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 tel eft , par  exemple, celui  de  Saint Pierre  & de  Saint Paul, doni  
 la  fituation  eft  fi  avantageufe  par  l’étendue  ,  la  profondeur  &  
 la  façon  dont  la  nature  l'a  formé  &  mis  à  l’abri  de  tous  les  
 vents,  qu’il  feroit  difficile  d’en  trouver  de  femblables  dans  lu.  
 liivers. 
 ! A   l’égard des  dangers  auxquels ce Pays eft  èxpofé par les tremblements  
 de terre &  les  inondations,  c’eft  un  défavantage qu’on  
 remarque  dans  beaucoup  d’autres  endroits, qui  ne font  pas regardés  
 pour cela moins propres à être habités.  Au refte, mes Lee;  
 ceurs en jugeront en lifant la  defeription détaillée de cette contrée,  
 Cette troifieme partie  préfentera  un tableau  des avantages que es  
 Pays polfede,  & de ceux qui lui manquent. 
 C H A P I T R E 
 C H   A P I T R E   P R E M I E R . 
 pe  la  qualité  du  Sol  du  Kamtchatka, de Jès produBions,  &  de  
 ¿elles, qui  lui  manquent. 
 J ’a  i déjà dit dans la première Partie, que le Cap du Kamtchatka  
 eft environné par  la mer de trois côtés, &.qu’.il y a  plus d’endroits  
 montagneux & humides, que;d’endroits  fecs & unis. Je parlerai ici  
 de la qualité du Sol ;  je  ferai  connoître les cantons  propres  à  être  
 çjiltivés, & ceux qui ne le  font pas ;  les  terreins fertiles &  tes  fté-  
 tiles -, quelle eft la  faifon ordinaire de  chaque partie,  &  le temps  
 où elle commence ; pat la température de ce Pays varie en tout, fuî-  
 yant la différence de fa fituation à l’égard de la hauteur du Pôle  &c  
 fuivant fa .proximité ou fon éloignement de la mer. 
 La riviere du Kamtchatka furpalfe de beaucoup les autres rivierès  
 autant par fa grandeur , que par l’abondance & la fertilité qu’elle ré pand  
 dans tous les lieux qu’elle arrofe.  On  trouve fur fes bords une  
 grande quantité  de racines  &  de  baies  qui femblent dédommager  
 du froment.  Il  y  croît  des bois  dont  les uns font non-feulement  
 propres  à la .çonftruéfipn  des  maifons, mais  .encore  à  celle  dès  
 yailTeaux. 
 M. Steller eft perfuadé que le froment d’Eté & d’Hiver croîtrait  
 vers la fource de  cette riviere,  &  fur-tout aüx  environs  de  Kamt-  
 çhatskoi-Oftrog fupérieur, & vers la  fource de  la riviere Kofireüs-  
 haia, auffi-bien que dans les autres endroits fitués fous le même degré  
 de latitude. Le continent eft fort large dans cet endroit, & quoi-  
 quil  y  tombe  beaucoup  de  neige,  elle  fond  de  bonne-heure,  
 Ç) ailleurs le Printemps y eft hi.en plus fec que dans les endroits qui  
 font voifins de  la mer,  &  il s’y gleve peu de brouillards. 
 Tome IL  S  s