«4 G,ooo quintaux de cuivre. Ils payaient au seigneur
de la terre, le prince Argoutinski, 10 pour
cent pour le droit de mine.
Le roi Héraclius retirait pour sa part les 45
zolotniks d’or qui se trouvaient dans chaque
litre ( 8 liv. ) d’argent.
Ces mines et les villages qui les entourent,
furent ravagés et ruinés en 1785 par Omar,
khan des Avares, qui emmena les habitants en
esclavage.
Ap rès la fuite d’Omar-Khan, le roi Héraclius
fit recommencer les travaux, mais si faiblement
que les mines ne rapportèrent que de 4 à 6
quintaux d’argent, et de 2,000 à 2,4oo quintaux
de cuivre.
En 1795, elles furent détruites pour la seconde
fois par Agha-Mohammed-Khan.
Le roi George XIII, fils et successeur d’Héra-
clius I I , pendant son court règne de 1798 à
1800, afferma lès mines aux Grecs, moyennant
une somme annuelle de 12,000 roubles argent
(48,000 francs)*
A la mort du roi, le gouvernement continua
le mode du fermage jusqu’en i 8o3; à cette époque,
l’administration fit venir des mineurs de la
Russie, entre autres M. Eichfeld, et vendit le
cuivre aux Grecs*
En 1816, les mines de cuivre passèrent derechef
au pouvoir des Grecs, qui payèrent au
gouvernement le dixième , et en outre, 2 pour
cent du revenu brut pour la paie de i 55 ouvriers
qu’on leur fournissait de l’Arménie, du
Bortchalo et du Kasaki.
Dans l’intervalle des guerres de Perse et de
Turquie, les travaux furent arrêtés pendant
quelque temps.
Depuis lors, l’administration s’est approprié
les mines de cuivre d’Alla verdi et de Chamloug,
qu’elle fait travailler à ses frais; des recherches
de gens entendus ont fait découvrir de nouveaux
filons fort riches.
De i 8o3 à i 83i , ces deux mines ont rapporté
39,716 quintaux de cuivre.
Llannée 182$ y est pour 2,346 quintaux.
1829 — pour 660 —
1830 — pour 510. —
L ’administration , pour la vente de ses cuivres
, a trois comptoirs, l’un à Allaverdi, le
second a Elisabethpol ou Gandja, le troisième à
Tiflis. On les vend de 70 à 90 fr. le quintal*
Tel est l’état actuel des anciennes mines de
cuivre et d’argent de Tubal, les seules qui puissent
rivaliser avec celles de Goumichekana, au
nord de Trébizonde , sur les limites de l’ancien
territoire de Mésec.
Maintenant, après cette longue digression mi-
néralogique et archéologique, je vais retourner
au journal de mon voyage.
I1 Vv • io