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 position  dans la  vallée du Kour,  et  la proximité  
 de  Tiflis,  devrait  contribuer à  favoriser  cette  
 petite population ;  mais il  paraît  qu’elle manque  
 d’eau,  et  que  la pauvreté  de  la  commune  ne  
 lui  permet  pas  d’entreprendre  des  travaux  qui  
 amèneraient  les eaux  du  Kour  en  plus  grande  
 abondance*  Le  sol d’Alexandersdorf  ne  diffère  
 en  rien  de  celui  des  environs  de Tiflis,  qui est  
 marneux ,  schisteux, maigre ;  la chaleur le fendille, 
   le  réduit  pour ainsi dire  en cendres, et ce  
 n’est  qu’à  force  d’irrigation  qu’on  peut  en  obtenir  
 quelque chose. Chaque maison a  son jardin  
 où il  n’y   a  que peu de  vignes  et  d’arbres  fruitiers. 
   Les  colons  de  ce  village  sont volontiers  
 voituriers. 
 Quant  à  la  colonie  de  Tiflis,  on  peut  dire  
 qu’elle n’est  qu’industrielle ;  car elle ne possède  
 par  famille  que  dessétines  de  terrain  cultivable, 
  avec | de Sol vagué ;  6,571  ceps de vigne  
 et  q43  arbres  fruitiers  ne  peuvent nourrir  une  
 population  de  184  habitants*  Presque  tous  les  
 colons sont  gens  de métiers : on y   trouve  3 maréchaux  
 ,  1  serrurier, 8  tailleurs,  2  brasseurs de  
 bière,  3  maçons,  1  tanneur,  etc.  La  ville  de  
 Tiflis  les occupe. 
 Malgré  l’état si florissant de ces colonies,  il se  
 trouve des  gens  qui  savent  se  plaindre  de  tout.  
 Ce  n’est pas  encore  assez  d’industrie  et  d’aclivité, 
   à  leur  avis.  Ils  font  aux  colons  un  crime  
 d’avoir  adopté  beaucoup  des  usages  du  pays*  
 dictés par  le climat*  et  de  se  servir même de la  
 Charrue  géorgienne.  Selon  eux*  ce n’est pas  de  
 ces Wùrtembergeois qui n’ont apporté de l’Allemagne  
 que leur  routine, qu’il faudrait à la Géorgie  
 5  ils  demandent  des  habitants  du  midi  de  la  
 France,  de  l’Italie,  de  la Grèce,  des  gens  qui  
 entendraient la culture de l’olive, du figuier* des  
 vers à  soie,  de  l’indigo,  pour  ouvrir à la Géorgie, 
   qui  est  propre  à  toutes  les  cultures,  de  
 nouvelles branches d’exportation; 
 On  s’ennuie  de  ces  gens  à  système,  éternels  
 raisonneurs  qu’on  ne  peut  jamais  satisfaire.  Ils  
 ne  sont pas  à même d’apprécier le plaisir  qu’on  
 goûte  à  voir  des  populations  fanatisées,  rentrées  
 dans  l’ordre  et  redevenues  des  membres  
 utiles de lâ  société.  Elles  le doivent à  leurs pasteurs  
 ,  gens  dignes  de  toute  vénération  par  le  
 zèle qu’ils ont mis à les éclairer et à leur inspirer  
 de justes  idées sur  les  mérites du  christianisme. 
 Tous  les  Colons  appartiennent  à  la  religion  
 réformée,  à  l’exception  d’un  Certain  nombre  
 de  familles  de  séparés,  qui  habitent  principalement  
 Alexandersdorf.  Chaque  colonie a son  
 église,  son pasteur,  son  école,  excepté  Peters-  
 dorf,  qui dépend pour  cela  de Marienfeld. 
 La plupart de ces églises  sont  bien  bâties ;  la  
 plus  belle  est  celle  de  la  colonie  de  Tiflis.  On  
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