Héiénendorf est bâti près de remplacement
d’un ancien village qui a dû être considérable,
Sur un vaste espace de terrain au sud-est du
village actuel, on ne voit qu’enfoncements, que
débris de murailles de terre glaise et de cailloux,
A l’ouest de ces ruines, se trouve une vingtaine
ou une trentaine de collines tumulaires très-
interessantes. Les colons les ont fouillées pour
la plupart, pour eij tirer des matériaux de construction.
Voici à peu près leur forme intérieure,
Sous une couche de terre, épaisse de quelques
pieds (2 ou 3) , on parvient à un amas de cailloux,
formé en calotte; ceux-ci enlevés, on
trouve une voûte faite avec des poutres de ge-r
névrier ( Juníperas excelsa), et par-dessous
une seconde voûte en pierres plates de 6 à 8
pieds de longueur, blanches, provenant des
carrières des environs, Le caveau s’étend des-r
sous. On y trouve des vases d’une poterie noire
inconnue, qui paraissent avoir contenu les cendres
et les ossements brûlés qui sont épars autour
des vases brisés ; car avec le temps, les
voûtes se sont écroulées, et l’on ne trouve plus
rien d’entier. Ces collines tumulaires ont de 20
à 4° pieds de diamètre et jusqu’à 10 pieds de
hauteur au-dessus du sol : quelques-unes renferment
deux caveaux. On a trouvé dans l’un
de ces tombeaux une espèce de perle en cuivre.
Ces tumulus appartiennent à une très-ancienne
population, à des temps antérieurs au
christianisme.
Quand aux squelettes que l’on trouve fréquemment
en creusant dans le village actuel, je ne
sais à quelle époque ils remontent.
Je trouvai dans l’auberge allemande de Gand-
ja, où j ’étais descendu, un colon suisse d’Hé-
lénendorf, auquel je manifestai le désir de visiter
cette colonie et de voir M. Hohenacker; il voulut
à l’instant me servir de guide, me conduisit
chez M. Hohenacker : nous ne le trouvâmes
pas ; on nous dit qu’il était allé faire une de ses
petites excursions de botanique, à l’endroit où
la Gandjatchaï traverse le labyrinthe des derniers
jets de mélaphyre avant d’entrer dans la
grande plaine du Kour, Ce mélaphyre ressemble
souven t à celui de Choucha ou d’Akhaltsikhé, qui
est composé de fragments d’un porphyre plus
ancien , lié par une pâte porphyrique. Toute la
chaîne du Gandjadagh paraît composée de cette
roche.
Nous errâmes assez longtemps entre les parois
de rochers étagés et parmi les bouquets de bois,
et d’arbustes qui bordent les détours de la
Gandjatchaï,,nous découvrîmes enfin, sous de
hauts trembles, le groupe que nous cherchions;
M, et madame Hohenacker étaient fort occupés
à mettre entre des feuilles de papier, des plantes