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ail H abitation souterraine d esK a m tch a d a lsp en d a n t l Hiuei'.
b ü K A M T C H A T K À. 2 J*
verture, ou un tuyau de dégagement, afin que l’air qui y entre
phafle la fumée au dehors par la cheminée.
- Us placent dans l’intérieur de leurs Iourtes le long des murs, de
larges bancs, autour deiqucls chaque famille fait fon ménage à
part. Il n’y a jamais de bancs vis-à-vis du foyer, parce que e’eft dans
pet endroit qu’ils placent ordinairement leurs uftenfiles, leurs vafes
& leurs auges de bois, dans lefquelles ils préparent à-manger, pour
eux & pour leurs chiens. Dans les Iourtes ou il n’y a point de
bancs, ils mettent tout autour des folives couvertes de nattes, fur
lefquelles ils repofent. On ne voit aucun ornement dans leurs Iourtes
, fi ce h’eft que quelques-uns garnilfent leurs murailles de nattes
faites avec des herbes. { N 9, I. )
Les Kamtchadals du Nord onc dans leurs Iourtes deux Idoles
lune appelléeKhantai, l’autre Ajeuchak. L ’Idole Khantai eft taillée
comme une Sirène ; c’eft-à-dire, qu’elle a la forme d’un homme
depuis la tête juiqu’à la poitrine , & Je relie du corps refîemble à la
queue d’un pdiflon. Sa place- eft ordinairement près du foyer. Ils
difent qu’ils lui donnent cette figure, parce qu’il y a un efprit de ce
nom. Chaque année , à la purification des fautes, ils en fabriquent
une femblable , qu’ils placent auprès de l’ancienne; & en comptant
le nombre des Idoles qui font auprès du foyer , on fait combien
il y a d’années que la Iourte eft bâtie.
L ’Idole Ajouchak, eft une petite colonne dont le bout eft fait
en forme de tête d’homme. Us la font préfider fur les uftenfiles de
la Maifon, & la regardent comme un Dieu tutélaire qui éloigne
de la Iourte les efprits malfaifants des Bois. C ’eft pourquoi ils lui
donnent à manger chaque jour, la frottent & lui oignent la tête &
le viiàge de Sarana cuite, ou de Poiffon. Les Kamtchadals du Midi
ont la même Idole , qu’ils appellent Ajouiounatch ; mais au lieu des,
Khantai , ils ont des perches, ou des efpeces de porte-manteaux
pù font dès têjes d’homme : ils les appellent Ourilidatck.
Tome II, D