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[X X II.] D I C T I O N N A I R E D E L’É C O N O M I E P O L I T I Q U E ;
un volume in-rfî, (i), '
h * ccfN o m iê politique embraffe la nature &
l ’eflence des gouverne mens, les devoirs & les droits
des dépositaires de l ’autorité fouveraine, leur influence
fur les propriétaires fonciers , les cultivateurs
, les manufacturiers, les négocians, les voituriers
, les artifans , *& les hommes dévoués aux
fervi.ces purement perfonnëls. #
Cette fcience diftingue & clafle les citoyens par
Je genre des travaux dont ils font occupés.. E lle
affigne les relations qu’ils ont entre eux, l ’ordre .
l ’enchaînement, & la dépendance réciproque de
leurs fondions diverfes , àinfi que les moyens de
les faire tous contribuer de mieux en mieux à la
confervation, à la multiplication . au bienrêtre de
l ’efpèce humaine fur la terre.
, Les arts & les fcienees qui caradérifent l ’état
& la condition des hommes dans l ’analyfe économique,
des empires civilifés, ont tous leurs obfer-
yations fondamentales, leurs principes' de théorie ,
leurs règles de pratique. Chacun d’ëux a dans l ’Encyclopédie
méthodique fon dictionnaire particulie
r , qui contient, par. ordre alphabétique , tous
les objets qui la compbfene.
Mais la fcience économique , dont l ’objet eft de
£onnoî£re , de perfectionner leur enchaînement ,
leur correîpondauce mutuelle, & leur manière de
concourir au bien géhéral de l ’humanité , doitauffi
avojr fa nomenclature particulière. E lle a des
,( i ) M. l'Abbé de Mondînoc, connu par un excellent
difcourt fur la mendicité, & par plufieurs mémoires fournis
au- gouvernement fur ces objets , s’ eft chargé de toute
,cette partie dans ce diétioniiaipe.
maximes à établir, des eonclufions I déduire, &
de grandes erreurs à combattre..
I l eft aifé de voir, par le difcours préliminaire
de l’Encyclopédie , par l ’exécution ,du dictionnaire
& de fês fupplémens , que cette fcience n’entroit
point dans le plan des éditeurs ; & rien n’étoit
moins étonnant, puifqa’ elle çqmmencoit 3 peine
a fe former.
C ’eft dans ces derniers temps qu’on a réuni, par
une méthode nouvelle., en un feul corps d.e doctrine
toutes les connoiifances éparfes Sc çopfufes
des*anciens & des modernes fur cet objet.
Intimement perfuàdé que ce corps de doctrine
eft le développement le plus fimple , le plus certain
, le plus utile de la loi de juftice §c de l’ordre
de bienfailànce, qui font la baie naturelle des
foeiétés humaines , je me propofe de le développer
avec toute la précifîon dont je fuis capable.
Mais plein de reipeét pour les partilans des
opinions contraires,. j’en rendrai compté avec la
même exactitude , -prenant foin de diftinguèr dans
l ’efprit de la plus fcrupuleufe impartialité les
{impies affertions encore conteftées, d’avec les
principes avoués & reconnus j les ço.nféquences généralement
confenties, d’avec celles qui n’ont pas
cefle d’efluyer des contradictions..
Je tâcherai d’être clair. Les grandes vérités de
l’Écoriomie politique gr’ont pas befoin d’autres
.oxnemens.
J ’expoferai dans le difcours préliminaire l ’analyfe
. économique des états civilifés & l ’enchaînement
des principes qui compofènt la fcience politique.
[ X X I I .] D I C T I O N N A I R E D
R a u b e a u ,
X J N tUâionnaire de Commerce , faifant partie
de l ’Encyclopédie méthodique, a des limites beaucoup
moins étendues que ce même ouvrage qui
feroit publié féparément. I l faut d’abord en fup-
primer toute la Géographie commerçante, puif-
qu’elle fe trouve traitée dans le dictionnaire géographique
j i l faut encore en fupprimer tout le
contentieux qui eft plus particulièrement l’objet
de la Jurifprudence. Tous les détails des arts &
pétiers mécaniques, tout ce qui concerne les com-
E - C O M M E R C E ; par M. VAbbé
un volume in-A°f
munautés , la police des- métiers, l’ordonnance des
manufactures, doivent en être égalementfupprimés,
puifque l ’Encyclopédie méthodique a un dictionnaire
â part, & Ie plus étendu de tous fur ces
divers objets. Notre dictionnaire ,de Commère? doit
donc fe borner à l’explication de tous les termes
qui ont rapport au commerce proprement dit ; il
doit comprendre tous, les détails concernant les
monnoies , foit réelles, foit fictives , les poids, les
jnefùres , les compagnies de commerce , avec
‘ F • J ’hiftojt®
Tliiftoire de leur régie & adminiftration, les banques,
les confuls & leurs fonctions, les chambres
d’aflurance , i ’hiftoire des juridictions confulaires
& les fonctions de juges-confuls, la manière de
tenir les différens livres & d’établir des foeiétés,
leurs formes & formules , les changes , les contrats
maritimes, & toutes les efpèces de contrats ufuels,
foit pour le commerce de terre , foit pour celui * &
de mér, les tableaux comparés d’importatioh &
d’exportation , & toutes les généralités qui ont
rapport au commerce, foit confidéré en grand ,
foit en détail. Voilà les objets que nous nous pro-
pofons de traiter; nous joindrons a la tête de cet ouvrage
un difcours préliminaire qui comprendra le
tableau vu en grand & par voie de $omparaifon, de
tout ie commerce de l ’Europe & des autres continens.
