en montant, foit en defcendant, parce que le vallon dans lequel eft
le chemin eft fort étroit, tandis que les montagnes font fort hautes
& prefque perpendiculaires ; la neige s’en détache alors au plus léger
ébranlement : ce danger eft inévitable par-tout où les chemins-fe
trouvent entre des vallées étroites & profondes.
On eft obligé de monter à pied cette montagne, parce que les
chiens ont bien de la peine à y grimper même avec une charge lé.
gere j lorfqu’on la defcend, on ne lailfe qu’un chien au traîneau '
& l’on dételle les autres ; car autrement il ferait impoflible de les
conduire : pour empêcher que le traîneau ne glilïe & ne tombe fur
les chiens, on attache deffous des anneaux de cuir. Mais quoique
ce paifage foit très difficile, cependant comme c’eft la route orii.
naire pour aller au Kamtchatka, il y a tout lieu de croire qu’il y
aurait encore plus de difficulté & plus de péril , fi l’on traverfoit
le Kamtchatka d’une mer à l’autre.
‘ Trente-quatre werfts au Nord de la riviere Oglou-komina, on
trouve celle d Iteha , qui vient fe jetter prefque au milieu de li
Baie qu’on appelle Tchkanitck : elle s’étend vers le Nord l’efpace de
cinq werfts le long de la côte ; à vingt werfts de cette riviere eft
l’Oftrog Kamehadal appellé Oaout.
La riviere Petaai, appellée par les Cofaques Sopochnoia, prend
ià fource au pied de la haute montagne d’Akhlan : elle eft éloignée
de la riviere d Itcha de trente-deux werfts & trois cents fagenes. Le
petit Oftrog Kamtchadal qui eft conftruit fur l’une de fes rives,
a quarante werfts de fon embouchure, eft appellé Sigikan.
On trouve à cinquante werfts de la riviere Sopochnoia , celle de
Morochetchnaia, enfuite celle de üelogolowaia, & Toulagan , ap-
pellé par les Cofaques Charioujpwa ou Khariou^owa. De la riviere
Morochetchnaia jufqu a celle de Belogolowaia, il y a vingt-neuf
Werfts £ de cette dçrniere jufqu’à celle de Toulagan, vingt-fix. On
pourrait, en cotoyant toutes ces rivieres, gagner celle de Katnt-
chatka ; cependant on ne fe fert de cette route que dans uneextrême
néceffité.
A quarante werfts de l’embouchure des rivieres Morochetchnaia.
& ftdogolowaia, font deuxOftrogs ; le premier eft appellé Adagout;
le fécond Milkhia ou Milchia. On trouve auffi fur les bords de la
| riviere Toulagan, qui eft plus grande que les autres, de petits Of-
trogs femblables : le premier, appellé Kivrin, eft à trente werfts de
fon embouchure : le fécond, dont j’ignore le nom, eft à vingt-fix
werfts du premier : le troifieme eft appellé Gountin-makailon, &
eft éloigné de vingt-fix werfts du deuxième. Ce dernier eft encore
appellé Brioumkin, du nom de fon Toyon ou Gouverneur.
A feize werfts de la riviere Chariouqowa, coule celle de Kawran,
fur les rives de laquelle eft fitué , à dix-fept werfts de fon embou-
■ chure, un Oftrog appellé du même nom.
On trouve fept petites rivieres entre celles de Kawran & d'Okola-
I v/aem, qui en eft éloignée de quarante werfts. 1. Lilgoultche, à
■ cinq werfts de Kawran. Gavan, à deux werfts de Lilgoultche. 1 3. Tchelioumetch, à une werft de Gavan. 4. Tiriiouchlinou, à
■ cinq werfts de Tchelioumetch. $. Celle de Galing, à trois werfts
I de la quatrième. 6. Celle de Kaiouatchou-waem , à fix werfts de
■ Galing. 7. Celle d'Atliou-waem,'quatre werfts plus loin que celle
■ de Kaiouatchou. ’
H y a eu autrefois fur les bords de la riviere Okola-waem, une
I Colonie Kamtchadale ; mais aujourd’hui elle n’exifte plus. Cette
■ riviere eft remarquable, parce qu’à peu de diftance de fon era-
I bouchure, s’avance en mer l’efpace de trente werfts, le Cap Ouc-
I kolotskoi, que les Kamtchadals appellent KJibilgin : fa largeur eft
de vingt werfts. On trouve au côté méridional de ce Cap, la riviere
Kouatchmin ou Koatchmin, & du côté du Nord celle de