sieui's remparts distincts, qui sont marqués sur
la carte du Voyage de Lerch, en 1747 (1).
La grande porte de cette muraille était à
Derbend, Bab-al-Alvabi ou la Porte des Portes
des Persans, la Porte Caspienne de plusieurs
auleyirs anciens (2).
Les autres tronçons connus de nos jours et
marqués pour la plupart sur la carte du général
Khatof, sont, chez les Ingouches, l’ancienne muraille
de Vapila, sur l’Assaï ou Chalghir, au-
dessous du sanctuaire des Ingouches.
Chez les Osses, on en compte quatre, qui
sont plutôt des portes de défilés que des muplus
élevées du Caucase, ce mur traversait les rochers et
les précipices, et s’étendait sur une longueur de 4o para-
sanges, jusqu’au fort appelé Thabaristân. De trois en trois
milles, plus ou moins, d’après la nature du terrain, Anou-
chirvan y fit placer des portes de fer. A chacune de ces
portes, il posta , en dedans de la muraille, un certain
nombre de troupes chargées de garder la porte et la partie
de la muraille voisine, etc. Che'rif Edrissi (q u i écrivit
en n 53 de J .-C .), donne l’énumération suivante des portes
fortifiées et fermées de la chaîne orientale du Caucase.
Ce sont : les portes de T so u l, d’A llan, des Sairân, de La-
zinah, de Mazékah , de Sedjesdji, du Seigneur du Trône,
de K ilan-Chah, de Karouïan, de Thabersasinah, d’Abran-
C h ah , de Lian-Chah.
( î ) Buschings Mngazin, 3tcr Theil.
(2) Aboulfeda, dans le Buschings Magazin, 5ter T h e il,
p. 3o7 .
railles, Le principal est celui de Darial, sur le
Térek. Le second est plus à l’ouest, dans la
vallée latérale des Tagaouri, parallèle à celle
de Khévi, et arrosée par le Kizil-don qui se jette
à gauche dans le Térek. La troisième muraille
est chez les Sakhas, sur le Fiag ou Pog , autre
affluent de gauche du Térek. On en a retrouvé
les traces entre Latche et Khilag. Elle arrêtait
ceux qui voulaient pénétrer dans le Karthli
central par ’les cols du Mont Ress ou Khokhi,
et par la vallée du Liakvi, qui s’ouvre en face
de l’antique Gori. Les Géorgiens , enfin , en
construisirent une quatrième chez les Vala-
ghirs, dont l’Arrédon, qui a sa source entre
le Kadéla et le Khokhi, arrose la vallée. Par
là, les Osses firent maintes invasions chez les
Géorgiens, plus facilement que partout ailleurs.
A leur choix, ils pouvaient pénétrer dans le
Karthli , dans le Sémo-kvakana ou dans le
Ratcha.
C’est ainsi que, sous le règne de Vakhtang—
Gourgaslan qui n’avait alors que dix ans (45i
de J.-C.), ils vinrent dans le Karthli, prirent des
villes et des forteresses, ruinèrent Casp et enlevèrent
Mirandoukht, soeur du roi. Ils pénétrèrent
au pays de Ran, e t , chargés de butin, revinrent
par Derbend dont les habitants leur
ouvrirent le passage.
Trois ans plus tard, Vakhtang, qui se sentait