
4 7 2 F ' L t v
r 1 ' ràbléaiv dei Vandër-'W.erf, ou
J avoue q •_ léchc rel autre peintre , me femb-le beaucoup icguc , . . • moi- ns ffignf efj#»! c• -e luffie dT’uonir pqeuinet rdee sv étnraitities nd ,e qpuini,-
vceua ud e jeptrtee.s, en^ a.„pcpaarreeni ce au hal'atd. nC. eielu rie-cuii
eébbllooumifltfaanntt,, & ne me. dofn neef tl ’iadtetee idn’daruec uanue bîmnit-,
PuTirmoins s’en approcher autant q«’i|<=ft
ooiïïble peut-on donner le nom de fini a ce
Tu s4n éloigne’ Laiffons-lui donc la denomina-
?ion de édrff i elle feule lui convient , parce
qu’elle fe prend toujours en mauvaife part.
( Article de M • LeyesQUE- )
SniSnC de' la^tiènce, *& fur-tout un elprit
L une celui de la fenfibilité. Mais qu’on fe
larSde bien de fe laiffer léduire par cette vivacité
que l"o n prend trop fouvent pour du genie,
former l ’oeil à voir jufte , & la main à rendre
avec précifion ce que l’oeil a bien v u , il faut
exercer de bonne heure & la main & les yeux.
■ Le plus grand nombre des bons artiftes s’ ell
appliqué de bonne heure à l’art. Léonard ae
Vincii étoit artifte dès l’ enfance. Raphaël étoit
fils de peintre , & des qu’ il put commencer à
faire un premier ufage de Ion efprit & de fa
main, fon père lui donna des leçons. Le Titien
fut confacré à la peinture dès l’ àge le plus
tendre. A dix ans , Michel-Ange manioit déjà
le cileau. Le Corrège n’a vécu que quarante
an s, & l’ on doit croire, par le grand nombre
de ch efs-d’oeuvre qu’il a laifles & qu’ il n a
pu faire à la hâ te , que , de bonne h eu re , il
avoit manié le pinceau.
& q’tün’eft au contraire qu’une
ouilqu’elle empêche les enfans de réfléchir à ce
Pqu’!,qn leur enfe^gne, & même de le comprendre
H L’enfance aime naturellement a imiter , elle
fe plaît à contrefaire les hommes au milieu;
ddceifqauueeliss ee lle vit ; elle ifuem ep laîdtu a crheaprrbeolenn toeur--
f oferement avec la » d,hommes
d’animaux, des maifons , des arbres-; fur-tout
fi“ eTfint voit defliner ou peindre, ,1 voudra
Peindre ou deffiner. On fe tromperait le plus
fouvent -, fi l’on regardoit ce penohant6J|
l’homme Vers l’imitation , comme une difp
ion marquée pour les beaux arts. Mats fil on
rématqîioit djs' un jeune homme une ,ufteiTe
de coup-d’oeil qui rapprochai de la vente les
iimmiittâatt itou nu s dont il f, i freiitp éurann cjeesu -e, nacolorres inon- pceorutrarioniet s c, omnaciesv oceirp endant Pfo ndées, &« ,l e mmaaîutrree
qui lui donneroit des leçons pourrait attendre
rmplaue récompenfe de fes peines. .
de T l chofe ' plutôt on lé-fera corn-
^Tncer à’ fe 1 1 uneétude de l’ imitation, &
U,s sûrement il acquerra la jufteffe du coup-
comme, à difp.ôfitions-égales v l’ enfant
n u eV ’ on confacrera de' meilleure heure au
J g S * aura le' plus de légèreté dans la vo ix ,
'Cl n inftrument, aura dans les doigts plus de-
a g £ T ; i i a.danfe, aura dans les jambes plus
U en eft de même du deffin ; pour
I l faut avouer cependant que de bons artiftes
étoient déjà fortis de l’ enfance quand ils
fe font dévoués aux arts -, mais s’ ils ont eu le
bonheur de parvenir à la perfeSion, c’eft qu’ ils
étoient doués d’ un génie extraordinaire. D’ailleurs
, on conviendra qu’ils auraient été plus
loin encore-, s’ils eraient entres plutôt dans la
carrière. ii ' - - i .
