plus cliaude saison de l’année, précisément quand
les habitants se sauvaient sur les montagnes ; de
i4 qu’ils étaient, 10 moururent en fort peu de
temps. Plus tard, on a abandonné ces mines,
parce qu’elles étaient épuisées; l’or ne s’y trouvait
que par nids, et l’on n’avait point d’indices
pour y travailler. On y recueillait aussi de
l’argent; aujourd’hui les ouvrages sont abandonnés.
M. de Stéven, qui visita l’intérieur des montagnes
de Gandja au printemps de i 8o5 et le
1er août 1810, dit que le beau fer de Bojan se
transportait à Kouchikent, plus avant sur la
montagne , sur le chemin d’Erivan à Gandja, où
on le fondait.
Ce savant visita de même dans ces localités
une mine d’alun que M. Eichfeld ne fait qu’indiquer.
De Tchovdar, en suivant le sommet de
la montagne de Hchlapert, à travers des pâturages
sur lesquels croissait déjà la Gentiana ge-
lida, il se rendit à 20 verst plus haut, à Séglikh,
sur la Chamekor, La vallée en général consiste
en porphyre plus ou moins mélangé de feldspath
et d’amphibole, le conglomérat reparaît
aussi ici. C’est ici que sort toute une colline d’un
minerai blanc et rouge dont on extrait l’alun, à
raison de 12 pour 100. La mine se trouve plus
haut que le village de Séglikh, vers le sud, de
l’autre côté du Haut Kourken. La pierre qu’on eu
extrait pour fabriquer l’alun est très-dure et très-
compacte.
Le minerai se transporte à dos d’ânes et de
boeufs aux usines , qui sont aussi à 2 verst plus
haut que le village. On le brûle là dans des fours,
comme de la chaux, puis on le brise à coups de
marteau ; on l’éteint ensuite dans de grandes fosses
, et un mois plus tard on l’en retire pour le
cuire dans de grandes chaudières de cuivre. La
cuisson dure 24 heures; au bout de ce temps,
on fait écouler l’eau saturée dans des bassins
murés, dans lesquels l’alun se cristallise dans l’es-
pace de 8 jours.
Le gouvernement, du temps de M. de Stéven,
en i8o5 , achetait l’alun aux particuliers, à raison
de 6 francs le quintal, et en 1810, il en avait
cédé la vente à un marchand russe, moyennant
un bénifiee de un franc par quintal (1).
Jusqu’à l’Akstafa , on n’a pas de détails sur les
mines que peuvent recéler les montagnes. Dans
cette vallée que j’ai décrite, M. Eichfeld signale
sur les rives mêmes de l’Akstafa, dans un porphyre
syénilique décomposé, quelques veines de
quarz tendre, mêlées d’ocre d’or (gold-ocker) ren-
(1) En revenant de Séglikh, M. de Stéven descendit la
Chamekor, où il visita Baroun et Barzem, qui ont des vignobles.
La position du dernier village, dit-il, est très-
difficile à aborder, à cause des roches à pic de porphyre
qui bordent la Chamekor.