\illage de Kodjakhan, où nous changeâmes de
chevaux.
A quelques centaines de pas de ce village se
ti ouvent les restes d’une ancienne résidence d’un
khan ou seigneur du pays , la porte d’entrée est
en belle pierres de taille de molasse ; au milieu
de la cour, la ruine d’un grand édifice n’a de
remarquable que le portique ou vestibule qui est
devant. Autour de cette ruine abandonnée, je
trouvai quelques tombeaux arméniens anciens,
mais sans inscriptions (1). On appelle cette ruine
K alidjan- Tarvasa.
Dans un ravin qui la sépare du village de Di-<
lijan, je retouvai, à ma grande surprise, tous les
phénomènes des terrains volcaniques, consistant
du haut en bas :
1 En une couche de débris volcaniques, de
cendres , de lapillis, de scories ;
2 En plusieurs couches de cendres volcaniques
plus ou moins pures ;
3 Venait, en dessous, une couche épaisse de
blocs de trachytes ou de laves recuites.
En longeant quelque peu le Bergouchetle,,
notre but était d’aller jusqu’au-dessus de sa jonction
avec l’Akiéritchaï, et de le traverser seul;
nous trouvâmes le gué à quelques verst de Kod-
( 0 Voyez-en le dessin, tV5 série, pl. 28, tombeaux arméniens,
fîg x.
jakhan; nous eûmes de l’eau jusqu’à mi-ventre
des chevaux ;
A l’angle du confluent du Bergouchetle et de
l’Akiéritchaï, s’élève une petite forteresse en
pierres ou en cailloux liés avec de la chaux; elle
porte le nom de Tchiziméli. Au-dessus de la
forteresse, nous reconnûmes le gué de l’Akiéritchaï,
qui nous donna encore plus de peine
que le Bergouchette même, tant les eaux étaient
hautes. Deux Tatares à cheval durent m’appuyer
de part et d’autre pour m’empêcher d’être entraîné;
car nos chevaux nageaient.
Avec le village de Maligroudou situé sur la
rive gauche de l’Akiéritchaï, en face deTchizi-
mêli, commence la belle vallée qu’arrose l’Akiéritchaï.
Elle est couverte de rizières, de froments
et de villages , parmi lesquels se distingue
celui de Khanski, environné dévastés plantations
de mûriers : les amandiers étaient en
fleui’s.
Les collines peu élevées, qui encaissent la
vallée, consistent en pierres roulées, en conglomérat
de cailloux volcanisés ou de trachytes,
etc
Nous allâmes chercher notre abri pour la nuit
à Kandakli, grand village à quelque distance de
celui de Pader. J’y admirai quatre superbes platanes.
La soie est un des revenus des villages
de l’Akiéritchaï, on la vend 4 » abazas la livre