tienne prouve , & aucune relation q attelle que les Japonois qui
ont été emmenés à Saint-Pétersbourg, ayent.dit quils ont été pris
dans l-’Iile d'Onekoutan par les Cofaques du Kamtchatka, & qu’ils
ayent afluré qu’elle étoit déferre.
Ni M. Steller, ni moi n’avons eu occaiion de nous informer
en détail des autres Iiles Kouriles : c’eit pourquoi je donnerai ici
les obfervations que M. Muller m’a communiquées ; elles lui ont
ité données par les Japonois qui firent naufrage fur les côtes du
Kamtchatka , où ils furent faits prjfonmers,
M. Muller n’eil pas d’accord avec moi fur leur nombre, car il
place l’Iile d'Onekoutan la fixieme , & non la quatrième ; ce qui
.cependant ne vient que de ce qu’il compte les petites Illes ; ce que
les Kouriles ne font point.
Suivant la defcription de M. Muller, après l’Iile de Poromoufir;
,ou la fécondé des Ifles Kouriles on trouve celle de Sirinki,
qui, fuivant lui, eft la troifieme ; Ouiakhkoupa eft la quatriejne ;
Koukoumicha ou Koukoumiwa la cinquième. La première &laderr
niere , c’eft-à-dire Sirinki Sc Koukoumiwa, font petites -, celle dj
milieu , c’eft-à-dire Ouiakhkoupa , eft plus grande : elle eft re-
marquabjepar une montagne très haute que l’on apperqoit dans un
temps ferein de l’embouchure de la Violçhaia Reka. ,
Ces Mes forment un triangle ; Ouiakhkoupa eft plus au ¡Nord
Sc a l’Oueft que toutes les autres ; Sirinki, eu égard à la précédente,
eft au Sud-Eft & à la même latitude que celle d.e Poromoufir ; mais
Koukoumiwa eft un peu plus au Midi que Ouiakhkoupa. Il pa-
roît que ce font ces Mes qui font indiquées dans la Carte géniale
de l’Atlas Rufle, fous les noms de Diakon, Sainte Helie oumie,
Si Galante, Sc dont la fituation paroît former un triangle, quoique
leur polîtion ne s’accorde pas exactement avec la defcription do®
je viens de parler.
¡La fixiemeMe Kourile, fuivant M. Muller, eft appellée Mouch
Si Oniukoutan. Lafeptieme Araoumakoutan. Pour y aller en can
o t , il faut une demi-journée ; elle n’eft point habitée : la feule
chofe qui la rend remarquable, c’eft qu’on y trouve un Volcan
comme au Kamtchatka.
La huitième s’appelle Siaskoutan : elle eft féparée de la feptieme
par un détroit de la même grandeur que le précédent. Elle a quelques
Habitants auxquels l’on n a point fait encore payer de tributs.
A l’Oueft de cette iile, eft la neuvième iile appellée 1karma ; &
de-là en allant auSud-Oueft, on trouve la dixième qui porte le nom
de Machaoutchou : elles font toutes deux ' défertes & petites. On
trouve au Sud-Eft de Siaskoutan , une petite iile appellée Jgathou,
qui effi la onzième.
La douzième Me s’appelle Chokoki : elle eft fituée au Midi de
Siaskoutan, dont elle eft II éloignée •, que dans les plus longs jours
on peut à peine y aller en une demi-journée avec des canots, même
les plus légers. On dit que les- Japonois tirent de la mine de cette
ifle, qu’ils chargent fur de gros Vaifleaux ; mais on ignore de quelle
nature elle eft.
La treizième Me Si les fuivantes, jufqu’à la dix-huitieme, font
appellêesMotogo, Chaehowo, Ouchitir , Kitoui Sc Chimouchir:
celle $ Ouchitir eft un peu à l’Eft, & les autres, ainfi que les précédentes
, font fituées fur une même ligne vers le Midi, & l ’on
peut, en moins de douze heures, traverfer avec des canots, chacun
des détroits qui fépare ces ifles ; mais le trajet d’une ifle à une autre
eft fort difficile, parce que dans tous les temps du flux Sc du reflux,
la mer y eft d’une rapidité extraordinaire ; & fi le vent s’élève, la
rapidité des vagues & des courants emporte les canots en pleine
mer, ou ils périlfent communément. C ’eft pour cette raifon que
les Habitants de ces ifles ne paifent ce détroit que dans le Printemps,
& par un temps calme,
Motogo, Chaçhowo &C Ouchitir n’ont rien de remarquable : il
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