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ment que les grandes Hirondelles, de mer : ils fe revêtent d’une pe-
liiTe qu’ils appellent koukliànkd, & vont s’afleoir dans des endroits
favorables, en biffant pendre leurs manches. Dans cette iîtuation,
ils attendent le foir. Ces oifeaux cherchant alors dans l’obfcurité
des trous pour s’y retirer , fe fourrent en grand nombre fous la pe-
liffe du Kamtchadal, qui n’a pas grande peine à les attraper.
Des Stariki.
Parmi les oifeaux dont M. Steller a donné la defcription, font
les ( i ) Stariki noirs. Leur bec eft auill rouge que du vermillon : ils
-6nt fur la tête une huppe blanclie & courbée. M. Steller a vu une
troiiîeme efpece de ces oifeaux en Amérique , qui étoit tachetée de
bbnc & de noir.
jDes Gloupichi,
Ceux qu’on appelle Gloupichi. , font à peu-près de lagroffeurdes
Hirondelles de riviere. Ils fréquentent les Iiles remplies de rochers,
Sc fe tiennent dans les endroits fort efcarpés Srinacceffibles. Il y en
¡a d’un gris bleuâtre, de blancs & de noirs. On leur a peut-être donne
le nom de Gloupichi , c’eft-â-dire , ftupides, parce qu’ils vont fe
pofer fouvent fur les vaiffeaux qu'ils rencontrent.
M. Steller dit que les Infulaires de la quatrième & de la cinquième
Ifle des Kouriles prennent beaucoup de ces oifeaux, qu’ils
font fécher au foleil : ils en expriment la graille en preflant b peau, &
elle fort auffi aifément que la graiffe de Baleine coule d’un tonneau ;
ils s’en fervent, au-lieu d’autre graiffe , pour s’éclairer. M. Steller
ajoute que dans le détroit qui fépare le Kamtchatka de l’Amérique,
& dans les Ifles qui s’y trouvent, on voit ces oifeaux en fi grande
quantité , que. tous les rochers de ces Iiles en font couverts. Il en
( i ) Mergulus marinus alter totus niger crijiatus roflro rubro. - S t e l l .
Vit de la grandeur du plus grand Aigle & de 1a plus groffe Oie. Ik
ont le bec crochu & jaunâtre, les yeux auffi grands que ceux d’un
Hibou. La couleur de ces oifeaux eft noire comme 1a terre d’ombre
( 1 ) , avec des taches blanches par tout le corps. Il en vit une
fois, à deux cents werfts de 1a côte, un grand nombre qui étoient
fur une Baleine morte, dont ils faifoient leur nourriture, & fur
laquelle ils étoient comme fur une ifle ; & moi-même, en traver-
fant b mer de Pengina, je vis beaucoup de ces oifeaux, dont les
uns étoient blancs & les autres noirs : cependant ils ne s’approchèrent
pas affez près de notre vaiffeau, pour qu’il fût poflible d’examiner
ce qu’ils ont de particulier. '
D u Kaiover ou Kaior.
L’oifeau appellé ( i ) Kaiover ou Kaior, appartient encore a
cette efpece. Il eft noir, avec le bec & les pattes rouges : il fait fon
nid fur des rochers efcarpés qui fe trouvent dans 1a mer : il eft fort
rufe. Les Cofaques l'appellent IJwoJchiki ( on donne ce nom à ceux
qui louent & conduifent les Chevaux) , parce qu’il fîffle effectivement
comme eux. Je n’ai pas eu occafion de voir ces oifeaux.
D e l'Ouril.
Celui qu’on appelle (3) Ouril, & qui fe trouve eh affez grande
quantité au Kamtchatka, eft de l’efpece de ceux que nous appelions
Baklani, & que les Naturaliftes ont nommés Corbeaux aquatiques.
L’Ouril eft de b groffeur d’une Oie ordinaire : fon cou
eft long, & fa tête petite comme celle de celui qu’on appelle (4)
Krokhal ( efpece de Canard ) : fes plumes font d’un noir mêlé
(1) T e r r e brune pou r p ein dre .
(1) Colurriba Groenlandica Baiavorum. Steii.
(3) Corvus aquaticus maximus crijiatusperiophtalmïis çinnabarims jpojica canaidisSio\X>
(4) Mergus ferratus tongirojier major. Gmel.