurs les
foufcripteurs auront à nous tenir compte ,
1 ° . de quatre-vingts planches excédantes dans
le fixième volume : 2 °. de près de quatre-
vinvt- dix de ce cinquième volume ; comme
nous aurons à leur tenir compte d’un demi-
volume de difcours , qui auroit dû être joint
à la dix-feptième livraifon; mais ce compte
ne peut avoir lieu que lors de la publication
des dernières livraifons.
Nous invitons meilleurs les foufcripteurs
à lire l’avertiffement qui eft à la tête de ce
cinquième volume de planches. Ils jugeront
des peines & des foins qu’on s’eft donnés
pour les fatisfaire.
Le prix de cette livraifon eft de 36 liv.
10 fous broché , £c de 3 p liv. en feuilles.
Vingt-deuxième livraifon.
A v i s du Jîeur P jN C KO V C K E , entrepreneur
de tEncyclopédie par ordre de matières, à
M M . les foufcripteurs , fu r le retard qua
éprouve la vingt- deuxième livraifon , fu r le
plus grand nombre de volumes qu'aura l ouvrage
, & le temps où il doit être fini.
L ’ emprefTement que nous témoigné le
public pour de nouvelles livraifons , fa it,
fans doute, l’éloge de cet ouvrage; mais fi
cet empreffement eft un continuel fujet^de
plaintes 8c d’alarmes, il nuit à fes^ intérêts-,
au lieu de le fervir ; il inquiète l’entrepreneur
, 8c ne lui laiffe plus la liberté d’efprit
néceffaire pour fuivre cette entreprife, la plus
rrramle qulon ait jamais exécutée dans la librairie
de l’Europe. Que les foufcripteurs
daignent confidérer la pofition du fleur Banc-
koucke, 8c fe mettre un inftant à là place.
Plus de cent hommes de lettres font actuellement
occupés de cet ouvrage ; il y a des
parties, comme la Médecine, qui dépendent
de vingt perfonnes ( 1 ) : 8c croit-on quon
falfe un bon livre, dans un temps déterminé,
comme une pièce d’étoffe 5 Nous avions promis
dans le prol'peCtus, & fans doute un peu
trop légèrement, que cet ouvrage, que nous
penflons alors ne devoir compofer que p 3
volumes, feroit fini à la fin de I 7 ^7 ' c.e®
engagemens feront à peu près remplis, puil-i
qu’il y aura à la fin de cette année, po volumes
publiés , Si qu’il faut bien le temps
de faire les volumes excédans, fur lefquels on
n’avoit pas compté ; nous ne pouvons donner
que dix volumes par an : il faut faire
attention que cette Encyclopédie étant en
petit caraftère, la compofition en eft longue
& difficile; que chaque volume étant de p j
à 10 0 feuilles, 8c d’une grande juftifica-
tion (2 ) , contient la matière de p volumes
in-àf, ordinaire;.2Ç imprimeries d é jà capitale
en font occupées ; 8c ce n’eft qu’a Paris >
où les reffources 8c les moyens font prodi-
gieufement multipliés, que l’execution dun
pareil ouvrage .fu r manufcnt, pouvoit avoir
lieu, parce qu’on mène de front trente parties
à la fois. Ainfi, loin de fe plaindre que
l’impreffion n’en aille pas allez vite , on de-
vroit s’étonner qu’on ait pu y mettre autant
d’exactitude 8c d’aétivite.
Tous les auteurs en retard nous ont donne
leur parole la plus pofîtive , la pim folen-
nelle, que lpurs. parties feront achevées dans
crpis ou quatre années au plus tard , en comprenant
cette, annéemourante ; il y aura ,
dans l’année prochaine , des demi-volumes
publiés de tous les diétionnaires , & on
compte, à la fin de cette même année, publier
le commencement du Vocabulaire uni-
verfel ; Vocabulaire qui donnera la jouiffance
prompte 8c facile de tout ce qui aura été
publié jufqu’alors. S’il y a des, parties qui
n’ont point encore- paru , comme la Chirurgie,
par M. Louis ; la Phyflque, par M.
Monge , ceft que leurs auteurs ont voulu
fi) On trouvera leurs noms à la fin de cet avis.
