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fois dans les endroits où le courant eft rapide , près d'un demi-
quart-d’heure courbés & penchés fur leurs perches, fans avancer feulement
de deux ou trois pieds. Cependant malgré ces difficultés,
les plus forts & les plus vigoureux Kamtchadals font avec ces bâteaux
chargés, vingt verfts de chemin, & trente & quarante quand
ils ne font point chargés. Ils traverfent ordinairement les rivieres,
en ramant debout, comme les^ Pêcheurs du Volkhowa dans leur
efquif.
Les plus grands Canots peuvent porter la charge de trente à quarante
poudes ii). Lorfque la charge eft légère & quelle occupe un
grand eipace, fi c’eft par exemple du Poiifon fec, alors ils la tranf-
portent avec deux Canots joints enfemble, fur lefquels ils font une
eipece de pont avec des planches. La difficulté qu’ils éprouvent a
remonter les rivieres avec ces Canots ainfi unis par un pont, eft
eaufe qu’ils ne s’en fervent communément que fur la riviere de
Kamtchatka, dont le cours n’eftpas fi rapide | & ils defcendent
les autres Rivieres avec de fimples Canots,
( i ) Neuf à treize Quintaux de France, parce que le Poude eft égal à trente-ttoia livras
de France»