poursuite; un incendiaire se punit comme un
meurtrier ; mais pour tromperie ou filouterie, il
n’y a pas de poursuite établie.
L ’enlèvement d’une femme compte pour un
meurtre, a moins qu’elle ne soit pas mariée et
que son ravisseur ne l’épouse; l’époux alors ne
paie que 1 ourat, c’est—à-dire la somme avec laquelle
on achète une fiancée.
Mais si le ravisseur enlève une femme mariée,
il paiera le sang pour elle d’abord, et puis pour
chaque enfant qui naîtra de ce commerce. Le
viol en général se racheté comme un meurtre.
S il s agit d’une fille vierge, on prend pour base
de 1-appréciation la valeur entière d’un ourat,
et si le coupable n’est pas marié,-on le force encore
à épouser la fille.
Au cas que le coupable ne veuille pas accomplir
de bon gré la coutume établie, il s’ensuit
toujours une cause de meurtre, ou le meurtre
même.
Le plus grand des serments est de saisir un
chien, et de dire : puisse-t-il être à la place de
mes ancetres dans leur tombeau vide, si, etc.
Rien ne déshonore un fils, comme ¿ ’abandonnez
ou de renvoyer de chez lui son père ou sa
mère. Le père est toujours chef de la famille, et
par conséquent maître des biens,dontil est sensé
le principal acquéreur ; et comme tel, il peut
- 4 4 5 -
disposer de tout ou partie, en frustrant ses fils
en faveur d’une main étrangère.
Quant aux filles, elles n’obtiennent aucune
part à l’héritage paternel, même dans le cas où
elles n’auraient pas de frères ; alors les biens retombent
aux plus proches parents mâles'de la
branche masculine (i).
Une femme sans enfant, ou qui n’a qu’une
fille, garde pendant un an la jouissance des biens
de son mari, afin d’être en état de pourvoir au
repas funéraire du défunt, après quoi elle les
remet au parent qui hérite, et chez lequel elle
peut aller demeurer ; mais si elle y trouve de la
répugnance, l’héritier prend chez lui la fille non
mariée, et fait à la veuve une part très-modique
dé l’héritage, pour qu’elle puisse pourvoir à sa
subsistance.
Religion.
• En 1752, une commission d’ecclésiastiques
russes fut chargée de convertir les Osses. Elle
• construisit un couvent à l’endroit où le Fiag entre
dans la plaine de la Kabardah, sur la rive
droite de cette rivière, à peu de distance de
(1) On retrouve quelque chose de pareil chez plusieurs
tribus de la nation slave, où les soeurs ont une moindre
part que les frères à l’héritage des parents.