A R B R E S .
Bouleau.
Peuplier. . . .
Saule.
Auner
Aune de montagne, ap-•>
pelle Olkhownik >
Kamennoi. J
Cormier. . •
Petit Cedre. ( Cedru3\
humilia). Ç
M o je v e ln ik ( \ ) .
B oiarichnik (2). .
Lougoun.
Iakal.
T i k i l .
Nikilion.
Ouitchougoui.
Eloen.
Katchivok.
Walvakirchou.
Pitkitcha.
Tcheremochnik ( 3).
Ils le confondent
Chipownik (4).
Jimoloftnik (5).
Talnik (6).
Morochlca (7). .
Goloubitfa (8). .
Vodianitfa (9). .
Broufnitia (10). .
Kniajenitfa (11).
Toloknianka (12).
Klioukwa(i
. Eloen.'
avec le Cormier.
. Pitchkoutchan,
. Nitchivoou.
. lai.
• Ettier.
• Lingal.
. Getchoubana.
. Giinaan.
• Ouiaic.
. Kitchimmouna,
• Emelkewina.
Tels font les noms que les Koriaques fixes donnent aux Oifeaux, aux Poiflbns, &cï
Quant aux Koriaques à Rennes, ils s’embarraflfent peu de connoître & de donner des
noms à des chofes qui ne leur font d’aucun ufage. D’ailleurs quand même ces différents
noms leur feroient connus, j’ai cru inutile de les joindre ici, ainfi que ceux que pour-
roient leur donner les Koriaques Oukinskie, ou d’Ouka & de Karaga j car prefque tous
les mots des Koriaques Oukinskie font tirés de la langue des Kamtchadak, ou des Koa-
rils \ & la'langue des Habitants de Karaga différé peu de celle des Koriaques. Par exemple,
line Oie s’appelle en langue Kamtchadals Keichougiche ; dans celle des Koriaques Oukinskie
, c’eft Keichougache. Les Koriaques nomment cet Oifeau dans leur langue
Ceitauant\ ceux de Karaga dans la leur Etegetou.
Ceux des Koriaques qui habitent le long de la riviere Karaga, & non dans l’Ifle de
Karaga, différent fur-tout de ces lnfulaires, en ce qu’au lieu de la lettre F, ils prononcent
la lettre G j & au lieu de E au commencement des mots, ils prononcent I. Par exemple,
au lieu de Wikhoufi, les ergots j Wekhougi : au lieu d’Etegeitou , une oie, Itigetou.
Les Koriaques fixes de T ig il, comme ceux d’Ouka, ont plus de conformité dans leur
langue avec les Kamtchadals du Nord , qu’avec les Koriaques d Rennes, quoique leurs
mots foient fi corrompus qu’on a bien de la peine à les reconnoître, & fur tour dans la.
converfation. En un mot, plus les Koriaques fixes font voifins des Kamtchadals , plus
les mots de leur langue ont de reffemblance avec les mots de la langue de*eeux-ci j & plus
on remonte vers le Nord, plus ils parlent avec pureté la langue Koriaque.
( l ) Janiperus.
( i ) Oxiacantha. Frugu rubro & capo.
(3). Padus foliis annuls.
(4) Rofaplvefiris.
( j) Lonicera pedunculis bifloris* floribus infundi-
l i l î formibus bacca foLitaria , oblonga 8 ángulo fa.
Gmel. Sib..
(6),Salix pumila»
(7) Chamemorus. R a y .iyn . pag. 360.
(8; Manillas grandis.
($) Empetrum.
(10) Paccinium. Linn. Suec. ipec. 3.
( 1 1 ) Rubus repens fruHu capo.
in ) Uva itrfi. Gmel.
(13) Vaccinium, Linn, Suec. ipec. 4.
C H A P I T R E X X I I .
D e la Nation des Kouriles j
L e s moeurs des Kouriles reffemblent fi fort à celles des Kamt-
chadals, que je ne donnerais point ici une defeription particulière
des premiers, s’il ne fe trouvoit quelque différence dans la,
figure Si la langue de ces deux Peuples. On ne connoît pas plus l’origine
des Kouriles, que celle des autres Habitants du Kamtchatka ;
je laide.à des perfonnes plus habiles à découvrir l’origine de ces
Peuples par leur langage. C ’eft dans cette vue que j’ai mis à la fin de
ce Chapitre un Recceuil de mots de la langue des Kouriles.
Les Kouriles,font d’une taille médiocre , Si ils ont les cheveux
noirs, le vifage rond Si bafanné ; mais leur figure eft plus avanta-
geufe, Si ils font mieux faits que leurs voifins.
Ils ont la barbe fort épaiffe Si le corps velu ; c’eft en quoi ils
différent des Kamtchadals. Les hommes rafent leurs cheveux par
devant jufqu’au fommet de la tête , & ils les laifTent croître par derrière
comme une hupe. Us reffemblent en cela aux Japonois, dont ils
ont peut-être pris cette coutume, à caufe du commerce qu’ils ont fait
autrefois avec eux. Les femmes ne fe coupent les cheveux, que par
devant, afin qu’ils ne leur tombent point fur les yeux. Les hommes
fe noircifTent le milieu des levres ; mais celles des femmes font
toutes noires, Si elles ont des taches & des bordures tout autour ;
elles fe font encore différentes figures fur les bras, prefque juf-
qu aux coudes ; elles reffemblent en cela aux femmes des Tchoukt-
chi & des Toungoufes.Tous en général, hommes & femmes, portent
a leurs oreilles de grands anneaux d’argent, qui leur viennent
fans doute des Japonois.