jardins, les vergers et les pâturages de Kalhri-
nenfeld, jusqu’à peu de distance de Kvéchi; là*
en face de l’église qui est à droite du dessin, et
qui domine Kvéchi, du côté de l’est, je trouvai
le col boisé qui mène aux ruines actuelles de
Tchori. Là, je croisai la route qu’avait suivie
Güldenstàdt, le 3i mai 1772, en allant visiter
les mines de Damboulout, par laquelle on passe
tout droit de Chanchâ-Oglou sur le Poladauri,
à Kvéchi sur le Djavala. Je me dirigeai par la
ligne la plus Courte vers le Poladauri. A mesure
que je sortais de la gorge qui s’ouvrait sur la
Vallée j mon étonnement allait en Croissant * à la
vue de la richesse et de la fertilité de ce superbe
pays * dont l’ancienne population avait disparu >
laissant ses églises et ses nombreuses chapelles
semées dans toute la vallée, au milieu des villages
ta tares, les nouveaux envahisseurs.
Tchori en avait plusieurs ; la plus grande que
je visitai à la sortie de la gorge, déjà dans la
vallée, est du style le plus simple, sans coupole,
et avec un seul abside. Des piliers carrés séparaient
la nef des bas-côtés. Plusieurs inscriptions
recouvrent les murailles ; les principales,
contre l’ordinaire en Géorgie et en Arménie ^
sont en relief. Voici la traduction qu’en a faite
M. Brosset jeune (1).
( i) Ce n’est que depuis peu que M. Brosset a eu la bonté
’ S # - *
Sous la fenêtre du choeur, à l’extérieur :
« Au nom de Dieu Père, Fils et Saint-Esprit*
« par l’intercession de la Sainte Mère de Dieu et
« de saint Grigol (1), moi, Glakhac Elia, ayant
« eu l’honneur d’être supérieur de l’église de
« Saint-Grigol, je n’ai pas négligé d’imposer
« une veillée, dont le signal sera donné par la
« crécelle du couvent. J’ai également assigné un
« présent de vin pour la veillée consacrée à louer
« Dieu. Dieu exalte Dawith Mapha et son fils, et
« Abel Mapha ; et quiconque, après moi, chande
me faire parvenir la traduction qu’il a publiée de mes
inscriptions géorgiennes, dans les Mémoires de l’Académie
impériale des sciences de St-Eétersbôurg, VIe série, sciences
politiques , etc., t. IV. Je n’ai pu faire usage , dans les
volumes précédents , que des notes manuscrites que
M. Brosset m’avait laissées, et qui oifrent quelques variantes
avec sa dernière rédaction ; mais elles ne changent rien
au fond qui est le même. Je dois des remerciements à ce
savant académicien d’avoir fait un travail aussi consciencieux
et aussi intéressant, et d’avoir su si bien tirer parti
du fruit de mes labeurs, qui, sans cela, comme je le crois,
n’aurait pas procuré au monde savant les intéressants résultats
qu’on peut puiser dans ce mémoire, auquel je renvoie
ceux de mes lecteurs qui voudraient étudier à fond
cette branche de la littérature orientale. Je dois observer
aussi que je n’ai remarqué que fort peu d’érreurs dans la
rédaction des morceaux qui accompagnent ces inscriptions,
péniblement copiées , et qui sont empruntées à ma
description.
( t) Saint Grégoire l’illuminateur.