[X X III.] DICTIONNAIRE UNIVERSEL E T par M. ViAL RAISONNÉ DE M A R IN E ; de Cl a ir b o is , Ingénieur-Conflruàeur de la Marine, de VAca-
. démie Royale du même nom ; & par M. Blo n d eau , ProfeJJeur Royal en Ma- thématiques & en Hydrographie aux Ecoles de la Marine, de VAcadémie Royale du même nom , de la Société Royale patriotique de Stockholm, de celle des Sciences & Belles-Lettres de Gotthembourg, de la Société Académique de Cherbourg, &c. , deux volume^ in-qf.
L a Marine embrafle une quantité prodigieufe
d’objets : il y a peu de connoiflances de pratique
ou de théorie , dont les officiers des différens corps
qui la compofènt ne puiflent & - même ne doivent
faire ufage. L e pilotage , la conftruCtion ,
la manoeuvre, &c. , font tous fondés fur les feien-
ces exaCtes & fur la Phyfique, que ces pèrfontres
ne peuvent plus ignorer aujourd’hui. Les capitaines
de vaiffeaux & les commiflaires préfident aux recettes
des matières néeeflaires à la conftruCtion ,
au gréement, à l ’armement des vaifteaux , dans le quel
armement font comprifes les chofes nécef-
{aires à la vie , à la confervation pu au rétablif-
fement de la fanté des équipages Sc- des états-
majors.
Pénétrés de l ’utilité dont pourroit être un ouvrage
dont tous ces objets formeroient la matière,
& qui y feroient traités en détail fous la forme
la plus propre à fatisfaire aux- différentes vues
des ieéleurs , nous nous fommès rendus â l ’invitation
qui nous a été faite de compofer un D ic tionnaire
univerfel & raifonué de Mariné, pour
etre joint à une Encyclopédie, par ordre de matières
, dont plufieurs homme célèbres s’occupent
aftuellementi
Les premiers éditeurs de l’Encyclopédie ont été
fl mal fervis pour l’objet de la Marine, que nous
doutons d’y pouvoir trouver beaucoup d’articles
a conferver ; fi quelques - uns "font bien faits , ce
font ceux donnes depuis par M. ie chevalier de
la Coudraie , lieutenant de vaifteau , actuellement
retiré. Mais l ’ouvrage de M. Lefcalier nous en
fournira d’excellens, particulièrement fur le détail
du gréement, de la manoeuvre. Nous puiferons de
même dans les meilleures fources, pour tout ce
que^ nous ne tirerons pas de notre propre fond.
Indépendamment m&nes des connoiflances • que
nous devons avoir par état de la conftruétion ,
B e a u x -A r t s . T om. L
de la fcience du pilotage , improprement nommé
Hydrographie , & de l ’Hydrographie proprement
dite , notre intention eft de confulter les meilleurs
auteurs, fur ces matières, d’en exprimer le
fuc, pour ainfi dire , de difeuter leur façon dè
vo ir, & de ne nous décider jamais que pour celle
qui aura pour elle , ou l’évidence , ou la-plus
grande probabilité. L ’art de manoeuvrer un vaifteau ,
fuivant les différentes circonftances, ne nous étant
point étranger, les articles qui le concernent feront
. traités d’une manière entièrement nouvelle , &
conforme à ce qui fe pratique.
On trouvera auffi dans notre dictionnaire tout
ce qui concerne l’invention & l ’intelligence des
fignaux ; des chofes tout à fait neuves fur les bouf-
foles de mer , les baromètres nautiques ; fur la
difficulté de fonder en pleine mer dans les mers
très-profondés, même fur les cartes marines;
Nous traiterons chaque article dans le plus
grand détail, mais en termes de l ’a r t , & fans
aucune périphrafe ; attendu que tous ces termes
fe trouveront expliqués en leur lie u , notre intention
étant de rendre la nomenclature très - complète.
Nous joindrons cependant à la fin de l ’ouvrage
un vocabulaire de tous les termes de Marine,
afin de faciliter la recherche de ceux dont
nous nous ferons fervis. On trouvera en tête un
difcours préliminaire, dont l ’objet fera de donner
une idée générale & méthodique de la Marine.
I l fera fuivi d’autant de tableaux analytiques , que
la Marine contient de grandes parties diftin&es
les unes des autres. Ces tableaux ferviront à faire
connoître dans quel ordre l’ouvrage entier pourra
être lu , pour tenir lieu d’un traité fuivi de la
fcience de la Marine.
Nous citerons les auteurs auxquels nous aurons
eu recours , par juftice & pour déterminer le degré
de confiance dû à ce qu’ils nous auront fourni.