arbres, ou lorfqu’elles fortentde leurs trous. Ils n’oint point de
filets ; c’eft pourquoi lorfqu’ils apperçoivent la fin de la trace des
7.;helines auprès de quelque tanière, ils font de la fumée autour des
ouvertures des tanieres voifines : cette fumée fait fortir les Zibelines
, & ils les tirent alors à coups de fléchés, ou les font étrangler
.par leurs Chiens.
Ils font à la chaffe environ trois mois, allant de côté & d’autre
dans le voifinage de la halte, où ils reviennent enfuite. Ils partent
tous enfemble dans les premiers jours de Mars ,à pied ou dans des
canots, & font de retour dans le mois d’Avril. Ils ramaflent toute
leur chalfe Si la partagent entr’eux avec égalité.
C H A P I T R E IX.
Des Animaux marins.
S o u s le nom d’Animaux marins, on comprend ici tous ceux
que l’on coiinoît fous le nom d’Amphibie ; parce que quoiqu’ils
vivent la plupart du temps dans l’eau, ils viennent néanmoins fou-
vent fur la terre, & y mettent bas leurs petits, au-lieu qûe les Baleines,
les Cochons de mer & les autres Animaux qui leur font
femblables, & qui ne viennent jamais fur le rivage, quoiqu’ils
foient mis par plufîeurs perfonnes au nombre des Bêtes marines j
ne doivent point avoir place dans ce Chapitre. On fe réferve d’en
parler dans le fuivant, où l’on traitera des Poiflbns. Tous les Na-
turaliftes d’aujourd’hui conviennent que la Baleine n’efl: pas une
Bête marine, mais un véritable Poiifon.
Ces Animaux marins peuvent être divifés en trois clalfes différentes.
Dans la première, on comprend tous ceux qui vivent feulement
dans l’eau douce, c’eft-à-dire dans les rivières & les laçs,
comme', par exemple, la Loutre. Dans la fécondé, ceux qui vivent
dans les rivières Si dans la mer , comme les Veaux marins. Dans la
troifieme, ceux qui ne vivent point dans l’eau douce, comme les
Caftors, les Chats, les Lions marins, Sic.
Des Loutres.
Quoiqu’il y ait au Kamtchatka une infinité de Loutres, leurs
peaux ne laiffent pas d’être fort chères, car une Loutre médiocre
coûte un rouble ; on les prend ordinairement avec des Chiens,
dans le temps des ouragans mêlés de neige , lorfqu elles s éloignent
beaucoup des rivières, & quelles s’égarent dans les forêts.
G SE li