A une journée de chemin du Cap Japona , on trouve le Cap
Tcheiana, & entre ce Cap & celui de Japona, une allez grande
quantité d’endroits fort profonds & de tournants d’eau, que l’on
appelle dans le langage du Pays Taliki.
Les endroits profonds, font entre la riviere Tcheiana-8c le grand
Cap Penetkin ; 8c du Cap Japona jufqu’au Cap Penetkin,ij y a
pour une demi-journée dèchemin.
Après avoir paffé ce Cap , on trouve cinq petites rivieres appellée»
Wewoia , Mittewoia, Beletkin , Koete 8c Timelik ; la première le
jette dans la mer près du Cap. De la première à la fécondé il y a
pour une demi-journée de chemin; de la fécondé à latroifieme,
autant ; de la troifieme jufqu a la quatrième, une demi-journée, &
de la quatrième à la cinquième, une demi-journée de chemin.
On trouve enfuite la riviere Lenkiol, qui 'fe jette dans la petite
Baie Kemetang ; après elle on trouve le ruilfeau Babouchkin, qui
prend fa iôurce au bas de la montagne Enolkan. De la petite riviere
Timelik jufqu’à celle de Lenkiol, il y a deux journées de chemin,
8c delà jufqu’au ruilïèau B abouchkin , pour un jour.
A deux werfts 8c demie du ruifleau Babouchkin, vient fe jettet
dans la mer la petite riviere Boutigiwai, & immédiatement aptes
eft le Cap Opokotch, après lequel eft la petite Baie Lengelwal,
où pendant l’Eté habitent les Koriaques qu’on appelle Mitoyens.
La Baie Lengelwal eft terminée par le Cap Kougman, jufqu auquel
depuis le Cap Opokotch, il n’y a que trois werfts ; delà jut |
qu a l’habitation d’hiver des Koriaques mitoyens, qui fe trouve dans
la Baie de Iangwiotchoun, il y a environ trois werfts.
A fix werfts de l’habitation de ces Koriaques, eft la Baie Ouivan,
dans laquelle vient fe jetter un petit ruiiTeau, qui n’eft r em a r q u a b le
que parce que l’on fait ordinairement à fon embouchure la pecfe
de Veaux marins.
A dix werfts de l’embpuchure de ce ruiiTeau, on trouve la p®te
rividS
riviere "Billingenno ; dix-huit werfts au-delà celle d'Aukinega, à
quinze werfts de laquelle on trouve la riviere Fwloungan, 8c enfuite
celle d’Aßglan, qui eft appellée dans la langue des Koriaques Oue-
guina-waem. Ces deux rivieres ne font éloignées Tune de l’autre que
de quinzè-werfts environ.
A peu de diftance de l’embouchure de la riviere Aßglan, oa
trouve l’habitation d’Hiver des Koriaques mitoyens, qui font fous
TobéilTance d’un petit Prince qu’on appelle Tellik.
A quatorze werfts de la riviere Afiglan , vient fe jetter dans la
mer la riviere Nouktchan, qui coule du côté du Nord-Oueft, 8c
qui mérite d’être remarquée par deux raifons. i° . Parce que le
long de cette riviere, outre de beaux bois, il croît de fort gros
Peupliers, dont les Koriaques de cet endroit font leurs grands
canots, a0. Parce que la chaîne de montagnes appellée Noukteha-
nounin où elle a fa fource, & qui eft éloignée de trente werfts de
fon embouchure,, forme la frontiere entre les Koriaques 8c les
: Toungoufes, ou les Lamoutes.
De la riviere Nouktchan jufqu’à celle d'Ola, qui en eft éloignée
de foixante-dix werfts, on ne trouve aucune riviere con-
Çdérable.,,
La riviere Ola, fe jette dans une petite Baie, A fix werfts de
cette riviere, eft le Cap Kolderentin , où Ton trouve de l’huile de
Petrole, qu’on appelle dans ce Pays Berne de rocher. A cinq werfts
de ce Cap vient fe jetter dans la mer la riviere Kongelien ; 8c à une
pareille diftance de cette riviere on trouve celle de Darinla : foi-
xante-quinze werfts au-delà eft la petite riviere Otakitch , à fept
Werfts de laquelle eft celle de Tchebou, en face de fon embouchure :
a peu de diftance du rivage , eft l’Iile Tchaloun ou Armanskoi,
Quatre werfts plus loin que l’embouchure de cette riviere , on
trouve le petit canton ou territoire appellé Largabem , où. les Koriaques
vont à la pêche des Veaux marins,
Tome II. K k