tous enfemble, ¿2 Baleine s’ejlenfitie dans la mer. Lorfqu ils font
hors de la Iourte, ils font voir les traces de la Baleine fur le Tol-
koucha, comme fi elle étoit effectivement fortie par l’ilfue qui efl:
à côté de la Iourte.
Les Tchouktchi, qui habitent depuis l’embouchure de la riviere
d’^MÆr jufqu’au Cap Tchoukotsk, prennent les Baleines de la
même maniéré que les Européens. Ils vont en mer avec de grands
canots revêtus de peaux de Veaux marins. Chacun de ces canots
tient environ huit à dix hommes. Dès qu’ils apperçoivent une Baleine,
ils rament vers elle avec autant de promptitude qu’il efl: pof-
iîble ; ils lancent fur elle un harpon qui efl attaché à une courroie
fort longue. Cette courroie efl: rangée en rond dans le canot, pour
qu’ils puiffent la lâcher plus aifément, lorfque l’animal fe plonge
au fond de l’eau. On attache à la courroie près du harpon une veifie
de Baleine remplie de vent, pour favoir où plonge l’animal bleffé 5
par le moyen de la courroie, le canot efl: attiré plus près de la Baleine.
On lui lance un fécond harpon, & l’on continue ainfi à lui
en lancer des différents canots , jufqu a ce qu’elle ait perdu fes forces,
& que tous les canots lui aient lancé leurs harpons. Alors ils iê
mettent tous à pouffer de grands cris & à battre des mains ; ce qui.
¡fait ordinairement que la Baleine épouvantée, va du côté du rivage
, en tirant les canots après elles. Lorfqu’ils en font proches, ils
redoublent leurs cris, & la Baleine effrayée par la peur, s’élance fin:
le fable ; lès Tchouktchi alors achèvent de la tuetià leur aifè':,
' fans courir àüCün rifqùe. Tant que dure cette -péché, leurs femmes
& leurs enfants qui font fur le rivage', font éclater leur joie
comme les femmes & les enfants des Olioutores.
On prend de la même façon les Baleines dans les Iflës qui; font
entre le Cap Tchoukotsk & l’Amérique.
Les Tchouktchi en prennent une fi grande quantité, qu’ils ne
mangent jamais, comme les autres Nations voifines, les Baleines
Mmm. ij