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 C   H  A  P  I  T   R   E  V. 
 D e  la Riviere d’Awatcha. 
 T i A riviere Awatcha, appellée en langue Kamtcliadale Souaat-  
 chou, afon'çoursdu couchant à l ’orient ; elle fe jette  dans Je Golfe  
 'de l’Océan oriental, prefque fous le même degré de latitude que la  
 ÿolchaïa Reka :  fa  fource fort  du  pied d’une montagne  appellée ■  
 Bakang. On compte cent cinquante werfts depuis fon embouchure  
 jufqu a fa fource. Cette  riviere eft prefque  aullï grande que la Bol-  
 chah  Reka , quoiqu’il n’y ait  pas autant de riyieres*qui s’y jettent,  
 pile eft renommée par  la  Baie  dans  laquelle  elle fe  décharge ,  &  
 .qui eft appellée Baie d’Awatcha ou Avatchinskaia. 
 CetteBaie eft d’une forme un peu ronde ; elle a quatorze werfts de  
 long & autant de large, & elle eft environnée prefque dé tous côtés  
 de hautes montagnes. L’embouchure par laquelle elle communique  
 a l’Océan eft fort étroite en comparaifon de fon étendue ; mais  elle  
 ,tft fi profonde , que tous les Vaiffeaux , de quelque grandeur qu’ils  
 .fdient, peuvent y entrer fans danger; 
 Il  y a dans cette Baie  trois  grands  Ports où  les  Vaiftèaux peu-  
 • vent etre;en sjateté.  Le premier,  eft lè  Port Niakina, pu S. Pierre  
 •A;S.  Paul ; le deuxième ,:celui de Rakowina.', & le trpifîemé ,  celui  
 de Tareina (i).  La Baie Niakima , appellée  ptéientement Port  
 Saint  Pierre  & Saint  Paul ,  à  çaufe  de  deux  Paquebots  qui  y  
 pafferentl’hiver ,  eft iîtué au Nord;  il  eft ii étroit,  que l’on  peut  
 attacher-les. Y  ajftèauy au rivage ; il eft en même tempsfi profond, 
 (i)  Suivant M. Steller,  le Promontoire qui  féparecePort  delà  Baie  d’Awatcha,  a  
 Soixante fagenes d etçndije, & dix gros vaiifçaux y peuvent paiTer l’hiver. 
 Tome  II.  D  d