a fait remplacer par des sarcophages en marhre,
Mais le vrai sanctuaire de cette église n’est
point dans l’église ; il est dans une espèce de
chapelle qu’on voit à gauche en entrant et quj.
est éclairée par une coupole qui repose en partie
sur deux colonnes, au milieu desquelles pa-r
rait une table de pierre très-vénérée : on y gardait
jadis le fameux Khiton, l’un des vêtements
déchirés de Jésus-Christ. Sur chacune de ces
colonnes peut se lire une inscription ; l’une est
en grec, l’autre en géorgien. N’ayant pas eu le
temps de prendre copie ni de l’une ni de l’autre,
M. de Steven m’a permis de me servir de celle,
qu’il avait faite le 49 octobre 1804 de l’inscription
grecque r et j ’en donne la traduction telle
qu’elle a été publiée par MM. Haas, de l’Institut
de France, et Brosset jeune, de l’Académie de
Saint-Pétersbourg (1).
« Ce temple divin et très-vénérable de Marie,
« notre reine, mère de Dieu et toujours Vierge
« (a é t é a u x frais et par les soins de
« la bienheureuse servante de Dieu, Pébanpato,
« . . . . . . Pakrate, à la prière du chef nommé
« le gouriel Kaikhosrowi Gâter, prince cou-
« ronné de Dieu. . . . . . . . .
(1 ) Explicationde diverses Inscriptions géorgiennes
arméniennes et grecques, par M. Brosset jeune , académicien
extraordinaire, p. io 3 .
Tel est le sens qu’on peut raisonnablement
tirer de cette inscription , mutilée sur ses deux
bords. Les deux lignes qui précèdent le nom de
Bagrat sont indéchiffrables, et il est impossible,
pour le moment, de deviner ce que le roi d’I-
méreth avait à commander à Mtzkhétha, en
commun avec le gouriel Kaikhosrov.
Cependant, nous apprenons, par l’histoire de
l’Imérelh (2), qu’en i 658 , c’est-a-dire deux ans
après la chute de la coupole de Mtzkhétha, le
gouriel Kaikhosrov fut aidé par les Karthles dans
une expédition qu’il fit contre le dadian de
Mingrélie. Bagrat, roi d’Iméreth, a commencé à
régner à cette époque; il est probable que la
reconstruction de la coupole fut en rapport avec
un événement qui concernait ces deux princes.
Ce qui m’étonnerail , c’est qu’on eût rappelé ce
fait par une inscription grecque ; mais il parait
que ce n’est qu’une traduction de l’inscription
géorgienne qui est sur l’autre colonne.
Sur la porte d’entrée, à droite, une inscription
géorgienne, copiée par M. de Stéven, aeteaussi
traduite par M. Brosset (2), La voici ;
« Par la volonté de Dieu (Père, Fils et Saint-
« Esprit) nous, Bostoganachvili Khristé—
« phoré catholicos, avons entrepris de peindre
(1) Voyez plus haut, t. III, p. i 4 4 -
(2) L. c., p. 102.