celle des sources de la Débéda sous le nom de
Pambak, ont même formé des parties séparées
du Somkheth ; toutes s’ouvrent sur la belle plaine
du Borlchalo, intermédiaire entre l’ouverture
des vallées et le cours du Kour.
Comme je l’ai d it, Kathrinenfeld est au bord
du Djavala (1), sur la rive gauche : à un verst
et demi de cette rive et du village, s’étend une
suite de collines, d’origine volcanique, qui longe
à distance le Djavala et encaisse le flanc de la
vallée; le fond est rempli, entre le village et les
collines, de ruines de l’ancien Kamarlou; j ’ai
remarqué surtout deux églises parmi celles qui
sont le mieux conservées ; elles occupent le
sommet de deux cônes isolés ; il n’y a pas d’inscriptions
: les tombeaux en grand nombre sont
semés autour des traces d’habitations et des
fontaines (2).
Dépassez la crête de ces collines déchirées,
formée d’un porphyre décomposé, semblable à
celui de Tessalaoglou et mêlé de jaspe, avec des
veines de quartz ; et vous arrivez sur une steppe
uniforme qui s’étend à une grande distance, jusqu’au
delà de Bialakloutche ; vous vous demandez
la cause de ce phénomène que vous expli-
H (1) Aussi Machavêri.
(2),V oy. uué vue de Kathrinenfeld, prise du nord ,
atlas , IIe*série, pl. 3 i, et le dessin d'une fontaine.
quez bientôt par l’inspection du sol; vous êtes
sur l’une des coulées de la lave dont j ’ai parlé,
qui a été arrêtée par les collines de porphyre et
forcée de se diriger vers l’est. A quelques rides
transversales du sol, vous remarquez l’effet de
ce refluement et de ce tiraillement. En traversant
la surface de cette coulée, après 4 verst de
marche, j’atteignis une de ces grandes fentes que
je n’aperçus qu’en touchant le bord du précipice,
au fond duquel coule le Khram, écumant à
4 ou 5oo pieds de profondeur. Excepté l’abîme
de la Karhni-tchaï, près de Karhni, je ne connais
rien de pareil à cette muraille ; nulle possibilité
d’y descendre et de tenter un passage,
deux seuls intrépides chasseurs suisses ont osé
le faire au péril de leur v ie , à la poursuite du
gibier, MM. Rittman et Gonzenbach : ils descendirent
en se suspendant de buisson en buisson.
Je n’eus pas cette hardiesse, et je restai là
comme Tantale, séparé par cet abîme des
ruines du château de Chamchouïldé que je désirais
ardemment visiter et que je voyais sur l’autre
bord de la coulée de lave. Il fallait aller
jusqu’à Kolaghiri pour trouver un passage plus
abordable que celui-ci. Je n’avais pas le temps
de faire un aussi grand détour et je fus forcé de
me contenter d’un simple dessin, et d’une inspection
faite avec la lunette. Avant de faire la
description de ce paysage, que je dise quelque