Des maîtres eftimables ont confeille de donner,
pour premières leçons, des figures géométriques
: a copier , mais fans règle & laits compas. Mengs
penfe même qu’ il ferait dangereux de donner
d’abord la figure humaine à copier. La beaute
de fes .contours dépend de la maniéré de tracer
une multitude innombrable de lignes différentés;
& de formes interrompues qui compétent enfem-
ble des figures géométriques, mêlées & variées de
telle manière qu’ il eft împofliblé a l’élève de s en
former une idée diftinâe . Cependant l’ exemple
de tant de maîtres qui ont commencé 1 étude
du deffin par l’imitation de quelques parties de.
la figure humaine , peut empêcher de croire à
ce danger. Mais ce n’eft pas une raifon pour:
nier que la méthode propofee- par Mengs &
La ire ffe .ne foit la meilleure. Les exemples,
prouvent ici beaucoup moins qu’on ne penfe ;
car il eft des hommes tellement appelles .aux
arts par la nature, qu’ ils atteindraient: a la
perfection en commençant par les méthodes les
plus vicièufes. ! . . ... .
Ce qui - du moins eft certain , c e ft qu il fera
bien plus difficile .au maître de porter un jugement
certain fur la jufteffe du çotm-doeil
de lbn élève , lorfqu’ il lui fera tracer, des figures
compliquées, que. s’ il lui propofott feulement à
imiter d’ abord les figures les plus {impies de la
géométrie. ' , , ^ ,
Quand l’ élève eft parvenu a defliner regu-
lièrament des figures géométriques fans Je recours
des inftriimens , on dou 1 exercer a g a c e r
des contours d’ apres de bons deffins & de
bons tableaux-; comme le but de ces
leçons e f t , comme celui des premières, d aflurer
la jufteffe de fa vue & de la main , il faut
> exigea
exiger de lui la même précifion, la même
exactitude, que dans le deffin des figures géo.
métriques. La franchile, la liberté , ne doivent
venir qu’ après cette exactitude. _
• Ces leçons doivent continuer jufqu’ à ce que
l ’élève les exécute avec facilité. On lui apprendra
en même-temps les proportions des ftatues
antiques, & il poffédéra bientôt cette fcience
néceffaire, fl on l’oblige à en faire lui-même
la démonftration d’abord fur des deffins ou des
gravures , & enfuite fur les ftatues elles-
mêmes.
L’élève connoît les proportions^ de la plus
belle nature*, fon oeil jufte lui fait tracer un.
contour d’ une main allurée ; il eft temps qu’ il
commence à étudier l’ effet des lumières & des
ombres. I l n’a , jufqu’ à préfent, reprëfenté les
formes que par un trait *, il faut qu’ il s’habitue
à les ombrer, & qu’ il s’ attache à contrader
dès-lors la plus grande purete. S il 1 acquiert
dans les commencemens, il la confervera toujours;
mais fi de bonne heure il s’accoutume
a la négliger, il eft bien à craindre qu’ il ne
la néglige toujours.
C’ e f t , il faut l’ avouer, une méthode bien
auftère que celle qui attache fi long-temps un
âge inconftant & léger^à ne defliner que des
figures géométriques & des traits : nous n aurions
même ofé la confe ille r, fi 1 autorité ref*
peétable de Mengs ne nous y avoit excité ; mais
les leéteurs à qui le fùjet que nous traitons
ti’eft pas étranger, conviendront fans peine que
fi cette voie d’ inftruaion n’ eft pas la plus
agréable, elle eft certainement la plus folide ,
& l’on jugera pèut-être qu’ il vaut encore mieux
préparer la jeuneffe à des fucces affures que ménager
fes plaifirs. L ’artifte ne manquera pas de
s’ applaudir un jour de ce qu’ on lui a fait jetter
les folides fondemens de fa g lo ire , dans un temps
dont alors il ne confervera qu’ un fouvenir confus.
