
un renvoi de chacun de ces noms latins aux
noms français qui leur correfpondent.
Par. conséquent il y aura deux -tables a la fin
du dictionnaire , Tune méthodique & 1 autre a lphabétique
j la première rendra 1 etude de la Mij
néralogîe plus facile , & l’autre fera trouver les.
I noms latins plus alternent. I l faut employer toutes
1 fortes de moyens pour ménager le temps de
l’ étude ,. & pour épargner aux gens de lettres la.
I peine de feuilleter des. livres inutilement.,..
[X I.] DICTIONNAIRE D’HISTOIRE NATURELLE , contenant la Geo-1 graphie-? hyEque ou Us phénomènes généraux de l’HiJloire Naturelle de la Terre;:
par M. DeSMAREST , de l’Académie Royale des Sciences, & lnfpedeur des.
Manufactures de la Champagne (i),
T J e plan de cet ouvrage a été -trace depuis
long-temps au mot Géographie - P hÿfigue de
l ’ancienne Encyclopédie : c’eft la qu on pourra
voir les détails des objets- qui feront traités dans
le nouveau Diftbnnaire. Ainlî, pour donner une
idée de ce travail, je me contenterai d’indiquer
ici feulement les maffes de ces objets.. Dans un.
difeours préliminaire , j’expoferai les principes
d’une méthode d’obfervation, que je crois la plus
propre à reculer les .bornes de la Géographie-
Phyfique.; je montrerai enfuite l ’enchaînement encyclopédique
de tous les articles qui forment actuellement
le corps de cette fcience. Je confidé-
rerai d’ abord tout ce qui peut avoir rapport à la.
formation' des vapeurs 3c dès nuages qui le re—
folvent eh pluies, ou qui tombent en neiges . cet
examen me conduira naturellement a traiter, avec
une certaine étendue , des. amas de neiges & de
glaces placés fur les hautes montagnes,. & à les
Faire énvifager. comme des réfervoirs qui fervent
à. l’aliment ’d’un grand nombre de rivières- &. de
fleuves. Les fources, les fontaines qui tiennent à.,
cette même économie , feront aulii décrites dans
les mêmes vues. Avec ces premières inftruétiqns
je parcourrai tous les phénomènes des eaux circulantes
à la fuperficiè des confinent ; je ftivrai
les ruiffeaux, les tondis , l'es rivières de différens
ordres , les fleuves-, les lacs’ que les fleuves tra-
verfénf, les crues- & les inondations accidentelles
ou périodiques de ces rivières , enfin les glaces
qu’elles châtient-, leurs débâcles , &c. On ne petit
ohferver ainfi- les démarches, d’un' agent toujours-
en mouvement , fans reconnoitre les refulîats de
fis deftruftiohs & de Tes tranfports immenfes. Je
confidérerai fous ces deux points de vue les. vallées
de différens ordres , leurs ramifications , leurs difpo-
fitions relatives , les- baffms des grandes rivières ,
lé s pentes générales Sc particulières , les points de
partage des eaux, les montagnes, les .collines, les
[i) Tous ces dictionnaires d’Hiftoire Naturelle formeront
cinq a fix volumes in- * & feront imprimes a la
uite les Uns dès autres;.
plainesI les i'fles des fleuves, & les ^atter-riffe mens-1
formés à leurs embouchures dans la mer.
L ’infpe&ion des parties intérieures- de la terre I
qui ont été découvertes par l’excavation des val- I
lées ,, me donnera lieu de diftingïier différens-mal--j
lifs dift-ribués fur les continens, fuivant un certain !
arrangement, relatif. Les couchés horizontales ou. I
inclinées j leur organifatiop , les-divers- matériaux.!
qui enttent dans leur compofition ,. les pays, de I
oranits feront décrits fuivant les principes de
M. Rouelle qui-, le premier r nous a.donné, dans!
fes leçons ,, les caractères de l ’ancienne & de la.
nouvelle terre j.diffindion vraiment lu milieu fe , &-I
le fondement de l ’étude du globe. Je me permettrai.
cependant d’y faire toutes les additions & l
les modifications qui femblent autorifer des re-|
cherches poftérieures , mais toujours dans les prin— |
cipes. de ce grand maître. ^
L a mer fera confiderée comme 1 égout de tous!
les .fleuves- & le grand référvoir des eaux qui fontI
reportées continuellement par LatmofpHere furl
les continens. Après avoir indiqué les caufes qui!
contribuent à la falure des eaux de la. mer, Sc à l
la lumière qu’èlïes rendent en certains temps ,, je !
décrirai les différentes, configurations de fon baflinl
&. de fes bords', les méditerrannées ,. les golfes, I
les baies , les caps , les falaifes , les dunes, enfin!
les presqu’îles & les iflhmes , les îles & les dé-l
troits. Tous ces. détails me conduiront à traiter!
des change mens que le baffin de la’ mer a Pu I
éprouver , foit en difeutant les preuves des in--|
valions & du féjour quelle a fait fur les con-l
tinens , foit en traçant les limites de fes anèiens!
bords,.ou en indiquant les témoius de fes-retraites!
fuccefhves..
