sde Machourin , & d’y attendre qu’il tofnbât de nouvelle neige
On ne remarqua rien de particulier dans cette éruption, excepté
quelques légères fecouffes qui fe firent fentir avant & après l’érup-
fion ; la plus forte que nous refleurîmes fur au milieu du mois de
Décembre de l’année 173 8, lorfque nous allions de Bolchaia Rekj
a Kamtchatskoi-Oftrog fupérieur.Nous n’étions pas alorsfort éloi-
gnés de la montagne d’Ogloukomina, & nous venions de faire halte
fur le midi.
Un bruit effroyable que nous entendîmes d’abord dans le bois;
fembla nous annoncer une violente tempête ; mais lorfque nousvl
mes nos marmites renverfées, & que nous nous fentîmes bercés dans
les traîneaux où nous étions aifis, nous en reconnûmes la véritable
caufe : il n’y eût que trois fecouffes quife fuccéderent l’une à l’autre
à une minute d’intervalle entr’elles.
La montagne de Kamtchatka eft non-feulement la plus haute
des. deux dont je viens de parler , mais auifi de toutes celles de ce
Pays. Elle eft compofée jufqu’aux deux tiers de fa hauteur-, de placeurs
rangs de montagnes difpofées dë la même maniéré qu’on
-l’a dit plus haut, en parlant du Volcan d’Awatcha , & Ton fom-
;met en eft le tiers ; le circuit de la bafe de cette montagne éff très
-étendu. Son fommet eft fort efcarpé ; il eft fendu en long de
-tous côtés jufqua l’intérieur de la montagne qui eft creux. L'extré-
-mité de fon fommet s’applatit infenfiblement, parce que les bords de
-l’ouverture de ce Volcan, dans le temps des irruptions, s’écroulent
•& tombent dans l’entonnoir.
C e qui peut faire juger de fa hauteur extraordinaire, c'eft qu’on
•fapperçoit par un temps ferein de Kamtchatskoi-Oftrog fupérieut,
q u i en eft éloigné de près de trois cents quatre-vingt-dix-fept werfts
( page 312 j , tandis qu’on ne peut pas appercevoir les autres monta
g n e s , com m e , par e x em p le , celle de T o lb a t c h ik , quoiqu'elles
fiaient beaucoup plus proçhes de cet Oftro g. 'Y O X . C A 'N I X E K A M T C H A T K Q I .