Résumons maintenant les faits qui découlent
de ce commentaire sur les Asses-Osses et sur
l1 A sia propria. Pour la chronologie et les faits
généraux, je suivrai le comte J. Potocki (1).
Aussi loin que remonte l’histoire, elle trouve
dans l’angle circonscrit entre le Cauc-ase , le
Palus Méotis et le Tanaïs, une Asia propria
habitée par un peuple a s, de race indo-germanique
: l’histoire ne peut dire depuis quand il occupe
cette partie du Caucase ; mais il paraît qu’il
joua un rôle important, et que son existence est
rattachée aux plus anciennes migrations des
peuples indo-germaniques de la Perse et dé la
Médie, vers l’Europe occidentale ; et c’est ainsi
que s’explique comment, dans les époques les
plus reculées, la Grèce, les Celtes, les Scandinaves
ont pu venir puiser leurs mythes à une
source commune (2).
Déjà, alors, le fait d’un partage de races différentes
est constaté, et les Tchouds fmois , les
Tcherkesses, les Lesghis, etc. du Caucase sont
voisins des peuples sanscrits.
(1) Voyage du comte J■ Potocki, il, p. 3i 3.
(2) Il n'est pas sans intérêt de remarquer q u e, en grec,
Affiç signifie la vase, le limon qu’un fleuve entraîne et
dépose; as-toc, ao-ta, vaseux, comme les x-ives et l’embouchure
d’un fleuve, dénomination qui est si bien appropriée
aux embouchures du Kouban, sur lesquelles s’étendait
l’Asia propria^
De l’Asia propria sont partis les Askhanaz
Gomérites de L’Asie-Mineure, les Deuealionides,
les Dardanides, etc. Il est vraisemblable que les
Askhanaz, dans leur migration, ont porté avec
eux le nom de leur patrie, qui s’est ainsi trouvé
transplanté dans la petite Asie, et y a pris racine
, pour s’étendre sur une partie du monde
tout entière (1).
Bientôt l''Asia propria et le peuple as se confondent
au milieu des tribus meoles, dont le nom
comprend l’ensemble de tous les peuples indo-
germaniques des rives du Palus. Ce sont les
Magog de la Genèse ; il paraît que des colonies
mèdes étaient venues recruter ce pays, sans qu’on
puisse déterminer à quelles époques précises ces
colonisations eurent lieu.
Les montagnes de la Tauride étaient peuplees
par contre par les Taures, homogènes aux habitants
du Caucase.
Après l’an i 5oo avant Jësus-Christ.
Les Gomers ou Kimmériens indo-germaniques
étaient déjà sur les rives du Bosphore, auquel
ils donnèrent leur nom, et où Ulysse va les
trouver. Depuis lors, les noms de Gomer et de
(1) Khanaz et kérias peuvent s’expliquer de plusieurs
manières dans la langue osse,