C’est V Haïasdan des Arméniens, qui n’ont
jamais eu d’autre nom pour désigner leur patrie
(1).
C’est YHadénéche, la patrie de Zoroastre, qui
naquit à Ourmi, au bord du lac Ourmiah. Par
reconnaissance , ce législateur l’appelle l’Iran
pur, semblable au paradis, le premier endroit
créé sur la terre.
Là se trouve l’antique patrie d’Arpacsad et
des Hébreux : et leur patriarche Abraham ,
comme Zoroastre, naît à Our, sur les rives du
lac Ourmiah, en Chaldée.
Là touche l’Iran, l’Arhan, la terre des mythes
des Persans.
D e là , comme des torrents, se déversent au
nord et au midi les Mèdes et les Persans; au
nord, pour conquérir l’Europe sur les Tchouds
ou Finois ; au midi, pour renverser des empires,
pour en créer à Ninive, à Babylone.
Dans ce tableau que je viens de donner des
Japhétides, l’on s’étonne de ne pas y trouver
l’Arménie ; si quelque partie du vaste pays que
nous appelons actuellement de ce nom , peut
être rattachée à cette race, ce sont quelques morte
commerce de T y r, ch. 27, v. 23 , parle ainsi : Haran,
Canne et Héden , ont fait trafic de ce qui venait de Séba ;
et l’Assyrie a appris ton trafic. »
(1) Saint-Martin, Mémoires, etc;, I, p. 2o5.
ceaux de la Phrygie orientale et de la Cappadoce,
qui rentrent dans le domaine de Thogarmah.
Tout le reste de l’Arménie, grande et petite,
a été le domaine des descendants de Sem, qui
furent Hélcim, A s sur, Arpcicsud, Lud et Arcnrt.
Hêlam était le royaume de Hélath ou Khé-
lath, dans le Douroupéran, au nord du lac Van,
A s sur embrassait une grande partie du Vas-
pourakan, au sud et à l’est du lac Van.
Arpacsad, qui était la patrie des Hébreux, et
dans laquelle était Our des Chaldéens, s’étendait
à l’est du Vaspourakan jusqu’au lac Ourmiah.
Lud ou Loud, désignait peut-être la contrée
de Godaikh au centre d’Ararad ou de la grande
Arménie.
Aram, embrassait l’Arménie mineurq, la seule
aussi connue d*Hérodote. Elle s’étendait sur les
rives de l’Euphrate au nord de la Mésopotamie,
Cette division de la Genèse qui met les Géorgiens
au nombre des Japhétides-indo-germani-
ques, et compte les Arméniens parmi les Sémites
Araméens , se justifie par un monument historique
auquel on n’a pas fait attention jusqu’à
présent. Les Sémites de la Genèse sont les So-
mékhes des Géorgiens, qui donnent ce nom général
à tous les Arméniens (1).
(i) M. Brosset traduit le nom de Somkheth par pays du
Midi (samkhari en géorgien, midi).