D e s c r i p t i o n
prefque que des bois, la plupart de Larix ou Melefe, & de Bouleau.
Il y a quelques Sapins fur les bords des rivières Bes-Ouriak
& Amga ; mais je n’ai vu des bois de Tremble ( i ) que le long de
la riviere Elgei.
Après avoir traverfé 1 'Aldan, nous gagnâmes la Bélaia. Nous
pailames proche des endroits fuivants : favoir , le lac Tchicchimik,
qui a deux werfts de long fur une de large ; la petite riviere Kéré-
atm , qui fe jette dans un des bras de la riviere Aldan, près de l’endroit
où nous la pailames ; la riviere Ooulbout, qui fe jette dans
ce même bras. En paiknt devant le lac Toubouliagi , nous la
remontâmes jufqu a fa fource , & delà nous gagnâmes la Bélaia ,
qui s’appelle Taidaga dans la langue des Iakoutes. Elle prend fa
fource dans les montagnes & fe jette dans 1 Aldan, a vingt werfts de
l’endroit de cette riviere où nous arrivâmes. De l’endroit du palfage
jufqu à ce lieu , il y a environ trente werfts, & quinze jufqu’au lac
Tfchitchimik. De ce lac à la riviere Kéré-atm, on compte cinq
werfts ; de Kéré-atm jufqu a Ooulbout une werft ; d’où remontant
l’Ooubout j ufqu’au lac Toubouliaga quatre werfts ; de ce lac jufqu a
la fource A Ooulbout, une werft, & de la fource en traverfant les
montagnes jufqu’à la riviere Bel ai a , deux werfts. Nous pailames la
nuit dans cet endroit, & nous fîmes manger nos Chevaux près du
lac Tchitchimik.
Nous continuâmes notre route en remontant k Bélaia. Nous
pailames quelques rivieres qui s’y jettent à fa droite ; ce font, Sajîl,
Oulak & Lébini. Nous nous arrêtâmes auprès de cette derniers
pour y paifer k nuit. Nous avions fait rafraîchir nos Chevaux trois
werfts avant d’arriver à k riviere Oulak. De notre gjte a k riviere
Sajil, il y a fix werfts j de Sajll a Oulak, dix-fept, & d Oulak a
Lébini, trois werfts. -
(i).Pofulus trcmula, Gmel. pag, 151.Fl. Sib»
Le jour fuivant nous pailames V Argadjiki, qui fe jette dans
la Bélaia, du même côté. La riviere Argadjiki eft à fept werfts
environ de la riviere Lébini. Nous fîmes rafraîchir nos Chevaux
près de la montagne Tillaik-haia, c'eft-à-dire la Montagne des vents.
On lui a donne ce nom , a caufe des vents impétueux qui font
continuels autour de cette montagne. Elle eft éloignée de la riviere
Argadjiki d’environ neuf werfts.
A cinq werfts de cette montagne commence la Forêt noire, qui
a dix werfts d’étendue : nous y. fîmes environ trois werfts, & nous
nous arrêtâmes pour y paffer la nuit.
Le lendemain nous fortîmes de cette Forêt, & nous nous arrêtâmes
pour paifer la nuit : une pluie très abondante nous obligea de
relier jufqu a quatre heures du foir.
A cinq werfts de la Forêt noire on trouve k riviere Khodjala ,
& vingt werfts au-delà celle de Tchagdala ; elles fe jettent toutes
deux dans k Bélaia à fa gauche.
En remontant la riviere Bélaia, nous la paflames trois fois ; la
première entre les rivieres Oulak & Lébini; la fécondé deux werfts
avant la riviere Argadjiki, & la troiiîeme près de la montagne des
Vents. Comme l’Eté avoit été fort fec, nous la pailames facilement
ague , nos chevaux n’en ayant que jufqu’au ventre ; mais dans les
temps ou il pleut beaucoup, il faut s’arrêter quelques jours ; car
comme elle eft alors extrêmement rapide, il eft fort dangereux de
la paiTer fur des radeaux que la rapidité du courant emporte fou-
vent 1 efpace de quelques werfts fur des rochers ou fur des troncs
d arbres qui font cachés fous l’eau , où le radeau fe brife, & les gens
qui font deftus périifent.
Il y a quantité de bois le long de 1a Bélaia ; ce font des Pins,
Sapins, Larix ou Melefes & Bouleaux. On y trouve auiïî beaucoup
de Bouleaux & de Saules nains, connus dans ce Pays fous
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