(!) On appelle jufiifiçaüoti, la longueur Sc la largeur
de? pages*
( Ix x ix )
les terminer en entier, avant de rien mettre
fous pteffe , pour donner plus d’enfemble 8C
de perfeâiôn à leur travail ;, c’eft faute d’avoir
pris ce parti, qu’on a été obligé de recommencer
quelques diétionnaires qu’on
avoit mis fous preffe : -il y„a depuis trois ans
un demi-volume imprimé de la Théologie,
par M. l’abbé Bergier. L’auteur, en avançant
fon ouvrage , s’eft aperçu que plufieurs
articles n’avoient pas route la perfection
dont ils étoîent fufceptibies ; qu’il y? avoit
des omiifions, que fon pian pouvoit.être
perfectionné ; il a dnfiré de le recommencer;,
8c nous avons fait , quelque dépenfe qu’il
en coûtât, le facrifice- de cette partie,; il vient,
de nous remettre fon manufcrit, dont il paraîtra
un volume cette année, 8c la totalité
dans l’année prochaine; :
Nous avons traité avec les gens de lettres
les plus diftingués dans la littérature & les,
fciences. Tous ceux qui font attachés à cet
ouvrage, connoiffent nos;engagemens; ils
font devenus les leurs, puifqu’ils ont pris part
à l’entreprife : 8c croit-on qu’aucun d’eux
voulut fe rendre, l’objet de d’animadverfion
du public , en n’achevant pas la partie pour
laquelle,, il s’eft engagé par aéte , ou en y,
apportant des longueurs dont Jes foufcrip-
teùrs auroient une jufte raifon de fe plaindre?
Leurs torts feraient d’autant plus grands j
que nous leur avons fouvent rappelé nos
engagemens, communiqué les craintes 8c les
alarmes des foufcripteurs, 8c que nous en
avons prié quelques-uns avec inftance , s’ils,
ne prévoyoient pas pouvoir achever les parties
dont ils fe font chargés, de nous remettre
nos aéles, 8c de nous iaiffer la liberté de
choifir d’autres coopérateurs.
: Notre propre intérêt nous porte à preffèr
la fin de l’exécutioji de cet ouvrage; car nous
favons par expérience que, dans des entre-
prifes qui fè donnent par livraifons féparées,
la lenteur qu’on met à les publier, en met
de la part du public à les retirer ; 8c nous
avons quelquefois éprouvé, à nos propres
<^P?.nLt V16 te^e grande.entreprife qui avoit
commencé d'une manière brillante,' ne Tuffi-
fqit plus a fes frais vers la fin ; nous en pourrions
citer plufieurs exemples” : c.et excédant!
de volumes qu’aura l’Encyclopédie , eft auifi,
fous un double point de vue, contraire aux
intérêts de l’entrepreneur. i ° . Il y a de la
perte fur chacun dds volumes que nous devons
donner aux foufcripteurs à 6 livres *
2 °. plus un ouvrage eft en grand nombre
de volumes, 8c moins on trouve d’acheteurs,
quand il eft terminé; fi cet excédant de volumes
nuit à nos intérêts, il fert au contraire
ceux des foufpcriteurs, puifqu’ils ne doivent
payer ces volumes excédans de difcours que 6 livres, au lieu de 1 1 livres.
Ceux qui fe plaignent de ce plus grand
nombre de volumes, nous feraient donc une
grande injuftice, s’ils pouvoient penfer un
feul inftant que nous l’avons néceifité en aucune
manière, puifqu’ii eft contraire à nos
intérêts; 8c s’ils fe retranchoient à nous dire
que c’étoit à nous à mieux calculer norre entreprife,
à obliger les gens de lettres à fe renfermer
dans Je nombre de volumes annoncés
par le profpeétus, nous allons faire voir, &
nous porterons jufqua l’évidence, que nous
avons éré entraînés néceffairement dans cet
excedant de volumes : nous n’avons pu prévoir
ce qui réellement ne pouvoit être prévu ;
c’eft l ’imperfeélion de la première édition,
qui ne pouvoit être connue ni calculée, qui
l’a néceifité; 8c les gens de lettres avec lef-
quels, dans cette circonftànce , nous faiions
caufe cornmun’e , ne pouvoient pas s’affujetdr
au nombre de volumes fixés dans leurs aéles •
8c cependant ce fut cette fix a t io n , le travail
fa it avec les gens de lettrés & le chef graveur ,
qui nous égalèrent lors de Ta publication
des ptofpeâus , 5c qui nous firent croire
que la totalité des volumes de diicours ne
pourrait tout au plus s’élever qu’à foixante
ou foixante-un volumes; & tout devoit nous
le faire penïèr alors, puifque ce nombre de
volumes rertfermoit à peu près le double des
matières de ta première Encyclopédie. Il faut
faire attention que Cet ouviâge., s’il eft bien
fait, doit renfermer toutes les .connojifances
humaines. Le public ’ doit y trouver dans
Imitant, 8c à chaque article"les dérails qu’il
cherche. L.etèndué des’partîés.de l'Encyclopédie;
méthodique’ a ' donc du être. neceffai-
rement'déternïTnée fur i’imperieétion 8c les