Les vices de la première éducation influent
fur la vie entière, & fouvent les plaifirs du
jeune âge préparent les peines de l’ âge avancé.
Mais quand l’élève fera parvenu à l’ exercice
du clair-obfcur , c’ eft-à-dire , en termes plus
communs, à ombrer fes deffins, je crois qu’ on
pourra, fans inconvénient, lui laiffer le plaifir
de varier fes travaux. Au lieu de l ’appliquer
conftamment à faire des deffins à la fanguine,
on pourra lui permettre l’amufement de faire
des deffins aux -trois crayons, de manier l’ef-
tompe, d’emprunter quelques teintes au paftel,
de laver fes études au b iftre , à l’encre de la
Chine , & même avec des couleurs à l’ eau. I l
■ fe croira beaucoup plus avance , quand fes
deflins auront quelques rapports avec des tableaux
, que s’ ils étoient toujours d’ une feule
couleur.
I l eft une fcience dont il faudra dès-lors lui
.donner les premiers principes ; c’ eft la perfpec-
B eaux-Arts. Tome I.
tïve. On peut la regarder comme une prépa*
ration néceffaire au deffin d’apres nature ou
d’après les ftatues. E lle feule donne la véritabl©
intelligence des raccourcis, & l ’on fait qu’ il
fe trouve néceifairement des raccourcis dans les
pofes le# plus fimples que l’on puiffe donner au
modèle. Comme cette fcience eft la plus facile
de toutes celles qui appartiennent à la peinture,
il ne faut pas que l’élève y emploie trop de
temps , avant d’ être- inftruit de ce qui eft le
plus néceffaire. Ce que la perfpedive offre de
plus indifpenfable pour le peintre , font le plan ,
le quarré dans tous fes afpeéis , le triang le , le
c e r c le , l’ o v a le ; mais ce qu’ il doit fu r -to u t
bien connoître, c’ eft la différence du point de
vue , & la variété que produit le point de distance
, de ^tès ou de loin.
Comme il n’eft pas poflible de fe rendre rai-
lon des parties d’ une figure nue fans connoître
l’anatomie, il faut donc auffi que 1 eleve en
faffe une étude avant de defliner d’apres nature.
Cette partie de l ’éducation pittorefque ne lui
prendra pas trop de temps , fi on ne lui enfeigne
que ce qui eft néceffaire à fon art. Cette étude
eft fort différente.pour le médecin & le chirurgien
qui font obliges de connoître toutes les
parties internes de l’ homme , & pour le peintre
qui ne doit s’arrêter qu’ aux parties extérieures.
Quand enfin l’élève fait faire un trait précis
& l’ombrer purement, quand il a des connoif-
fances fuffifantes de la perfpeftive & de l’anatomie,
il eft temps de l’ appliquer au deffin d apres
nature & d’après les ftatues & les bas-reliefs des
grands maîtres , & fur: tout de ceux de l’antiquité.
Le modèle vivant lui fera connoître la
couleur & les mouvemens de la nature, les
ftatues antiques lui infpireront le goût de la plus
grande beauté des formes. On peut ajouter q u e ,
pour la pureté du deffin , il tirera plus de profit
de l ’étude de l’ antique que de celle des tableaux,
parce que les maîtres donnent des leçons plus
sûres que les élève s, & méritent plus de confiance.
On trouvera dans d’autres articles les leçons
que l’élève peut recevoir de l’ infpeélion & de
l ’étude des bons tableaux. {j4.rticle extrait en
grande partie des oeuvres de M e n g s. )
L É G E R & L O U R D , ( a d j . ) . Ces deux
mots oppofés doivent s’ expliquer 1 un par 1 autre
, & peuvent, par cette raifon, etre reunis
dans le même article.
La légèreté, au fens propre, fe joint vaguement
à l’idée de fpintualité. Je ne chercherai
pas à démêler la raifon de ce rapprochement ;
i mais je ferai obferver qu’ en fe fervàntdes mots
léger, aérien, qu’on emploie quelquefois comme
fynonymes dans le langage de l’ art, on eft bien