Tous les phénomènes que nous venons dé pré-
fenter fuccinclement , tiennent à une fuite d’opérations
ydont les progrès font plus ou' moins mar-1
qqés ,, mais- toujours confions. I l eft une autre!
claffe de phénomènes dont les retours , quoiqu ac-B
cidentels , m’occuperont au fil : tels font les- ou- ■
raaàns, les trombes,- les tremblemens de terre &
le ? éruptions des .volcans. I l fera curieux decorn-1
parer leurs effets avec ceux des autres phénomènes^
Je m’attacherai,- par exemple.,.à montre, comment j ■,
lés opérations du feu dans lès volcans fe font combinées
avec celles des agens ordinaires. Ainfi , j’indiquerai
les centres d’éruption, foit qu’ils fe pré-
fentent fous- la forme de cratère ouvert , ou fous
celle de fimple culot 5 les eourans de laves , foit
qu’ils foient placés ou fur les plaines élevées, ou
dans le fond des vallons- j enfin les altérations fuc-
ceffives- de certaines production du feu. Je terminerai
tout ce travail en jetant un -coup - d’oeil
général fur .les cantons volcanifés de la France ,
£5c même des autres contrées de l ’Europe. : on
pourra pour lors comparer l ’étendue des cantons
incendiés avec les autres parties qui ..font reliées
intaéles.
I l eft aifé de voir , d’après le détail des objets
dont s’occupe la Géographie - Phyfique , qu’un
corps complet de cette fcience pourroit tenir lieu
d’une théorie dé la terre. Cependant on fe guide
en Géographie - Phyfique fur des principes totalement
différens de ceux qu’on pauoît avoir adoptés
dans les théories de la terre qui ont paru jufqu’à
préfent. Dans la Géographie - Phyfique , on n’admet
les réfultats généraux des pbfervations, qu’au-
îant qu’ils, font bien établis & on ne les réunit à-
d’autres, qu'au tant que leur liaifon peut s’exécuter
naturellement & fans effort : enfin elle feuffre les
vuides par-tout où les faits manquent , & elle
attend du temps & des recherches ultérieures les
faits dont elle peut avoir befoin. ;
Dans les théories de la terre au contraire ,
comme on a pour but principal de tout-expliquer,
& de placer des caufes à côté des effets connus ,
on fe trouve forcé de remplir les vuides par des
agens hypothétiques qui produifènt les révolutions
& les cataftrophes dont on a befoin. I l n’eft donc
pas étonnant que les théories de la terre fe dé-
truifent à melure qu’elles fe fuccèdent les unes
aux autres. Mais comme la Géographie - Phyfique
s?enriehit toujours des débris de ces théories , par
l ’ éclairciffement de certains points importuns que
chacune d’elles ont procurés, je dois faire i’hiftoire
de ces théories pour recueillir ces débris.
Lorfque j’aurai lieu d’expo fer une théorie importante
dans quelques-uns des articles principaux
de ce dictionnaire, pour ne pas interrompre le
développement des principes par la delcription des
faits juftificatifs , je renverrai à d’autres articles-
dépendans du premier : c’eft la, où je donnerai dans
le plus'grand détail le s .pbfervations qui peuvent
fervir de fondement à la théorie y c’eft là auffi que
l ’on pourra reconnoître Sc vérifier tous ces faits.
Je multiplierai beaucoup ce genre de preuve, &
je penfe que .c’eft un moyen de rendre les articles
de Géographie locale intéreflans,- en indiquant ,
par exemple , les. environs d’une v ille , un lac ,
une montagne, un-golfe, comme contenant les
preuves les plus frappantes d’un principe dont
plication peut être d’une grande utilité dans d’autres
ci-rconftances femblabl.es.-
Les phénomènes généraux de l ’Hiftoire' Naturelle
de la terre étant proprement l ’objet de la1-
Géographie-Phyfique , e’eft d’après ces vues que
je traiterai les articles qui pourront lui être communs
avec la Phyfique ou les autres parties des;
Sciences : ainfi, je parlerai de l ’aimant, dès vents ,,
des nuages , en les çonfidérant toujours comme
des affections générâtes du globe.
£XÏL ] DICTIONNAIRE UNIVERSEL E T RAISON. DE GÉOGRAPHIE ancienne & moderne ; par MM. R o b e r t , Géographe du. Roi, & M a s s o n d e
M o r v i l l i e r s , Avocat au Parlement ; & quant à la Géographie ancienne, par' M. M e n t e l l e , Hifloriographe de Mgr. Comte T’A R t o i s , Penfionnaire du Roi , Profeffeur émérite dIHifioire & de Géographie à VEcole Royale Militaire de VAcadémie des Sciences & Belles-Lettres de Rouen , &c. &c. ; & quant aux Cartes, par M. B o n n e , Ingénieur-Hydrographe de la Marine,. deux volumés■ in-s£a
J j A Géographie de l ’Encyclopédie'eft défe&ueufe
a toutes fortes d’égards. E lle n’eft: qu’un répertoire
d’erreurs, de méprilès, & d’inexaélitudes. La-
ivomenclature y eft: très-incomplète. Les articles
omis y font en fi grand nombre , qu’il en manque
fouvent deux, trois , & jufqu’à huit de fuite. Dansles
trente premières pages , nous en avons füppléé-
quarante -deux , & parmi’ les- articles omis , il n’eft
pas rare de- trouver des- lieux confîdérables , des
capitales, & même des états fouverains. Les noms
des lieux y font fouvent tronqués y les degrés de
longitude Sc de latitude fauflement aflignés y des
villages y font donnés pour dès villes ; des capitales
, des villes célèbres y font décrites en quelques
lignes , & fouvent , par un abus contraire r
on y décrit des villes qui n’ont jamais exifté y.
enfin; il n’y a nul plan , nul ordre , nulle proportion
dans l ’enfemble & dans les parties. On
y rencontre , à la vérité:, quelques articles excel-
Iens, comme le mot Géographie , par M. Robert
de Vaugondy. Nous- nous- ferons un devoir de ley
conferver en entier.
Notre premier objet a été de corriger toutes,
les-erreurs de fuppléer aux omiftions., de réduire: